Le terme de communautarisme est fréquemment utilisé par certains milieux monopolisateurs de l'idée républicaine pour discréditer l'action de groupes culturels, religieux ou ethniques et empêcher la reconnaissance de leurs droits. Cette étiquette est notamment appliquée aux défenseurs de la langue et de la culture bretonnes.
L'action de ces groupes humains même quand elle s'insère dans un combat démocratique, mettraient ainsi en péril l'unité et l'indivisibilité de la République.
La Gorsedd de Bretagne, Fraternité des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne, société de pensée humaniste, souhaite appeler l'attention sur une réalité crue face à ces fantasmes de salon à prétention philosophique.
En effet, force est de constater que la discrimination comme principe, émane plus concrètement de la cime de l'Etat Républicain. En effet cet échelon entend aujourd'hui opérer des distinctions entre les différents détenteurs de la nationalité française en totale contravention avec l'article Ier de la Constitution.
Plus grave encore : une opération sélective de répression et de stigmatisation est engagée par les dirigeants de la République française contre un groupe ethnique particulier, en l'occurrence les Roms, pourtant citoyens européens comme les Français.
Cette gradation sensible dans l'ignominie s'inscrit dans le sillage de l'atmosphère nauséabonde introduite par le débat sur l'identité nationale française.
La presse étrangère a déjà qualifié la politique du gouvernement français de nettoyage ethnique (« ethnic cleansing »).
La Gorsedd de Bretagne condamne la dérive sécuritaire aux relents racistes du gouvernement pour tenter de camoufler les affaires qui le rongent et l'échec flagrant d'une politique sociale et économique. Elle appelle à participer aux actions menées notamment par la Ligue des Droits de l'Homme le 4 septembre prochain.
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Per Vari KERLOC'H
Morgan
Grand Druide de Bretagne
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Communiqué du 27 août 2010