Jean Failler, en Cornouaille, en Bigoudénie, en Bretagne en particulier et en d'autres endroits tout aussi recherchés, on l'aime bien !
Et l'on a de bonnes raisons à cela ! D'abord il est d'une nature affable et invariablement il accueille le badaud de passage avec un petit sourire en coin sous des yeux pétillants de malice !
Mais plus encore, Jean Failler est un écrivain de talent qui avec une belle obstination vient à dates sinon régulières à tout le moins fréquentes nous réjouir les yeux et l'âme des aventures de Mary Lester, son emblématique policière quimpéroise.
Cependant Jean Failler de toujours ne fut pas l'homme de lettres que l'on sait aujourd'hui. Aux temps chauds il mareyait, poissons et crustacés étaient alors son univers. De cette époque il a gardé le tricot rayé et la marinière douarneniste et surtout les souvenirs d'un métier où ce n'est pas tous les jours dimanche, l'hallucinant boulot des ouvriers de la mer !
En cette fin d'année, Failler, l'écrivain, nous livre l'ultime tome, le troisième, de sa saga sur l'histoire de la pêche en Bretagne. Dans cet ouvrage après avoir traité, dans le tome un, de la pêche de subsistance, puis dans second, des Malamocks et des artisans, voici l'ultime volet, celui de la pêche industrielle et des filets de 300 mètres. C'est écrit dans une vraie langue, pas forcément convenable en français mais ô combien imagée, teintée de mots bretons sentant bon le goémon et l'air du large. À lire d'urgence !
Jean Failler, Mammig. Pêcheurs de haute mer, Éditions du Palémon, 10 €
Les trois tomes sont disponibles en coffret au prix de 30 €