L'élection présidentielle : deux projets politiques qui ne conviennent pas à la Bretagne
Le second tour des élections présidentielles a l'avantage de présenter, et ce n'est pas un hasard, deux projets politiques en collision. Il s'agit du projet France défini lors de la Révolution française, l'ancien projet, et le nouveau projet politique, le projet Europe
Par Philippe Argouarch pour ABP le 26/04/17 10:09
Le second tour des élections présidentielles présente deux projets politiques en collision. Il s'agit du projet "France" défini lors de la Révolution française, l'ancien projet donc, et le nouveau projet politique, le projet Europe, l'Union européenne, créée en novembre 1993 sur les bases de la Communauté économique dont les fondements furent posés en 1956. Si ces deux projets politiques correspondent à des territoires différents, ils correspondent aussi à deux solutions aux difficultés économiques de la France, le premier propose le protectionnisme et le deuxième une libéralisation.
Je n'ai jamais compris et je trouve déplorable que les leaders du PS ou des Républicains déclarent tous les jours que Marine Le Pen n'est pas républicaine. Elle serait fasciste ou je ne sais quoi. C'est un dangereux mensonge qui ne fait que la servir. Marine Le Pen est l'incarnation du projet républicain - elle en est l'accomplissement, l'aboutissement et l'essence même. Le mot nation est dans tous ses discours. Elle est nationaliste, robespierriste même, puisque adoptant à 100 % la conception française de la nation -- c'est à dire une nation à géométrie variable qui comprend les populations et les peuples contrôlés par l'État français à un moment donné de son histoire. Marine Le Pen est, de plus, la championne de la laïcité républicaine et du liberté égalité fraternité. Elle est l'héritière de toute l'idéologie républicaine. Elle est si attachée aux départements créés en 1791 qu'elle veut supprimer les régions. Sous Marine Le Pen, la Bretagne disparaît complètement. Le FN est pourfendeur de tous les «communautarismes» -- sauf celui de la nation française. Le projet est totalitaire dans la mesure où sa nation républicaine, et ceci dès son origine, est composée de la totalité niée de ses composantes.
L'autre projet, celui d'Emmanuel Macron, est le projet Europe. Je n'ai jamais cru que Macron ait été appelé par Hollande ou encore moins qu'il en soit son héritier. Hollande a tout le temps choisi la promotion de ses amis du Parti socialiste comme Sarkozy choisissait ses amis de l'UMP.
Ce sont les banques, auxquelles la France emprunte 800 millions d'euros par jour (chiffre de l'Institut de Locarn) et Bruxelles, envers qui la France avait pris des engagements sur le déficit qu'elle ne respecte pas, qui ont imposé Emmanuel Macron à François Hollande, d'abord comme conseiller, puis comme ministre de l'Économie. Macron veut libéraliser l'économie française pour qu'elle redevienne compétitive, puisse limiter son déficit et surtout puisse payer les intérêts sur la dette sans continuer à emprunter car cela finit par inquiéter au plus haut niveau de la finance internationale. Son programme est le même que celui de Fillon mais avec plus de social, un peu de pommade, pour bien faire passer les réformes.
Nous sommes confrontés à deux projets qui sont tous les deux inadéquats pour la Bretagne.
Les nostalgiques
Le projet France n'est plus acceptable pour la Bretagne car depuis le début il nie l'existence d'un peuple breton, de son histoire, de ses langues et de ses spécificités, au nom justement de cette nation française du projet France. Cette négation, les Bretons l'avaient plus ou moins acceptée car elle fut compensée par un formidable développement économique et aussi une certaine sécurité grâce à une armée française qui fut une des plus puissantes au monde. Ces deux garanties sont en voie de disparition et rien n'assure que Marine Le Pen puisse les restaurer. On est en droit d'en douter fortement. Si le projet "France" était pertinent en 1789, car la monarchie absolue n'était pas adaptée à la révolution industrielle, le projet n'est plus adapté à une économie mondialisée et numérisée. Finalement l'histoire montre que le protectionnisme est toujours suivi de mesures réciproques venant des autres pays. Il peut créer des emplois à court terme mais à la longue, le système est perdant.
