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- Interview -
Gilles Martin-Chauffier : La Bretagne va redevenir indépendante
Suite à un article de Gilles-Martin Chauffier paru dans PARIS-MATCH, déclarant qu'il faut "dénationaliser les régions", notre confrère savoyard, La Voix des Allobroges, a publié une interview du Rédacteur en Chef dont nous avons obtenu la permission de reproduire. Gilles-Martin Chauffier, avec toute la candeur décomplexée qu'on lui connait s'y déclare "indépendantiste".
Par Philippe Argouarch pour ABP le 22/01/13 18:30

Notre soi-disante "presse régionale" tient ses distances par rapport à certains sujets bretons. Dès fois que ça dérangerait à Paris. You do not bite the hand of the master that feeds you disent les anglo-saxons. Avez vous déjà vu dans Ouest-France une enquête sur l'indépendantisme ou l'autonomisme en Bretagne ? Bien sûr que non. Vous ne la verrez jamais. Quant au Télégramme, sa dernière enquête sur le sujet remonte au 17 Septembre 2000 (sondage Le Télégramme - Presse Océan - CSA) . Une enquête complète sur le sentiment d'indépendance, la réunification, l'enseignement de la langue. Depuis c'est le silence radio. On comprend que M. Hubert Coudurier, directeur de la publication, ait avoué candidement en 2010. Il y a des sujets tabous que l'on ne peut aborder. On a bien compris qui dictait la ligne éditoriale des ces deux publications et pourquoi leur Bretagne-croupion est la région administrative uniquement alors que leur propre sondage donnait 70% de Bretons favorables à la réunification.

Il y a 12 ans, on apprenait donc que 30% des Bretons de la Bretagne historique étaient favorables à l'indépendance, 69% étaient contre, et 1% seulement sans opinion (voir le site) . Pendant 12 ans il y eu aucun sondage sur l'independantisme en Bretagne. Heuresement, dans son édition de Février, le mensuel BRETONS publie un nouveau sondage donnant cette fois 18% de Bretons favorables à l'indépendance.

Suite à un article de Gilles Martin-Chauffier paru dans cet hebdomadaire, déclarant qu'il faut "dénationaliser les régions", notre confrère savoyard, La Voix des Allobroges, a publié une interview du Rédacteur en Chef dont nous avons obtenu la permission de reproduire. Gilles-Martin Chauffier, avec toute la candeur décomplexée qu'on lui connait s'y déclare "indépendantiste".

Gilles Martin-Chauffier, pourquoi avez-vous écrit cet édito ?

[G-M CH]Je voulais parler du livre que vient de publier l'excellent journal Bretons. Il rassemble de très bonnes interviews de Bretons remarquables par leur travail, qu'il s'agisse de l'ancien PDG de TF1 Patrick Le Lay ou d'une sardinière, du Grolandais Gustave Kervern ou de François Pinault. Quand on le lit, on s'aperçoit que tous ces gens ont eu une passion pour la Bretagne qui est un élément essentiel de leur vie. C'est aussi mon cas, et comme cela fait des années que je pense que la Bretagne va redevenir indépendante, j'ai saisi cette occasion pour présenter ce beau livre comme un cadeau à offrir pour noël en abordant la question de l'émancipation des régions.

Et comment a été accueilli un tel papier à Paris-Match ?

[G-M CH] Très bien, mais il faut dire qu'il y a un lobby breton puissant dans ce journal. Paris Match est comme un dolmen dans le paysage médiatique français ! Et puis il n'y a aucune censure, la France n'est pas la Syrie. C'est quand même un bon pays. J'espère qu'on le quittera, mais j'aurais aussi des regrets à ce moment-là.

Vous êtes indépendantiste ?

[G-M CH] Oui, de coeur. Et j'estime que la Bretagne a toutes les armes pour redevenir indépendante. Au XVème siècle, elle était aussi riche que le Portugal et plus que l'Ecosse. Elle a une longue histoire et a compté comme un Etat pendant 600 ans, avec un budget supérieur à celui de la République de Venise. Une fois devenue française, on l'appelait le Pérou du Royaume. Ce sont les guerres anti-anglais de Louis XIV à Napoléon qui l'ont ruinée.

On n'apprend pas ça dans l'éducation prodiguée par l'Etat-nation...

