Depuis vendredi, les 200 Gallois présents au Festival de Lorient se démènent pour donner une image moderne, novatrice et dynamique de leur petite nation.
Tout à fait conscients comme Aneurin Karadog, poète rapeur brito-gallois, de l'image un peu compassée de la culture galloise par rapport à ses voisines irlandaise ou écossaise, les Gallois veulent pendant ces 10 jours prouver que leur pays a profondément changé depuis 10 ans.
La soirée de gala de samedi et le grand concert de lundi soir en sont des exemples parfaits : alliant tradition et modernité, du chœur d'hommes de Dowlais au groupe de rock en passant par la harpe avec la captivante Catrin Finch ou des inclassables comme 9Bach, ces spectacles ont apporté une nouvelle image de la culture musicale galloise tout en intégrant l'une des fortes particularités de cette ancienne culture, la dimension littéraire et poétique, sans oublier le respect dû aux langues, à toutes les langues, et en premier lieu au gallois et au breton, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
Et bien évidemment, tout cela se termine par les hymnes nationaux gallois et breton repris debout par les 800 spectateurs du Grand Théâtre (une première sans doute pour ce lieu !) dont le ministre gallois Andrew Davies et le président de la région administrative Bretagne, Jean-Yves Le Drian, et les 4000 spectateurs de l'espace Marine du lundi soir.
À n'en pas douter les Gallois et les Bretons ont beaucoup à apprendre mutuellement pour porter haut et fort leur culture, leur langue et leur musique : cette semaine lorientaise en est une excellente démonstration.