Les utopistes
Le projet Europe est aussi remis en cause car si certains ont pu croire que cette Europe serait un pas vers "l'Europe aux cent drapeaux" qu'avait entrevue Yann Fouéré, il n'en est rien. Certes on a eu la paix pendant des décades mais la communauté européenne est une communauté d'États et non une communauté de citoyens européens et encore moins une communauté de régions européennes. On a vu les prises de position des commissaires contre l'indépendance de l'Écosse ou de la Catalogne. Pire, cette Europe présente des institutions très peu démocratiques qui, d'ailleurs, avaient été rejetées par référendum. Elle a été verrouillée pour que rien ne puisse y être changé puisqu'un seul État peut bloquer la volonté des 27 autres comme l'a montré François Asselineau, un des candidats du premier tour-- contrairement aux USA où il suffit de 3/5 des États pour amender la Constitution.
Les ouvriers bretons comme ceux des chantiers navals de Saint-Nazaire sont victimes des travailleurs détachés, une concurrence déloyale puisque le patron paye des charges moindres sur ces ouvriers venant de l'Europe de l'Est. Les charges sont au niveau de celles du pays d'origine. Les paysans bretons sont victimes de concurrences déloyales puisque les tomates et autres fruits et légumes d'Andalousie sont produits dans des serres où travaillent des Espagnols au noir ou des Marocains sans papiers. Les abattoirs ou les producteurs de porcs allemands sont aussi pour les Bretons une concurrence déloyale puisque le fermier allemand ne paie pas de charges sur les travailleurs saisonniers ou sous-paie des travailleurs polonais, voire des Ukrainiens.
Le projet Europe est certes plus adapté à la géopolitique mondiale de grands blocs continentaux mais sans une harmonisation fiscale, sociale et un véritable gouvernement fédéral, il sera rejeté. Le Brexit est juste le début du dé-tricotage d'un système verrouillé. Macron pourra-t-il y changer quelque chose ? On peut en douter.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Philippe, le moins ou le pas du tout "jacobin", est-il le moins "dangereux" pour la Bretagne et les Bretons ? Comme Bretons je pense que, par rapport à ton article, c’est la question à se poser ! Ils le sont tous les deux, terriblement dangereux pour nous. Mais comme alternative il y a peu de choix, et pas plus avant le premier tour ! Ce qui ne change pas depuis toujours, l’on peut le dire et le constater depuis des temps... "La question bretonne, toujours d’actualité" comme le dit et l’écrit AFB/EKB C’est évident, car une question qui n’obtient jamais de réponse, reste d’actualité tant que quelqu’un, à intervalles plus ou moins importants, comme les élections par exemple, continue de la posée. Même, et surtout, sans que "jamais" une réponse ne lui soit apportée, pas plus que concrétisés les éléments ayant de ce fait une misérable chance de satisfaire le contenu de ladite question ! Mais la question se doit d’être posée régulièrement…Mais depuis le temps qu’on se la pose… Quelle est "la question" au juste ? Et pourquoi précisément, en ces jours, cette question qui ne devrait pas se poser, doit-elle être posée un peu que comme une supplique mendiante lors d’une horrible élection, tellement moins feutrée et automatique que les autres sans aucun doute, au point que la lie remonte, comme rarement à la surface et se voit ! En fait Madame Ollivro, après d’autres ici journalistes et magistrat « bretons », certainement persuadés qu’ils le sont au-delà des discours, veulent habilement (oui je sais c’est peut-être beaucoup trop d’honneur), influencer des électeurs afin qu’ils apportent leurs voix à E. Macron ?... Pour sauver la France ? Ce qui est un paradoxe, invisible par les ravis, et nié par les adeptes de tous bords, c’est que cela ne veut absolument pas dire, en se basant sur les siècles d’Histoire passés que le « sauvetage » de la Bretagne y soit considéré ! Certainement pas ! Pensent-ils qu’il suffise que Bayrou change de camp, avec des Dutreil, Hue, Madelin, Castenera, Valls, le Drian, Goulard et tous les autres ??? Je sais vraiment aujourd’hui, si hier je ne le savais déjà, que la trahison a une odeur ! Que ça pue en plus d'être destructeur ! Ces directeurs de conscience "politique" brouillent, et troublent à souhait l’eau du marigot où foisonnent caïmans, crocodiles et gavials nourris à la main par, je le pense, non un naïf mais un opportuniste jouant l'aventure. Et ça marche. Ce marigot, bras mort d’un fleuve aux eaux sombres,transformé en véritables