[G-M CH] Ce qui est gênant dans l'Etat-nation, c'est qu'il est fondé sur le mensonge. Vous qui êtes Savoyard, à l'école, on va vous apprendre la guerre de 100 ans. Mais en quoi êtes-vous concerné ? Vous n'y avez pas participé un seul jour. Les Bordelais, eux, étaient dans le camp anglais, comme les Rouennais. Et en Bretagne, on a connu une grande prospérité à ce moment-là, car on vendait des armes aux deux camps. Sauf que ça, on ne nous le dit pas. On apprend en revanche que Charlemagne était notre empereur, alors qu'il était l'ennemi juré de la Bretagne. En fait, l'histoire de France en tant que telle n'existe pas. Du moins, elle commence en 1789, et tout ce qu'il y a avant est une fabrication politique. Une histoire qui n'est donc pas défendable. Et bien que les Bretons ne s'en rendent pas compte, leur passé a été totalement effacé. C'est pour ça que j'ai écrit Le Roman de la Bretagne, un livre qui revient sur une quinzaine de moments clés. Maintenant, je crois qu'après avoir intégrée la France sans se battre, la Bretagne la quittera de la même façon. Le combat sera fait par d'autres.

Pensez-vous à ce qui se passe actuellement en Catalogne ou en Ecosse ?

[G-M CH] Oui, mais je crois surtout que l'Europe va être complètement redessinée d'ici à une cinquantaine d'années. Les frontières ne seront pas du tout celles que l'on a aujourd'hui. Et l'avantage de la Bretagne, c'est qu'elle bénéficie d'une géographie qui est l'oeil de l'Histoire. Quand on regarde une carte, on voit bien que la Bretagne n'est pas en France. Partout dans le monde, on sait où elle se trouve. La Bretagne a une forte personnalité, donc elle s'intégrera tout naturellement dans une Europe des régions.

En France, presque personne ne défend politiquement cette idée d'Europe des régions. Lors de la dernière présidentielle, il y avait certes Eva Joly qui avait pris position pour des régions autonomes, mais personne ne l'a relevé et elle-même ne l'a guère revendiqué.

[G-M CH] Il y a quand même des gens qui revendiquent ce projet en Bretagne, au Pays Basque, en Corse, en Alsace ou en Savoie. Quant à Eva Joly, elle était pathétique, odieuse, juste bonne à lancer des oukases, donc c'est normal qu'elle n'ait pas été écoutée. Je suis membre de Greenpeace depuis quinze ans, mais il était hors de question que je vote pour elle. Après, je ne crois pas que l'indépendance reviendra par le fait d'activistes, mais plutôt de facto. Car tout va se passer à Bruxelles. L'an 2000, c'est un peu comme l'an 1000 où des seigneurs puissants, les ducs de Bretagne, d'Aquitaine ou de Provence se sont réunis en disant qu'ils avaient besoin d'un arbitre. Ils ont donc pris un chef symbolique, le comte de Paris. C'était le moins puissant d'entre eux et ils ont pensé qu'ils pourraient le contrôler, mais finalement ils se sont tous fait éliminer. Bruxelles, c'est pareil. D'ici à cinquante ans, Paris et Berlin seront devenues l'équivalent de préfectures. Autant il est difficile pour Bruxelles d'avoir face à soi des Etats puissants, autant il sera simple de donner des consignes à des régions. Bruxelles va donc pousser à cette régionalisation de l'Europe et la Bretagne retrouvera ainsi son indépendance.

Ce que vous dites renvoie à l'argumentation développée par Pierre Hillard qui voit cela comme un cauchemar programmé. Selon lui, le but des instances européennes est d'affaiblir les Etats et même de les éliminer en les remplaçant par des régions. Un plan plus ou moins secret, une sorte de complot contre les nations qui se révèlerait petit à petit à travers des textes comme la charte des langues régionales, par exemple.

[G-M CH] Ce n'est pas un plan secret, mais un plan naturel et logique. Quand on a le pouvoir, on veut l'exercer efficacement. Cette évolution est écrite dans l'Histoire. D'ailleurs, la plupart des lois votées à Paris proviennent déjà de textes européens. Cela ne relève pas d'un complot mais du sens de l'Histoire. Et puis imaginez que Bruxelles veuille travailler sur un aménagement des Alpes. Les intérêts des populations concernées, comme les Savoyards, seraient-ils mieux défendus par des Français que par une association alpine qui délèguerait des responsables ? Non, et Bruxelles n'a pas intérêt à passer par les capitales mais par les régions. La Corse, la Sicile ou les Baléares ont aussi des intérêts communs qui n'ont pas à être défendus par des jacobins. Et comme ce qui est logique finit toujours par l'emporter, cela arrivera.

