Une nuit de la parole au milieu d'un marathon de 10 écoles, 1200 enfants, c'est ce qu'ont vécu une soixantaine de personnes réunies fin janvier à Tréméven. C'est Fiona qui les avait invités, mélangeant toutes sortes de récits, de façons de conter. Elle officiait en maîtresse de cérémonie, donnant la parole à chacun et faisant le lien avec une petite devinette : "Je suis partie sur la colline, elle est entrée, j'ai essayé de l'enlever, mais comme elle ne voulait pas sortir je suis rentrée avec elle".
Des histoires de Grand-Mère à Treffendel faisant leur réunion Tupperware, à l'origine du glouton en passant par les pommes mangées d'Adam et Eve,le public a ri, ému aussi par le conte du jeune garçon né coiffé que le roi voulait abattre et qui finalement va se marier avec la princesse Conteurs plus contemporains comme Loïg Pujol ou Caroline Avenelle. Certains viennent en voisin, comme Jean-Marc Derouen, habitant Cléguer, Loïg vient du pays pagan, Jean-Paul Mortagne de Picardie, Laurence est d'origine africaine et habite à Vannes.
Comment faire en sorte que le conte soit plus présent : en le programmant toute l'année, pas seulement l'été à l'ombre des menhirs ou des châteaux. Art minimum, nécessitant juste un artiste ou deux, c'est aussi un art total venu du fond des âges, du temps "où les poules avaient des dents" ...