A la veille de l'ouverture du Salon de l'Agriculture, France Nature Environnement, en lançant une nouvelle campagne d'affichage dans le métro parisien, a « ciblé » ceux que cette association considère comme les seuls responsables de la pollution, les agriculteurs.
En dehors du fait que le débat sur ce point peut être largement ouvert car il occulte les responsabilités réelles des pouvoirs publics depuis des années, force est d'admettre que ce coup de projecteur sur la Bretagne est au minimum « trop focalisé » et porte préjudice, au début des campagnes de promotion et de valorisation du tourisme, à l'économie de la Région tout entière, tous secteurs d'activités confondus, et aux Bretons.
Nul ne peut nier en Bretagne les conséquences sur l'environnement de l'agriculture intensive qui s'est développée, au fil du temps, sous l'impulsion des différents gouvernements qui l'ont favorisée. La prise de conscience est quasi générale.
C'est pourquoi la Bretagne et les Bretons ne méritent pas le coup bas qui leur est porté par France Nature Environnement.
Cette Association est reconnue d'utilité publique depuis 1976. Ce statut démontre donc bien, selon ses « responsables, » que son action participe à l'intérêt général.
Sauf qu'en engageant une importante et certainement coûteuse campagne d'affichage « elle vient de tourner le dos à l'intérêt général et à celui de toute la Bretagne »
En cette période pré-électorale, il serait intéressant de savoir quels sont les intérêts que cette campagne veut réellement privilégier ?
Par contre on sait déjà quels sont les intérêts auxquels cette campagne porte atteinte.
Quand bien même cette campagne serait-elle justifiée les responsables et les membres des 3.000 associations, dont de nombreuses bretonnes, qui composent l'association France Nature Environnement doivent aujourd'hui se préparer à assumer les conséquences et les préjudices causés à de très nombreux secteurs d'activité, aux entreprises, aux salariés par la décision qu'ils ont prise en acceptant l'engagement de la campagne.
Nous avons toujours considéré quant à nous, que l'écologie devait rester transversale et ne pas être l'objet de constitution de partis politiques.
On voit aujourd'hui que de ne pas l'avoir fait entraîne, pour exister, à des dérives regrettables.
Dérives qui peuvent porter atteinte à ceux qui se recommandent, en tant que citoyens, de l'écologie, en dehors de l'appartenance, dans un État laïque, à quelque chapelle que ce soit.
Comme pour les produits toxiques sans doute faudra-t-il un jour créer des centres de retraitement des déchets de l'écologie « non durable » et « partisane.»