Cette émergence des régions pourrait-elle résulter de la faillite d'Etats submergés par la dette ?

[G-M CH] Les jacobins disent plutôt que l'indépendance des régions est impossible car ce ne serait pas viable, qu'on n'aura plus l'électricité si on quittait la France. Mais tout s'est bien passé quand la Tchécoslovaquie s'est séparée en deux ou quand les pays baltes ont pris leur indépendance. Les gens vivent très bien depuis.

Mais n'est-ce pas finalement la faillite de nations comme la France, l'Espagne ou l'Italie qui pourrait conduire ces pays à laisser la place à des régions qui retrouveraient leur indépendance ? Sans avoir à forcément assumer de dette.

[G-M CH] Je ne sais pas, car là, ça devient très technique. C'est peut-être possible vu qu'on a déjà réussi à baisser la dette grecque d'un tiers, mais je ne crois pas que l'indépendance soit aujourd'hui freinée pour des raisons économiques. Ça relève davantage d'une absence de mobilisation politique. En Bretagne, les velléités indépendantistes qui s'étaient manifestées dans les années 1930 ont été tuées dans l'oeuf du fait d'une alliance avec Hitler. Résultat, on a perdu cinquante ans, mais la mobilisation pour l'indépendance va revenir.

Qu'est-ce qui pourrait la susciter ?

[G-M CH] Que les gens prennent conscience. L'histoire prend du temps, mais dans les coeurs, c'est déjà là, et il suffira qu'un personnage charismatique se lève pour entraîner les autres.

Propos recueillis par Brice Perrier pour La Voix des Allobroges (voir le site)

