Il y a un peu plus d’un an, le 13 octobre 2018, le collectif Ai’ta ! menait à Vannes une opération symbolique sur un bus de la Région Bretagne. Il s’agissait d’une action de désobéissance civile, à la peinture à l’eau, pour mettre en lumière le « Breizh Washing » de la Région Bretagne et démontrer son inaction pour la langue bretonne, alors que la situation est extrêmement urgente.
Un nouveau bus du réseau de transport public « Breizh Go » avait été recouvert de gouache car, à l’image des autres compétences dont elle a la responsabilité, la Région Bretagne a décidé d’exclure la langue bretonne de ses bus, alors que les TER gérés par la région étaient bilingues jusqu’à présent.
Au lieu de travailler en 2019 sur un plan pour sauver la langue bretonne comme comme cela a été voté par les élus du Conseil régional le 14 décembre 2018, mais dont nous n’avons toujours pas vu la couleur, le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a donc choisi d’enclencher la machine judiciaire pour réprimer les jeunes militant.e.s pacifiques qui demandent simplement de pouvoir continuer à vivre en utilisant leur langue.
Un militant est ainsi convoqué au commissariat de Vannes le mardi 19 novembre (enquête diligentée sous le n°19/4430 de procès-verbal). Il sera bien sûr accompagné à l’extérieur pour rappeler qu’au-delà du collectif Ai’ta !, 59% des Breton.ne.s souhaitent davantage de langue bretonne dans les services publics.
Par ailleurs, il est important de signaler publiquement l’influence néfaste de M. Yvan Le Mével, le directeur de Cabinet du Président de la Région Bretagne, au sujet de la non mise en œuvre d’une véritable politique linguistique par la Région. Le pouvoir de la Région Bretagne est en effet exercé en réalité par cette instance non démocratique, qu’est le cabinet du Président de Région.
Nous avons rencontré à plusieurs reprises M. Yvan Le Mével à Rennes au sujet de la langue bretonne et notamment au sujet des bus Breizh Go. Il s’était alors engagé à corriger ce qu’il avait lui-même considéré comme une erreur de sa part, à savoir l’absence de langue bretonne sur ces bus Breizh Go. Un an plus tard, il n’a toujours pas respecté sa parole et la langue bretonne est toujours exclue.
Cet exemple des bus est révélateur des choix faits par M. Yvan Le Mével pour marginaliser la langue bretonne et bloquer le travail des services et des élus de la Région. Il en est de même du choix de ne pas mettre en place une véritable politique linguistique comme cela a été voté par les élus du Conseil régional de Bretagne le 14 décembre 2018.
M. Yvan Le Mével porte donc une lourde responsabilité sur la disparition en cours de la langue bretonne. Et Loig Chesnais-Girard laisse faire…[…]Ce communiqué est paru sur Ai'ta