Il faut remonter à l'année 2008 pour lire les premiers rapports de mise en expérimentation des hydroliennes en Bretagne mais aussi en France. D'une certaine manière on peut dire que c'est grâce à l'obstination de quelques entrepreneurs que furent testées le premier prototype dans l'estuaire de l'Odet. Il est important de noter aussi la part d'engagement financier des collectivités bretonnes (notre argent) pour la réussite du projet. A lire l'historique de cette aventure industrielles sur le blog : (voir le site)
« Au cours de l'année 2008, un prototype d'hydrolienne appelé Sabella sera utilisé pour valider la rentabilité technologique du projet. Sabella sera immergée dans l'estuaire de l'Odet au sud de la ville de Quimper au cours du mois de mars 2008. Sabella sera placée sur des fonds caillouteux au sud de la balise du Coq par 19 mètres de fond.
Le consortium a pris à sa charge 60 % des 750.000 euros nécessaires au financement de l'étude. Le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère, les communautés de communes de Brest et de Quimper et l'ADEME ont contribué à financer les 40% restant. »
A lire plus loin cette note d'optimisme :
« Si le concept est validé par les essais en mer, une société sera créée pour fabriquer Marénergie, un assemblage de cinq machines 3 fois plus grandes (10 mètres de diamètre) que Sabella D03 et d'une puissance individuelle de 200 kW. Une levée de fond de cinq millions d'euros sera proposé à cet effet aux investisseurs. A terme, 5000 turbines pourraient être installées sur différents sites et fournir trois gigawatts (l'équivalent de 3 tranches de nucléaire) , ce qui correspond à peu près au besoin en électricité d'une région comme la Bretagne. Cette activité générera 6000 emplois à plein temps. »
« Après avoir manqué il y a 20 ans le rendez-vous de la filière industrielle de l'éolien, la France ne doit pas rater celle des hydroliennes ». Alors que les financements publics s'engouffrent dans le nucléaire EPR, espérons cette fois-ci que le bon sens l'emportera sur l'idéologie.
La Bretagne pionnière… C'est ce qui est bien attesté le 16 juillet 2008 dans un article du site : (voir le site)
« Le premier essai d'hydrolienne en France.
Ce prototype conçu par l'entreprise Hydrohelix Énergies et construit par DCNS Brest et ENAG Quimper, n'a pas vocation à produire de l'énergie immédiatement. Il est un premier test vers un projet de plus grande ampleur nommé « Marénergie », constitué de cinq hydroliennes trois fois plus grandes, d'une puissance d'1 MW chacune. En France, le lancement de Sabella DO3 marque le premier projet national en matière d'hydroliennes.
Dans le contexte de la flambée des prix du pétrole et du respect du protocole de Kyoto, diversifier les sources de fourniture d'électricité est un enjeu majeur. Etc .. »
Résultat des courses à lire dans Ouest France du 15 mars 2011 :
« DCNS construira des hydroliennes à… Cherbourg.
DCNS a signé un accord, hier à Paris, avec Ports Normands Associés pour réserver des terrains sur le port de Cherbourg. Le groupe de construction navale veut y installer une usine de production d'hydroliennes. Selon les signataires de l'accord, le PDG Patrick Boissier et le président de la région, Laurent Beauvais, cela générera « plusieurs centaines d'emplois » dans le Cotentin. L'objectif est de produire, à partir de 2018, une centaine de ces machines chaque année. Les hydroliennes, qui permettent de produire de l'électricité grâce aux courants marins, seraient implantées sous le raz Blanchard, au large de La Hague, où se trouve l'un des plus forts courants d'Europe ».
Nous savons que ce sont les sites industriels de Saint-Nazaire et de Cherbourg qui vont encore se partager la construction des éoliennes offshore. Nous voulons bien que Saint-Nazaire soit bretonne historiquement parlant mais ce sera tout à la gloire des « Pays de Loire ». Félicitation à Brest pour son lot de consolation et l'honneur d'exposer à titre de pièce de musée la première hydrolienne expérimentale à Océanopolis Brest. Les parcs d'attractions c'est bien mais pour les emplois industriels ce n'est pas tout à fait l'idéal.