Les négociations pour le nouveau statut du Kosovo s'enlisent, entre des Kosovars/Albanais qui souhaitent déclarer l'indépendance de manière unilatéral et la partie serbe, appuyée par Moscou, qui menace d'intervenir si cette éventualité se confirmait. Dans ce contexte, le gouvernement fédéral allemand aurait décidé de reconnaître l'indépendance du Kosovo si les États-Unis le font. Il s'agit d'une information de la radio publique allemande, Deutschlandfunk, qui cite une "source fiable". Cette nouvelle a été révélée après que délégués serbes et kosovars aient été incapables d'avancer vers un accord, lors de la table ronde qui s'est déroulée à Vienne.
Un des protagonistes kosovars, le dirigeant du Parti Démocratique du Kosovo, Hashim Thaçi, a déclaré mercredi 24, qu'après la réunion à Vienne, il a été clair qu'il n'y aurait pas d'accord politique entre Belgrade et Pristina. Thaçi a ajouté qu'après le 10 décembre, le Kosovo proclamera l'indépendance et que celle-ci sera reconnue par toutes les puissances du monde, sauf la Russie.
Pour sa part, le gouvernement serbe continue d'insister sur la fait que la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo sera "illégale" et que seulement le Conseil de Sécurité de l'ONU pourra décider de l'avenir du pays. Le vice-premier ministre serbe, Bozidar Djelic, souhaite qu' une solution "originale" soit trouvée afin que le Kosovo ait sa propre politique monétaire et fiscale, même si Belgrade concerverait sa souveraineté sur le territoire.