Plus de 10 000 personnes venues de toute la Bretagne ont défilé samedi après-midi dans les rues de Nantes. C'est un important succès pour celles et ceux qui refusent que la région Bretagne soit plus longtemps amputée du département de la Loire-Atlantique.
"Défendre les pratiques amateurs c'est assurer une culture vivante" affirmait une des nombreuses banderoles, résumant bien la commune volonté des différents cercles culturels bretons de refuser la déclaration et la prise en charge financière de chacun-e des participants bénévoles évoquées par le gouvernement.
La réussite de cette manifestation populaire et militante était aussi marquée par la forte présence des Skol Diwan de tous les départements bretons. "Langues minoritaires méprisées jusqu'à quand ?" interrogeaient-elles ?
Les partis politiques de gauche, du PS au NPA/LCR, à l'exception de l'UDB très mobilisée et de quelques élu-e-s dont J.-Y. Le Drian, le président de la Région Bretagne, Patrick Mareschal le président du Conseil général de Loire-Atlantique et le député Vert François de Rugy, auront surtout brillé par leur absence.
Cette sous-estimation, voire cette incompréhension, de l'ampleur du refus et de la mobilisation populaire contre la "marchandisation généralisée de la culture populaire, terreau de la résistance à l'uniformisation libérale", comme nous l'écrivions dans notre appel, ( voir notre article ), auront rarement été aussi criantes que cet après-midi ensoleillé dans les rues de Nantes.