Philippe Argouarch

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
[ Voir tous les articles de de Philippe Argouarch]
Vos 13 commentaires
Yannig Coraud Le Mardi 22 janvier 2013 19:39
Cela fait quelques temps et quelques articles que je lis de Gilles Martin Chauffier. Inutile de préciser que je me délecte,étant moi même indépendantiste et pacifiste ...
Mille merci pour cette vision positive de l'évolution de la Bretagne, de l'Europe et du Monde en ces temps de crise, celà réchauffe le coeur et l'esprit...
Chañs vat
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Youenn Pibot Le Mardi 22 janvier 2013 21:39
En effet, voilà un propos qui me plait: clair et clairvoyant, construit et constructif, ...
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eugène Le Tollec Le Mercredi 23 janvier 2013 10:03
Soit
il n'a jamais été interdit de rêver.
Dénationaliser ne peut se faire que sur une nouvelle révolution.
Avons nous les moyens M.Chauffier,il faut arrêter la candeur "politique"?
Mais je m'accroche à la théorie européenne ,"l'Europe des régions"
Soit
Mais c'est pour mieux les asservir par un pouvoir centralaux mains d'une entité forte!
Par le biais d'un fédéralisme européen à ce niveau la Bretagne pourrait tirer son épingle du jeu
Mais avant tout mouvement ,il nous faut la réunification (problème français) ,d'où mon éternel question
Que fait-on du produit ,après?
En Phase 2
Cette phase deux est de la réalité et du pragmatisme dans une totale unité de pensée bretonne!
RIEN NE PEUT SE FAIRE SANS LA FRANCE et ses partis politiques qui se renvoient la balle!
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Ar Vran Le Mercredi 23 janvier 2013 11:56
Très bien. Cela est un début
après Le Lay, Lafesse, voici un autre breton du monde "showbizz-media" qui ose dire tout haut ce qu'il pense. Dans le monde breton "économique", nous avons Alain Glon. Cela fait jusqu'à présent 4 personnes...
Que font les autres ? allez un peu de courage, lachez-vous et ne soyez plus les "honteuses" décrit si bien par Fabien Lecuyer (cf pour plus d'info
à suivre...
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Reun Allain Le Mercredi 23 janvier 2013 14:17
Cette évolution est parfaitement prévisible encore faut-il s’entendre sur le sens des mots et l’auteur ne promet un « grand soir » quand il dit qu’il aura “aussi des regrets à ce moment-là”. Il faut entendre par là que “ça ne sera pas qu’une partie de plaisir” comme dirait notre « député Diwan » Jean Yves Cozan. Cette indépendance ne se fera pas comme si on se contentait de transposer terme pour terme les statuts d’un état nation (la France) à la Bretagne. Il faut comprendre que c’est du délitement de cette idée de la France elle-même que viendra l’évolution naturelle.
Ce concept de France est effectivement né de la révolution comme un substitut religieux au lien direct que faisait le monarque absolu entre le sujet et Dieu. L’état tout puissant devient la nouvelle divinité qu’on doit désormais adorer. Il n’y a plus de place entre le Dieu-Etat et l’homme nouveau qu’on doit désormais appeler « citoyen ».
La république “Une et indivisible” remplace le corps du Christ, avec la tête à Paris et ses membres en province. Retirer un seul membre de ce corps sacré devient un sacrilège inconcevable, pire un déicide.
Il est vrai que l’Europe rend moins nécessaire cette divinité et tout naturellement son système de fonctionnement l’appelle à affaiblir le rôle de l’état. Tout indique aussi que c’est l’état lui-même qui se lézarde sous les coups de butoirs imposés par la venue des nouveaux « barbares » : la pauvreté de l’Afrique qui s’invite dans un système social de redistribution alors qu’elle n’a pas contribué aux caisses de solidarité créées pour le système de santé et de retraites, l’église catholique de France un pilier objectif de l’état jacobin ébranlée sur ses bases et coincée entre les revendications religieuses musulmanes et les revendications sur les libertés de meurs dans la société civile et la famille traditionnelle, une finance mondialisée, une dépendance grandissante aux pouvoirs économiques d’extrême orient , de Chine notamment, etc …
Difficile de ne pas voir l’ébranlement d’une fin d’empire. Dans cette incertitude, cette insécurité morale comme matérielle, la Bretagne sur son rocher face à l’océan la Bretagne apparait comme un roc inébranlable, et ce n’est pas les Bretons qui vont décider de conquérir leur ancien « maître » puisqu’il n’existe plus mais on leur demandera de sauver ce qui reste de l’empire. Ce sera la « Dernière légion » à résister comme ce fut le cas au Vème siècle quand Rome devait compter sur les « britto-romains » qui vinrent coloniser l’Armorique en même temps qu’ils assuraient la défense des limites maritimes d’un monde qui s’achevait.
Ce n’est pas la première fois que ce sentiment surgit dans le subconscient des éditorialistes, je ne sais plus si c’est sur le TgM, ou OF qu’on remarquait que quand le pouvoir croit que tout va bien, les Bretons sont oubliés ainsi qu’ils le furent par la Sarkosie arrogante où il n’y eu jamais un seul ministre breton. Puis succéda un pouvoir Hollandais avec une place plus qu’honorable aux Bretons non pas pour les honorer mais tout simplement parce qu’il y eut besoin de quelque chose de plus sécurisant, de moins superficiel et surtout sans recherche de gloire médiatique.