nurserie négative et maison de repos, dans lesquelles les sauriens momentanément "œcuménisés" jusqu'à demain, s’invitent au bal masqué pour s’y refaire une santé. Ils adulent, flattent et tapotent la main qui les soigne. Mais personnellement je suis convaincu que ceux-là ne regardent pas les doigts qui prétendraient montrer un chemin qu’ils ne connaissent pas, mais bien tout le "pierrot la lune" qu’ils vont écharper, et se mettre sous la dent au moment jugé par eux, opportun. La question, "subsidiairement bretonne" apparemment, ne vaut que par la réponse. La réponse n’a de sens que par les actes, et ceux-ci maigrichons, interrogent sur la validité de se poser la fameuse « Question bretonne » et sa superficialité possible… Qui dit interrogation suppose donc toujours une réponse et ainsi de suite ! De ricochet en ricochet, d’élection en élection, de bla-bla en bla-bla-bla. Le réel me confirme aujourd’hui que la situation électorale de la Bretagne est plus mauvaise encore, très mauvaise et aucun des deux ne vaut donc ,de la part d’un Breton, ni une abstention, ni un vote ! Mais une révolution, par un événement, une volonté qui d’une manière ou d’une autre fasse que le nœud gordien jacobin soit tranché ! Et si le bulletin de vote peut le faire alors qu’il choisisse celui qui le fera. Mais il n’y que l’un des deux candidats qui en sera le déclencheur involontaire, et l’autre ne sera que le continuateur truqueur …à moins que l’implosion de tout le labo n’en soit le détonateur !
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Jacques Le Mercredi 26 avril 2017 14:30
"Je n'ai jamais compris et je trouve déplorable que les leaders du PS ou des Républicains déclarent tous les jours que Marine Le Pen n'est pas républicaine. Elle serait fasciste ou je ne sais quoi. C'est un dangereux mensonge qui ne fait que la servir. Marine le Pen est l'incarnation du projet républicain--elle en est l'accomplissement, l'aboutissement et l'essence même. Le mot nation est dans tous ses discours." C'est bien mon avis...! "Elle est nationaliste, robespierriste même, puisque adoptant à 100% la conception française de la nation, c'est à dire une nation à géomètrie variable qui comprend les populations et les peuples contrôlés par l'État français à un moment donné de son histoire." Autrement dit, ce n'est PAS une nationaliste.... (au sens international du mot). Elle prone l'Etat-Nation (comme les autres) en s'opposant aux nations historiques. Elle ne reconnait pas plus la nation française (la vraie) que la nation bretonne, corse ou basque... Ce qui compte pour elle comme pour les autres partis, c'est l' identité artificielle permettant de disposer de 66 millions de personnes et de la main mise sur de nombreux territoires (une forme de patrimoine financier au service de l’oligarchie). La différence entre le FN et les autres partis politiques semblent se résumer à la question de l' "universalité" de la République. Pour les autres partis politiques, toutes personnes dans le monde à vocation à devenir Français (c'est à dire citoyen français pour former cette nation artificielle) quitte à changer profondément la nature historique de la population facilitant ainsi l'oublie des nations historiques. L'ouverture sur l'Europe de ces derniers étant certainement issu du rêve de "convertir" l'ensemble des citoyens européens à former une République Européenne oubliant les nations historiques et prônant l'Etat-Nation France comme modèle commun, sauf que les Européens ne veulent pas de ce modèle. Pour le FN, l'universalité de la République se limite aux populations des frontières actuelles, c'est à dire à une artificialité limité à une prédominance européenne issu de l'Hexagone. Ce qui ne représente pas moins un projet artificiel. A bien y regarder, les 2 projets sont humainement des aberrations car niant le droit à la différence et affirmant le droit étatique de modifier et de définir administrativement cette différence. La vision FN étant probablement la moins extrémiste des deux, mais cela revient à comparer 2 niveaux de négationnisme de la diversité humaine. Et les Bretons dans tout cela??? Ils ont intégré l'idée qu'ils n'avaient pas à décider par eux-même de leur propre destin... Du fait les plus extrémistes de tous semble être les Bretons eux-mêmes et car étant devenu le principal moteur de leur propre négation...! D'où peut-être notre difficulté à définir la République et notre incapacité à apprendre des nombreux exemples de nations sans état partout autour de nous...! ("Bretagne