Alors que l'on croyait le projet Scop enterré voici que mardi, lors d'une assemblée générale, ''animée'', l'hypothèse d'une reprise de l'abattoir en coopérative de production resurgit. Partant du postula que le plan Cecab ne serait que poudre aux yeux une partie des salariés, aidée en cela par un avocat semble-t-il spécialiste de ce genre de mutation, serait prêt à s'engager dans l'aventure.
Ce plan peut paraître audacieux, néanmoins c'est aussi une bonne façon pour les salariés de prendre directement leur avenir en main.
Cependant l'affaire n'est pas si simple, après une déclaration d'intention des salariés, il nécessiterait, le 9 octobre prochain, que le tribunal de commerce accepte d'étudier le projet. Ce qui n'est pas forcément gagné, les juges consulaires ne voient par toujours d'un bon oeil, un euphémisme, ce type de transformation. Un fort appui des politiques serait pour le moins un atout.
Il faut bien entendu de l'argent, chaque salarié apporterait au capital de l'entreprise sa cote part. 1 000 euros ici semble-t-il et deviendrait copropriétaire de l'outil de production. C'est faisable !
Secondement avoir un marché, existe-t-il encore ? Tertio, désigner un leader qui fasse l'unanimité...
Il faut savoir également que la Scop est une entreprise de droit commun, SA ou Sarl, c'est le fonctionnement interne qui diffère. Dans le cas d'une SA, le Conseil d'administration élu en Assemblée générale désigne le PDG, chaque actionnaire-salarié, peu importe le nombre de ses parts dans la société, dispose d'une voix et d'une seule. Pas facile dans ce cas d'avoir des apports extérieurs, d'éventuels investisseurs seraient aussi tenus par cette règle.
Avoir la confiance des banques, en Bretagne nombre de structures, banques, coopératives, mutuelles, fonctionnent sur un principe équivalent... Distinguo d'importance, là, les actionnaires sont les utilisateurs, dans la Scop ils sont producteurs !
Mais d'autre part le Crédit Coopératif est un partenaire privilégié des Scop.
Statut des salariés-actionnaire, PDG et administrateurs compris: salariés de droit commun, en cas d'échec tout le monde trouve des droits aux allocations chômages.
Et si ça marche et si l'entreprise fait des bénéfices, ce qu'il faut souhaiter, on partage, une part pour l'entreprise- les réserves impartageables elles, une autre à la participation, plus élevée que dans n'importe quelle autre société et en enfin les dividendes aux actionnaires.
C'est une forme d'autogestion, cependant on ne se réunit pas chaque matin en assemblée pour décider, le PDG a toute l' attitude, un an durant, avec le CA, pour diriger l'entreprise.
Voici donc en gros comment les Gad peuvent envisager leur avenir !