Demandez aux Provençaux où aux Languedociens de la « base » s’ils n’aimeraient pas voir des Bretons à la tête de leurs institutions. Il y a toutes les chances qu’ils disent oui à une très large majorité pour les changer de cette société minée par des intérêts mafieux et autres profiteurs venus du monde la nuit parisienne comme des grandes places du monde où dollars et champagne coulent à flot. Posez la même question en Anjou et vous aurez la même réponse mais les chiens de garde des PdL aboient encore.
Pour combien de temps ?
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Yann Le Bleiz Le Mercredi 23 janvier 2013 19:32
Vous évoquez votre regrêt du manque de mobilisation politique et le retour prochain de cette mobilisation....
Monsieur, je pense que vous n'êtes pas sans ignorer qu'il existe en Bretagne des partis politiques sérieux et sincères(sans faire de pub) pour lesquels l'engagement d'une personne comme vous serait un événement heureux pour justement aider à la mobilisation que vous évoquez!
Degemer mat!
A qui le prochain, d'avoir le courage de ses opinions?!
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Un Breton Le Mercredi 23 janvier 2013 23:12
Génial ! Bravo ! Pour le démantèlement des nations et le tout-pouvoir à Bruxelles/Washington...
Effectivement, deux choix s'offrent à nous : l'Europe de l'UE et des régions, et l'Europe des nations. Mais avez-vous bien pensés aux conséquences ?
Une de ces conférences qui aide à y voir plus clair :
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Michel Prigent Le Jeudi 24 janvier 2013 05:40
Pour lire les commentaires de la presse dite Nationale tous les jours dans les blogs, je pense pouvoir affirmer que, pour l'instant, malgré la crise et tous leurs commentaires acerbes sur notre classe politique, 90% des citoyens n'entendent pas remettre en cause "notre" système jacobin franco-français et son etat-providence;
Pire, ça ne leur vient même pas à l'esprit !
L'Europe, la décentralisation, une autre gouvernance plus démocratique...ils s'en F.....t.
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eugène Le Tollec Le Jeudi 24 janvier 2013 09:50
Aux propos de Chauffier,une seule réponse ,le fédéralisme européen et quelque part un fédéralisme français.
Cela permet la mise en place des nouvelles provinces françaises dont la Bretagne,la Normandie,etc.
Régalien et subsidiarité, voilà les nouvelles mamelles,déclinées en synergie totale dans les chaines et structures d'étas fédéraux!.
Une dénationalisation à la "chauffier" est l'éclatement d'un état ,l'Europe des régions ne pourra pas exister sur ce principe d'éclatement ,il ne reste que le fédéralismebien compris des masses!
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Ar Vran Le Jeudi 24 janvier 2013 12:34
@Reun Allain
Je suis exactement sur la même longueur d\'onde que votre analyse.
C\'est pour cela que j\'ai déjà écrit que le délitement de la France se fera pour 2019 car le concept de France est basé sur une idéologie de la négation de la différence au profit d\'une pseudo transcendance vers un modèle pafait(pir plus d\'info j\'invite les lecteurs à lire l\'excellent livre de Mr Yvon Ollivier - la désunion française). Or comme il s\'agit d\'une idéologie arrogante, elle est irréformable et par conséquent toutes les réformettes que pourront faire les divers gouvernements pour tenter (éventuellement) de la sauver ne seront jamais appliquées. si en plus on met en parallèle ce qui se passe hors de France, ce modèle Républicain jacobin ne peut que s\'effondrer
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SPERED DIEUB Le Jeudi 24 janvier 2013 15:15
Intéressant cette interview çà décoiffe? çà sort de l\'ordinaire des fondamentaux de l\'emsav qui ne s\'est pas encore complètement débarrassé des dérives idéologiques de1933 à 1945 .Mais je trouve qu\'il exagère et généralise excessivement quand il dit que le mouvement breton s\'est allié à Hitler Françoise Morvan ne le démentirait pas pour l\'occasion !!! Et ce qui s\'est passé en Bretagne n\'a rien à voir avec les horreurs qu\'a subit la Croatie pays pourtant indépendant actuellement
Par contre en ce qui concerne l\'Europe des régions qui rendra son indépendance a la Bretagne trop beau pour être vrai , je trouve que cette victoire est un peu trop facile pour être crédible d\'autant qu\'actuellement l\'euro septicisme gagne quasiment toute la zone, avec l\'Angleterre ou va se dérouler un référendum à ce sujet, sans compter la re nationalisation de certaines politiques Shumman et Jean Monnet doivent se retourner dans leurs tombes .Je pense qu\'à terme de part le déplacement vers l\'est du centre politique de l\'Europe c\'est de part la réapparition d\'une zone économique arc atlantique que la Bretagne peut renaitre car effectivement quand on regarde une carte il est clair que c\'est dans ce cadre que notre péninsule plaque tournante incontournable va rayonner , sa vocation économique et commerciale étant héritière de la Bretagne des ducs et aussi de la puissance vénète ancestrale rivale de Rome seulement beaucoup d\'espoirs seront déçus car rien ne sera plus comme avant le monde aura changé et que restera t-il de notre bretonnitude ???
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SPERED DIEUB Le Vendredi 25 janvier 2013 21:19
Bien avant 1939 il y avait des militants bretons qui voyaient clair seulement, opportunisme à tout prix on les a fait taire un exemple Erwan ar Moal proche de Yann Vari Perrot
Il faut avoir une longue cuillère quand on mange avec le diable
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SPERED DIEUB Le Vendredi 25 janvier 2013 21:20
lien au sujet de Erwann ar Moal
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