Située sur la presqu'île de Rhuys, la pointe de Kerners s'étend dans l'axe nord-sud. Elle est longue d'environ 800 mètres, sur 870 mètres dans la plus grande largeur. Elle fait face à Hent Tenn une des îles du golfe du Morbihan située à 300 mètres à l'ouest. A l’initiative de Nicolas Le Serf et Jean-Pierre Callec, deux enfants du pays, l’un des plus beaux villages du golfe du Morbihan, Kerners, sur la commune d’Arzon, s’enorgueillit ce week-end d’un nouveau mini festival porté par sa population et le maire, pour offrir aux familles un week-end tout en détente. A partir de vendredi jusqu’à samedi en fin d’après-midi, ce sont 48 bénévoles qui vont accompagner l’association Echo beach à accueillir les festivaliers, ou plutôt « estivaliers » devraient-on dire. Pique-Nique, sieste musicale, chasse au trésor, marché nocturne, fanfare et musiques du monde, sur fond de jeux traditionnels, dont le jeu de boule bretonne, devraient rassembler de façon intergénérationnelle les locaux et les touristes dont les flux ont normalement décru, l’événement est aussi pensé de cette façon. Sans oublier la vue imprenable sur le golfe du Morbihan. Pour y venir, les trajets doux sont conseillés, à pied, ou par l’Arzibus, la navette gratuite ou encore le co-voiturage. Ci-dessous l’interview du président Nicolas Le Serf, agitateur d’idée à Kerners depuis les années 80.
ABP : Depuis combien de temps réfléchissez-vous à ce projet ?
Nicolas Le Serf : C'est une idée assez ancienne, l'envie de créer une fête à Kerners (Arzon), le village dont je suis originaire. Et puis, un jour je me suis lancé, j'ai testé l'idée auprès d'habitants, d'élus de la commune dès l'été 2016. J'ai senti que c'était le moment opportun. J'ai créé l'association ECHO BEACH qui porte le projet depuis novembre dernier.
ABP : Votre parcours professionnel a-t-il eu une influence sur le choix du projet ?
Nicolas Le Serf : C'est une suite logique, une forme de retour aux sources, à l'essence même de ce qui a déterminé mon parcours professionnel dans les métiers de la musique, de l'action culturelle. En 1986, j'ai organisé mes premiers concerts à Arzon, l'association s'appelait déjà ECHO BEACH...
ABP : Combien êtes-vous dans l'équipe ? Y a t-il un appel au bénévolat pour la manifestation elle-même en août ?
Nicolas Le Serf : Nous sommes un noyau de 4 personnes qui forme le Bureau de l'association. Nous avons lancé un appel au bénévolat au début de l'été, c'est une difficulté majeure de recruter des bonnes volontés au coeur de l'été.
ABP : Quel accueil reçoit la démarche auprès des particuliers, des élus, des partenaires privés ?
Nicolas Le Serf : Pour une première édition, nous sommes ravis du soutien reçu par les élus d'Arzon, notamment de la part du maire, Roland Tabart, qui lui aussi est originaire du village de Kerners. Nous bénéficions aussi d'un accompagnement logistique (prêt de matériel) via deux structures locales : Arzon Evénements et le CCAA (comité de coordination des associations arzonnaises). La bonne surprise vient aussi des partenaires privés qui nous accordent leur confiance, parmi lesquelles le Miramar La cigale, le Casino du Crouesty, des entreprises emblématiques et locomotives de la Presqu'île de Rhuys.
ABP : Quelle plus value pensez-vous apporter en terme d'image à la Communauté de communes ?
Nicolas Le Serf : Nous proposons un événement qui mise sur la qualité et souhaite se démarquer. Il est positionné volontairement après le 15 août, en dehors du rush et se déroule dans un village typique et riche sur le plan patrimonial, ce qui est nouveau en terme d'animation de la station touristique d'Arzon souvent concentrée sur le Port du Crouesy ou Port-Navalo.
ABP : Quelle est la différence majeure entre un festival standard et le vôtre ?
Nicolas Le Serf : Un festival à taille humaine, qui doit se vivre comme une expérience conviviale à partager, un moment hors du temps. On part de l'existant, par exemple en proposant une initiation à la boule bretonne, sport qui se pratique à Kerners depuis des générations. Nous valorisons aussi les produits locaux de qualité à travers un marché nocturne et notre restauration. Qualité de programmation aussi, en proposant des groupes qu'on voit peu (Ekko,meïkhâneh + Martin Coudroy), la volonté de croiser les disciplines en proposant des formes intimistes, à la fois dans l'espace public mais aussi dans des lieux inattendus comme des jardins privés par exemple.
ABP : Pourquoi Kerners ?
Nicolas Le Serf : " D'où suis-je ? Je suis de mon enfance. Je suis de mon enfance comme d'un pays" Antoine De Saint-Exupery
ABP : Pourquoi le nom d'Echo beach ?
Nicolas Le Serf : Une référence à une chanson de Martha & The Muffins, groupe canadien des années 80. Un clin d'oeil à l'association Echo Beach avec laquelle j'ai organisé une quarantaine de concerts à Arzon entre 1986 et 89.
ABP : Comment voyez-vous le développement de la manifestation à 3 ans ?
Nicolas Le Serf : Une identité artistique affirmée, de la musique bien sûr mais une ouverture à d'autres disciplines du spectacle vivant (arts de rue, danse, conte, etc..) mais aussi des arts plastiques et numériques. La première année est la plus dure, on fera le bilan le 19 août au soir.
Contact : nicolasleserf [at] hotmail.com ; tél. 06.62.62.05.63.