Ouverte sur le Monde" étant un slogan cache misère destiné à masquer cet état de fait). Car reconnaître la République comme une négation des nations revient à reconnaître la nation bretonne, revient à l'obligation morale de s'opposer au système négationniste et donc de prendre en main sa propre démocratie... Or en Bretagne, voter Breton est plus tabou que de voter FN ou Mélanchon...! Macron lui semble avant tout être le candidat d'une oligarchie qui commence à s’inquiéter des conséquences de la doctrine et qui, comme l'a fait Lénine en son temps, souhaite redonner un peu de dynamisme économique pour éviter une révolte populaire. Donc pas étonnant que Macron plaise aux Bretons car il reporte d'autant l'obligation morale de remettre en question l'Etat-Nation en apportant un peu d'air frais à l'économie... "Sans estime de soi, la Démocratie est impossible...!" Si cette affirmation avait besoin d'être vérifié, il suffirait de regarder la Bretagne pour s'en convaincre! Personnellement, je voterai pour le plus démocrate des candidats.... (or je doute que l'adhésion aux valeurs de l'Etat-Nation soit compatible de la définition de "démocrate").
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Boned ruz Le Mercredi 26 avril 2017 22:35
C'est fou comme les gens ont un manque crucial d'imagination en ce que l'Europe est définitivement INCHANGEABLE!!! Ce jeu est très dangereux pour la Bretagne... seul le droit international fera changer les choses et l'Europe qui est a RECREER certe est à considérer sous cet angle
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Jacques Le Jeudi 27 avril 2017 14:22
@ Boned ruz Avant d'aller critiquer l'Europe, il faudrait peut-être balayer devant notre porte..! Il faut bien être Breton, c'est à dire l'unique nation d'Europe incapable de faire changer les lignes CHEZ ELLE pour avoir l'ambition de recréer TOUTE l'Europe... C'est sûr les Européens n'attendaient qu'une chose : c'est que les Bretons s'expriment.... Ce qui est dangereux pour la Bretagne, c'est la France et la République.... mais là, les Bretons ne sont plus que l'ombre d'eux même, ils attendent avec grande modération la bienveillance de Paris.... (voir l'article de Breizh Europa). Et c'est là que critiquer l'Europe devient utile, cela évite aux Bretons de voir ce que font les autres nations...! Car s'il y a bien une nation en Europe qui n'a AUCUNE intention d'user du droit international, c'est bien les Bretons! Déjà qu'on n'est même pas fichu d'avoir un parti politique et des syndicats... (ce sont les Corses qui nous propose leur syndicat et peut-être demain leur parti politique...) "Le truc des Bretons", c'est l'espoir de voir un jour un type en cravate et en larmes venir nous dire : "On vient de comprendre, on s'excuse, vous êtes un pays libre...!" Grotesque!
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jean-louis le corre Le Samedi 29 avril 2017 11:40
2°) Tour : Votons "Gwenn ha Du " !!!
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Luigi Barsagli Le Dimanche 30 avril 2017 13:22
Je m'interroge quand même sur la justification d'un vote anti Le Pen du mouvement breton par le fait qu'elle veuille passer de 6 échelons à 3 échelons en supprimant les Régions administratives et intercommunalités notamment. D'une part l'argument me parait très léger et fera même sourire l'électeur lambda. Franchement, on se moque du monde, c'est au ras des paquerettes. Par ailleurs on peut finalement s'interroger en tant que bretons favorables à une autonomie, à la réunification etc sur l'intérêt même des Régions actuelles. On parle généralement de la débretonnisation et de la partition de la Bretagne avec la création des Pays-de-la-Loire. Mais au XIXème siècle et début XXème, il n'y avait pas de Région administrative Bretagne...finalement la création des Régions semble plus un problème qu'autre chose pour nous. La dernière Loi NOTRE a consacré cette partition, alors que la France a rasé gratis, passant à 12 Régions Métropolitaines. On a même eu droit à des fusions de communes aux noms bretons pour former des Beaussais-sur-Mer et autre Bon-Repos...quel progrès. Les Régions n'ont aucun pouvoir, et semble juste être un portefeuille lucratif pour des Ministres cumulards et autres apparatchiks. Sans parler du millefeuille administratif qui sort renforcé de cette "réforme". Que l'on s'attaque plutôt aux accointances du FN avec toutes les dictatures et régimes autocratiques...Russie, Syrie, Hongrie...là c'est à mon avis plus pertinent et d'une autre envergure.
