Grand rassemblement annuel des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne.
Gorsedd Digor le 13 juillet 2008 à Arzano (Finistère)
C'est le 13 juillet prochain qu'aura lieu, au Cleuzioù en Arzano - village où vécut Marie Pellan, la célèbre Marie chantée par le poète Auguste Brizeux - le Grand Rassemblement annuel des Druides Bardes et Ovates de Bretagne ou "Gorsedd Digor" en présence de représentants de l'Archidruide de Galles et de la Grande Barde de la Cornouaille britannique.
Cette rencontre sera la première présidée par le nouveau Grand Druide de Bretagne, Per Vari Kerloc'h, qui vient de succéder à Gwenc'hlan Le Scouezec.
La Gorsedd de Bretagne procédera, lors de cette cérémonie, à l'accueil des délégués d'Outre Manche et à la réception des nouveaux disciples et nouveaux membres.
La réunion des deux parties de l'Épée Brisée, rite symbolique qui remonte aux origines de la Gorsedd, prendra cette année un relief particulier. En effet, c'est en 1838, soit il y a 170 ans, que fut reçu par les Gallois le premier barde Breton, au cours de l'Eisteddfod d'Abergavenny. Il s'agissait d'Hersart de La Villemarqué, auteur du Barzaz Breiz, recueil de chants populaires bretons, dont les "diamants" poétiques furent loués en leur temps par l'écrivain George Sand.
Lors du banquet qui suivit cet événement, fut déclamé un poème spécialement composé pour la circonstance par Lamartine. C'est de ce poéme qu'est directement inspiré le rite de l'Épée Brisée, lequel fut accompli pour la première fois en 1899, lors de la fondation formelle de la Gorsedd de Bretagne à l'Eisteddfod de Cardiff en 1899.
En rappelant ces événements prestigieux, la Gorsedd entend occuper toute la place qui est la sienne dans l'histoire des relations interceltiques et dans la construction d'une Europe pacifique, humaniste et ouverte.
En évoquant ses origines, la Gorsedd met ainsi en relief les liens fraternels de respect mutuel qui l'unissent dès le début aux grands noms de la littérature française. Il n'y a dès lors, pour elle, aucune contradiction entre l'universalisme revendiqué par la culture française et l'existence volontariste de cultures locales.
Par la reconnaissance de l'appartenance des cultures régionales au patrimoine de la France, les députés ont fait un premier pas qui en appelle d'autres pour une réelle mise en œuvre d'une politique de développement. On peut regretter dans le même temps le conservatisme du Sénat. Quant à l'Académie française, sa réaction pusillanime actuelle la place aux antipodes de l'attitude ouverte manifestée par les réelles pointures de la littérature française que nous honorerons bientôt à Arzano.
Bienvenue à tous le 13 juillet à Arzano !
Morgan, Sixième Grand Druide de Bretagne.