Hier le tribunal de commerce de Rennes a remis sa décision au 9 octobre prochain... Rappelons que la période d'observation doit prendre fin le 16 octobre.
Un seul plan de continuation, se trouve sur le bureau des juges consulaires, celui de la Cecab. Le projet des salariés d'une possible reprise sous forme de coopérative ouvrière (SCOP), a défaut d'avoir été écarté d'un revers de manche, est, à tout le moins, fortement plombé. Le plan Cecab prévoit rien moins que la fermeture de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau, le siège social de Saint Martin des Champs ainsi que l'usine de charcuterie de Saint-Nazaire au bas mot 690 emplois condamnés à disparaître. 300 de 860 emplois de Lampaul seraient transférés à Josselin !
Au moment de la mise en redressement judiciaire de l'entreprise, sa dette était de 80 millions d'euros, par abandon de créances, elle serait ramenée à 17 millions.
Côté salariés, l'inquiétude le dispute à la colère et l'on se demande, de plus en plus, si une liquidation judiciaire ne se prépare pas en sous-main.
Après Doux, après Boutet-Nicolas, après Tilly-Sabco, ce sont des pans entiers de l'agro-alimentaire bretonne qui, les uns après les autres, disparaissent, payant au prix fort, la désorganisation de la filière animale bretonne. Drame humain et aberration industrielle, mais n'est ce pas là le chant du cygne de l'agriculture productiviste ?