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spered dieub Le Dimanche 30 avril 2017 15:11
Elle est si attachée aux départements créés en 1791 qu'elle veut supprimer les régions. Quand les des nazis sont arrivés au pouvoir en 1933 ,ils ont abolis les landers et nommés des gauleters préfets à la mode germanique .Vous décrivez une biographie de Marine Le Pen qui pourrait être celle de Mélenchon ,effectivement ce qui les différencie est moins important que leurs similarités .Seulement Le Pen montre une façade politiquement très conforme au modèle jacobin , c'est ce qu'on appelle la dédiabolisation du front national Cependant t la couleur de l'intérieur du fruit reste bien brune ,pour preuve tous le cortège des révisionnistes bien présent autour d'elle .Le risque aujourd'hui est dans l'émergence d'un national socialisme aux couleurs de la France de part une alliance entre Mélenchon Le Pen et autres .Pour ceux qui spéculent sur le fait qu'une dissolution des conseils régionaux ne changerait rien à l'idée d'émancipation de la Bretagne ,je les mets en garde .D'abord oui je crains fort que cette mesure ne soulève pas une levée massive de boucliers .Ensuite avec la répression il sera difficile de défendre les intérêts bretons ,diwan sera supprimée ,l'enseignement bilingue dans le public et le privé sera condamné à la mort lente .Sans parler des atteintes aux libertés publiques et d'expressions .Il est vrai que le conseil régional n'a pas beaucoup de pouvoir ni politique ni économique ,cependant il constitue un embryon qui ,si des circonstances plus heureuses seraient à l'ordre du jour ,mènerait progressivement à une autonomie .Une Bretagne prospère faciliterait la réunification . C'est ce qui se passe maintenant en Irlande ,il question aujourd'hui que le le nord de part le brexit choisisse de rejoindre la république ,mais il restera une assemblée régionale pour les unionistes à Belfast .
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Luigi Barsagli Le Dimanche 30 avril 2017 19:17
@ Spered Dieub, il y a des façons plus convaincantes et honnêtes de lutter contre les idées du FN que ces histoires de découpages je trouve...le IIIème Reich n'a pas changé fondamentalement les découpages des landers au passage, reprenant pour large part une dimension historique et culturelle. Les Landers actuels eux par contre sont pour une bonne partie issus du zones de partage entre les alliés (entre eux) et l'URSS. En plus c'est sous Vichy que l'idée de Région institutionnelle a pris son essor, bref...les départements c'est la Révolution française, pas le IIIème Reich. Pour le breton, OK avec vous, mais je ne pense pas que le FN aura beaucoup de choses à modifier au sein de la république française à ce sujet...
