Le débat qui anime le Maroc ces derniers jours est pour le moins paradoxal. Le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi s'en prend à l'Espagne au moment où le roi Juan Carlos visite les deux enclaves de Ceuta et Melilla. Il affirmait que "l'Espagne doit comprendre que le temps du colonialisme est révolu". Pourtant depuis de nombreuses années le Maroc occupe illégalement le Sahara occidental sans se soucier de savoir s'il s'agit de colonialisme.
Le Conseil de sécurité des Nations unies essaie de trouver une solution au conflit sahouri qui dure depuis plus de trente ans.
Et à la différence du Sahara occidental, les populations de Ceuta et Melilla ne revendiquent pas le droit à l'autodétermination.
Au moment où l'Europe souhaite un rapprochement avec les pays de la Méditerranée, la crise du Maroc suivant celle des nationalistes turcs face aux peuples kurdes, risque de ralentir un processus de coopération entre ces deux États et l'Union européenne.