6 & 7 mai : Alsace et Lorraine
Strasbourg
En Alsace, il faut plus qu’ailleurs réconcilier le mouvement autonomiste avec les écologistes. L’ancienne direction alsacienne des Verts a presque disparu du paysage politique, mais ses positions très « française de l’intérieur » -comme on désigne « i pinzuti » là-bas- à l’égard d’Unser Land a laissé des traces.
Entre-temps, Unser Land a su se faire une place en Alsace. Ceux qui peinaient parfois à dépasser 1% ont été le fer de lance de la contestation alsacienne contre la région Grand Est, vécue comme une volonté explicite d’effacer l’Alsace de la carte des régions européennes.
//
Lors des élections régionales ils ont capitalisé le refus des Alsaciens de voir leur identité niée, et, avec 12% des voix, ils ont obtenu un score historique. Il fallait consolider cette progression : ce fut fait lors des élections législatives avec un score de 8% en moyenne, encore faible sur les agglomérations de Strasbourg et Mulhouse, mais beaucoup plus important dans le reste de l’Alsace.
C’est l’exact inverse pour les écologistes pour qui l’Alsace avait été au commencement une région d’élection, en miroir de leurs homologues allemands d’Outre-Rhin, dans le land du Bade Wurtemberg, où les Grünen ont gagné leur première grande ville de plus de 100.000 habitants (Freiburg em Breigsau), et, depuis 8 ans, dirigent à la tête d’une coalition « Verts-CDU » ce land qui est un des plus riches et peuplés d’Allemagne.
Mais les temps ont changé, et, aux dernières législatives, EELV et Unser Land étaient au coude à coude, occupant le terrain de façon inverse entre villes et campagnes.
Le rendez-vous de Strasbourg est d’abord avec la presse qui est désormais présente pour Unser Land, alors qu’il y a quelques années ce n’était que rarement le cas, et que régnait un climat « anti-autonomiste » plutôt agressif de la part de certains journalistes. Je suis avec le maire de Kolbsheim, mon colistier, qui se bat d’arrache-pied contre la voie autoroutière GCO destinée à contourner Strasbourg où convergent une grande partie des poids lourds qui traversent l’Europe en empruntant la vallée du Rhin. Ce combat commun contre l’Alsace ramenée à un couloir pour poids lourds a rapproché écologistes et autonomistes. Tous apprécient la verve communicante de cet élu de terrain.
Le projet commun porté par R&PS et EELV sur la liste conduite par Yannick Jadot apparaît plus convaincant dans ce contexte. Faire converger le « local », celui d’une population qui prend son destin en main par amour de son territoire, et le « global » qui vise à la protection de ce territoire contre les agressions faites à son environnement, voilà ce qui justifie le rapprochement stratégique entre « régionalistes » et écologistes pour cette élection européenne, avec l’espoir, pour la troisième fois, d’obtenir l’élection d’un député ALE désigné par R&PS en France.
Les réticences s’expriment, puis s’estompent progressivement. La réunion se prolonge tard sans baisser d’intensité. L’auditoire composé pour l’essentiel de cadres d’Unser Land repart convaincu : pour eux il est clair qu’il faut entrer en campagne désormais.
Mulhouse.
L’effet positif sera ressenti dès le lendemain à Mulhouse où je représente Yannick Jadot dans un débat confrontant les représentants de toutes les principales listes. Grâce à la magie d’internet, les militants Unser Land nous accueillent en nombre, et forment une part très visible d’un public essentiellement attiré par des convictions partisanes, en soutien aux candidats qui débattent en tribune. Les Verts de Mulhouse sont également présents, particulièrement chaleureux et sympathiques. Une belle « photo de famille » où je suis entouré par les Verts alsaciens et les militants d’Unser Land conclut la soirée. Postée sur internet, elle marque le début d’une campagne désormais conjointe EELV/R&PS dans toute l’Alsace.