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Léon-Paul Creton Le Lundi 1 mai 2017 10:58
Ayant appris à se servir du FN lors des diverses élections pour arriver à leurs fins, qui sont d'accéder au pouvoir, qu'il soit municipal, départemental, régional et national (français), les partis Français ont parfaitement intégré dans leurs stratégies électorale se que représente, ou représentait le FN, de rejet,à tord ou à raison. Sont-ils si différents, si purs, si honnêtes que ne le serait Dupont-Aignan qui a décidé de participé, ouvertement, au gouvernement de Marine Le Pen ? De fait sans courage, comme des faux-culs, en négatif photographique, "ILS" en ont fait un allié, recherché ses gains électoraux jusqu’au stade ultime, offrant jusqu'à présent, la garantie du succès, s’ils parviennent à se retrouver seuls contre ce parti. Ils sont donc les premiers à promouvoir son accession, même à prier pour qu'il parvienne au deuxième tour de l'élection présidentielle en la circonstance. Et à chaque fois l'hystérie anti-FN monte d'un cran... Et ce, jusqu'à oublier les programmes proposés maintenant et passés ; jusqu’à oublier les actes et responsabilités sur les politiques et conséquences dévastatrices des actions concrètes, négatives, catastrophiques qu’ils ont perpétrés depuis de multiples décennies…en Bretagne ! Et TOUT ANKH MAKRON sera-t-il différent sous son masque, bien propre sur lui? Fera-t-il autrement que Marine Le Pen l’ultra française ? Les prises de position de certains « Bretons » montrent bien qu’ils sont comme les Le Pen, totalement dominés par le « système global » hexagonal, conscient ou non de cela. Leurs choix actuels et électoraux, prétendent être faits dans l’intérêt de la Bretagne… « aussi » ! Tout un amalgame intellectuel mis en batterie pour nous le faire croire, et/ou s'en servir ! Il le faut bien quand même puisqu’ils ont tellement écrit sur leur amour de la Bretagne, tellement lancé de cris de révolte en sa faveur, et tellement écrit sur son Histoire, sur ses misères… Ils ont tellement voulu changer le cours malheureux de son Histoire en ne trouvant rien de mieux que de le faire dans les partis et syndicats français et en votant pour le conservatisme le plus désolant ! Toujours !!! Et appelant à voter pour qui ? Au lieu d’être dans une stricte neutralité là, et actif dans le combat pour la Bretagne ! "La bouche peut mentir, mais sa grimace alors dit cependant la vérité." Nietzsche Comment je vote…ou pas je tente toujours de le penser pour l’intérêt de mon vieux Pays ! Je n’ai plus jamais voulu chanter : On a gagné ! On a gagné ! Et me réveiller en demandant quoi ! Et en constatant l’échec permanent… J’irai déposer mon bulletin dans l’urne de la petite école française, avec l’amère certitude que l’un ou l’autre ne changera pas grand-chose ici, tant qu’une grande part des "Bretons" seront mentalement aliénés…Et ces consultations plus que le quotidien banal, en montre toute la sujétion.
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Alan-Erwan Coraud Le Lundi 1 mai 2017 12:17
Jacques écrit : " Et les Bretons dans tout cela??? Ils ont intégré l'idée qu'ils n'avaient pas à décider par eux-même de leur propre destin..." Tant que le sentiment national sera aussi faible, nous n'aurons jamais la réussite d'un SNP ou d'un Plaid Cymru. Mais avant tout, il faut élaborer une pensée politique bretonne.
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Yves Lainé Le Dimanche 7 mai 2017 10:09
L'élection présidentielle : deux projets politiques ; Ma certitude : L’Europe va encore frémir pendant au moins 9 mois. Mon intuition profonde, c’est que, même si la politique intérieure reste un sujet actuel et majeur, Macron n’est pas seulement intéressé par les Français ; Son horizon majeur est l’Europe : mais il ne peut pas le dire trop dans une élection présidentielle. Cependant la presse internationale l’évoque de plus en plus. E.M n’est pas non plus un « régionaliste ouvert au monde » comme son ami Le Drian ou un culturel averti, comme Bayrou, ni même un écologiste exigeant, comme de Rugy. S’il prétend lutter contre la centralisation, c’est au nom de l’efficacité, en quoi il a raison. Mais il est un stratège de qualité qui veut l’Europe . Quel genre de stature veut-il donc conquérir et quelle est son analyse des « marchés » de la représentation qu’il veut donner de lui ? La réponse est simple Il s’est certainement rendu compte que l’unité de l’Europe ne se fera pas avec les technocrates, ni avec la Commission via l’unanimité des États. Peut-être pourrait-elle se faire si elle était menacée, attaquée. Mais nous n’en sommes pas là, espérons-le. Alors, il reste à élaborer une stratégie qui passe par la communication européenne et l’alliance avec ceux qui partagent ses vue…il y en a. Reste à faire la démonstration, la fiction, qu’aucun État n’a entreprise, de l’étonnant potentiel européen si elle capitalise des objectifs communs et si, mobilisés, ils arrivent à proposer au monde une vision de lumière… . Si…Si … Ai-je le droit de poursuivre mon rêve... ? Qui a essayé ? Macron pourrait travailler à cela, il le fait surement, mais le temps n’est pas encore venu de le mettre en scène. En effet, une tâche préalable s’impose à lui : redresser la France et redonner confiance aux Français si bien que leur complexe actuel - né de ce que le pays n’arrive pas à dynamiser son économie, à donner envie d’entreprendre - vienne à s’inverser. Personne n’a encore réussi cette gageure, mais dans le monde, les exemples de redressement économique –même en dehors des guerres– ne manquent pas. Ce n’est pas avec des recettes secrètes que Lee Kwan Yew à Singapour, Deng Xiao Ping en Chine, les dirigeants des quatre autres dragons asiatiques, la RFA de Ludwig Erhardt et bien d’autres ont réussi là où personne ne les attendait.… Les voies principales sont connues : elles ont pour nom ouverture et cohésion interne, du premier au dernier étage de la Société. Affaire de verbe, car seule la Foi conquiert ; pas la foi du moyen-âge, mais la foi dans un raisonnement accepté, car juste, et qui a été testé. La foi éclairée qui mobilise. L’avons-nous connue depuis Charles de Gaulle ? Non. C’est pourtant la priorité. Mais où sont les mots ? Comment faire émerger la tripe, la réserve d’énergie, la furia francese ? Qui peut trouver les termes pour nous unir ? Cela a-t-il déjà été réalisé ? La réponse est non. De Gaulle lui-même a chuté sur ce dossier. Macron peut-il mobiliser les forces de la France 60 ans après ? La voie tracée est-elle encore « carrossable » ? Comment le vérifier ? Cela me fait penser à la promotion du tourisme : chaque village, chaque ville, pays, département, région, se mobilise pour « vendre » l’attractivité de son territoire. Le manque total d’unité dans les démarches se justifie peut-être car les sites, les cultures, les histoires sont diverses…mais peut-on « vendre » la France ou l’Europe dans le monde de la même manière ? Peut-on faire en sorte qu’on ait envie d’y travailler, d’y développer, d’y investir en dispersant les arguments dans le fond comme dans la forme ? Non. Un argumentaire simple est attendu. La méthode existe ; elle a pour nom la fédéralisation de l’Europe . La preuve de son efficacité a déjà été apportée par l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse.. en tout dans 26 États du monde, dont 5 en Europe. On appelle cela également l’Europe des Régions. Impossible si l’Europe rassemble des Grands États unitaires, comme la France, où des collectivités territoriales sont créées et supprimées par le gouvernement central, qui peut aussi rétrécir ou élargir leurs pouvoirs à sa discrétion. L’Europe est , sans recours, à la merci d’un seul grand État. La France bloque le processus d’union au nom d’un refus de supranationalité, donc d’un refus de confiance aux autres européens qui pourtant sont plutôt plus efficace qu’elle. Il n’y aura pas de progrès vers une Constitution Européenne tant que la France n’aura pas compris . Cependant la France n’est pas seule à freiner. L’Allemagne d’Angela Merkel, aussi, pour des raisons essentiellement financières, rejette la doctrine du « plus d’Europe », défendue par Emmanuel Macron . La gauche allemande de Martin Schulz semble présenter une vision plus ambitieuse, plus solidaire. Sera-t-il le gagnant des prochaines élections ? Réponse le 24 septembre 2017. Un autre allié de E.Macron est l’italien Mattéo Renzi qui, venant de gagner les primaires avec brio, redevient chef de son parti et devrait reprendre les rênes de son pays au plus tard début 2018,. Il reste donc encore beaucoup de « si », dont : - L’élection de E. Macron en France. - La conquête d’une majorité ou d’une alliance par le même. - La victoire de Martin Schulz en Allemagne, ou l’assouplissement d’Angela Merkel ? - La victoire de Matteo Renzi aux élections générales en Italie. - L’accord, dans le cadre de la Commission Européenne sur les propositions Juncker - Une fin honorable pour le Brexit. Même si des tiraillement existent en Pologne ou en Hongrie, en Grèce…la situation semble stabilisée en Autriche, en Belgique aux Pays-Bas, en Espagne au Portugal. Ne serait-ce qu’au niveau