6 & 7 mai : Alsace et Lorraine
Strasbourg
En Alsace, il faut plus qu’ailleurs réconcilier le mouvement autonomiste avec les écologistes. L’ancienne direction alsacienne des Verts a presque disparu du paysage politique, mais ses positions
très « française de l’intérieur » -comme on désigne « i pinzuti » là-bas- à l’égard d’Unser Land a laissé des traces.
Entre-temps, Unser Land a su se faire une place en Alsace. Ceux qui peinaient parfois à dépasser 1% ont été le fer de lance de la contestation alsacienne contre la région Grand Est, vécue comme
une volonté explicite d’effacer l’Alsace de la carte des régions européennes.
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Lors des élections régionales ils ont capitalisé le refus des Alsaciens de voir leur identité niée, et, avec 12% des voix, ils ont obtenu un score historique. Il fallait consolider cette
progression : ce fut fait lors des élections législatives avec un score de 8% en moyenne, encore faible sur les agglomérations de Strasbourg et Mulhouse, mais beaucoup plus important dans le
reste de l’Alsace.
C’est l’exact inverse pour les écologistes pour qui l’Alsace avait été au commencement une région d’élection, en miroir de leurs homologues allemands d’Outre-Rhin, dans le land du Bade
Wurtemberg, où les Grünen ont gagné leur première grande ville de plus de 100.000 habitants (Freiburg em Breigsau), et, depuis 8 ans, dirigent à la tête d’une coalition « Verts-CDU » ce
land qui est un des plus riches et peuplés d’Allemagne.
Mais les temps ont changé, et, aux dernières législatives, EELV et Unser Land étaient au coude à coude, occupant le terrain de façon inverse entre villes et campagnes.
Le rendez-vous de Strasbourg est d’abord avec la presse qui est désormais présente pour Unser Land, alors qu’il y a quelques années ce n’était que rarement le cas, et que régnait un climat
« anti-autonomiste » plutôt agressif de la part de certains journalistes. Je suis avec le maire de Kolbsheim, mon colistier, qui se bat d’arrache-pied contre la voie autoroutière GCO
destinée à contourner Strasbourg où convergent une grande partie des poids lourds qui traversent l’Europe en empruntant la vallée du Rhin. Ce combat commun contre l’Alsace ramenée à un couloir
pour poids lourds a rapproché écologistes et autonomistes. Tous apprécient la verve communicante de cet élu de terrain.
Le projet commun porté par R&PS et EELV sur la liste conduite par Yannick Jadot apparaît plus convaincant dans ce contexte. Faire converger le « local », celui d’une population qui
prend son destin en main par amour de son territoire, et le « global » qui vise à la protection de ce territoire contre les agressions faites à son environnement, voilà ce qui justifie
le rapprochement stratégique entre « régionalistes » et écologistes pour cette élection européenne, avec l’espoir, pour la troisième fois, d’obtenir l’élection d’un député ALE désigné
par R&PS en France.
Les réticences s’expriment, puis s’estompent progressivement. La réunion se prolonge tard sans baisser d’intensité. L’auditoire composé pour l’essentiel de cadres d’Unser Land repart
convaincu : pour eux il est clair qu’il faut entrer en campagne désormais.
Mulhouse.
L’effet positif sera ressenti dès le lendemain à Mulhouse où je représente Yannick Jadot dans un débat confrontant les représentants de toutes les principales listes. Grâce à la magie d’internet,
les militants Unser Land nous accueillent en nombre, et forment une part très visible d’un public essentiellement attiré par des convictions partisanes, en soutien aux candidats qui débattent en
tribune. Les Verts de Mulhouse sont également présents, particulièrement chaleureux et sympathiques. Une belle « photo de famille » où je suis entouré par les Verts alsaciens et les
militants d’Unser Land conclut la soirée. Postée sur internet, elle marque le début d’une campagne désormais conjointe EELV/R&PS dans toute l’Alsace.
Ce communiqué est paru sur RPS https://www.federation-rps.org