de la zone Euro, un forcing est surement nécessaire, et doit s’appuyer sur les opinions publiques. Seul Macron pourrait l’obtenir. En attendant, on travaillera sur les thèmes de la défense, de la protection des frontières, du terrorisme, de l’harmonisation fiscale et de l’investissement d’avenir. Est-ce là le virage que voudrait prendre Macron ? Bien sûr, mais nous l’avons vu, la faisabilité n’est en rien automatique … Si le mot « fédéralisme » est bien inscrit son discours, il reste à entrer dans les textes, à se battre pour le faire approuver sans réserve par les Français, ce qui représente un bond sociologique considérable, puis par les Européens.. Ce qui est certain, c’est que rien de qui est décrit là n’est plus possible dans l’hypothèse d’un front national gagnant. On peut frémir, alors, encore quelque temps.. Yves Lainé 1er mai 2017
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Patrick Chevin Le Dimanche 14 mai 2017 05:12
Les Français ont voté (avec le chèque en blanc des abstentionnistes) à 66% pour le candidat de l'extrême centre, et les Français de Bretagne, à 77% en finistère et île-et-Vilaine... Il est commode de prendre pour bouc émissaire le jacobinisme. C'est oublié qu'il est d'origine rennaise, et qu'à Rennes on n'a jamais parlé breton, pas plus qu'à Nantes, et que le processus d'intégration des Bretons de l'Ouest armoricaisn dans le Royaume de Francia Occidentalis de Charles le Chauve, son premier roi, a commencé par ledit Tad ar Vro, gouverneur de la Marche de Bretagne, province franque et romane... Face à la dictature cabalistique de l'extrême centre, se dressent les Patriotes, concept surgi à la Révolution, la Patrie et l'amour de peuple pour celle-ci remplaçant le Roi manquant au peuple devenu souverain-orphelin. On ira même jusqu'à parler de démocratie, le peuple étant sensé se gouverner lui-même... L'amour de la Patrie étant une notion plus subjective que politique, on la remplacera plus tard par le "nationalisme", ce même nationalisme que les Français soutiennent chez la autres et conspuent chez eux. Le mot semble si vilain qu'on parle plus volontiers de souverainisme, ce qui nous renvoie, du coup, à la monarchie, comme un clin d'oeil de l'histoire... Les Français de Bretagne sollicitent donc cet extrême centre illuministe, rationaliste, matérialiste, individualiste, révolutionnaire, universaliste et conquérant, désarçonnant pour le coup ceux qui, en Bretagne, revendiquent pour eux-même les principes du nationalisme sans roi, en se basant sur un roman national non appris et une néolangue non parlée. Certains vont jusqu'à tourner leur regards vers celle dont le patronyme dérange, en regrettant que le combat qu'elle mène se fasse au mauvais échelon. Pourtant, il suffirait que ceux qui sont fiers d'être bretons, continuent à parler breton pour le rester... Au lieu de ça, on fait des procès d'intention à ceux qui ne sont guère concernés, mais qui, eux, savent défendre leur idées et les mettre en pratique. Le fait est qu'en Bretagne, le patriotisme est français, tout comme la pensée et donc la langue. Quant au reliquat de bretonnitude, les "restachou" de civilasation bretonnante, sur bandes magnétique à défaut des mémoires, et de moins en moins sur les langues des jeunes et des vieux ("bugaligou ha tud kaled"), ils s'en vont par manque de support, pas celui de l'Etat français ni de sa délégation régionale, mais celui de sa foi et de sa culture traditionnelle, de ses relations humaines et de ses valeurs réactionnaires et conservatrices, dans le bon sens du terme, dont personne se soucis ni ne prétend préserver, au non d'une idéologie faussement progressiste et pour tout dire suicidaire...
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Marie H. Le Vendredi 7 juillet 2017 12:39
Je partage l'essentiel du "Point de vue" de Philippe A. J'ai voté moi aussi pour le moins pire. Ceci dit, je crois qu'il faudrait faire encore un effort pour nommer les choses : l'importance philosophique et politique de la franc-maçonnerie est telle qu'il serait temps d'en parler. C'est là le plus grand tabou français, et les Bretons épris d'émancipation ne devraient pas s'interdire d'aborder le sujet. D'autant plus que la confrérie multiplie les signaux symboliques dans l'espace public médiatique, comme l'a montré la cérémonie d'investiture du président Macron : sa tête représentait l'oeil au centre de la pyramide, avec cadrage télévisuel adéquat ! Ferrand, Collomb, Attali, les fabricants de la pop-star Macron sont tous des Frères maçons... (*) - Cf Sophie Coignard ["Un Etat dans l'Etat"].