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- Communiqué de presse -
Éolien expérimental au Carnet (44) : priorité à la croissance écologique, pour Ph. Grosvalet
Le récent rapport spécial du GIEC sur les sources d'énergies renouvelables et l'atténuation des effets du changement climatique l'a indiqué : jusqu'à 77 %
Par Philippe Grosvalet pour Conseil général de Loire-Atlantique le 1/07/11 14:59

Communiqué de presse, Nantes le 1er juillet 2011

Projet de grand démonstrateur éolien

Le récent rapport spécial du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sur les sources d'énergies renouvelables et l'atténuation des effets du changement climatique l'a indiqué : jusqu'à 77 % de l'approvisionnement énergétique mondial pourrait être couvert par ces énergies renouvelables à l'horizon 2050. Condition sine qua non de ce développement : une volonté publique forte, à travers des politiques publiques adaptées (investissements dans la recherche, optimisation des infrastructures…)

Le projet expérimental du Carnet est aujourd'hui mis en cause au nom de la défense de la biodiversité. De quoi s'agit-il ? Le démonstrateur qu'Alstom prévoit d'implanter pour cinq ans consiste en une éolienne d'une capacité de 6 MW (20 % supérieure à ce qui se fait aujourd'hui, ce qui permettra de limiter d'autant le nombre de mâts nécessaires des futurs parcs).

Le site du Carnet permet en outre de tester, à terre, une éolienne destinée à être implantée en mer, dans des conditions proches de la pleine mer mais avec un accès beaucoup plus simple. Rappelons-nous qu'il y a 15 ans, sur ce même site, les citoyens et forces de gauche et écologistes se battaient contre le projet d'installer une centrale nucléaire.

Mesurons le chemin parcouru !

En accueillant ce projet, la Loire-Atlantique se positionnerait très favorablement pour développer à terme l'ensemble d'une filière éolienne, et notamment une usine qu'Alstom prévoit de construire sur le littoral français, avec plusieurs milliers d'emplois à la clé. Ma responsabilité politique est de soutenir toutes les énergies renouvelables, qui peuvent accroître sensiblement le bien-être humain, non seulement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi en étant le moteur d'une croissance durable.


Je connais bien et j'estime le travail de Bretagne-Vivante et de la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Ces associations sont des partenaires importants du Département pour la connaissance, l'ouverture et la valorisation des espaces naturels sensibles, propriétés du Conseil général. Elles sont parfaitement dans leur rôle quand elles nous alertent sur les risques environnementaux de certains projets d'infrastructures. Mais dans le cas du Carnet, méfions-nous que leur position ne permette pas aux opposants résolus à l'éolien de se ranger du côté des défenseurs de l'environnement.

Certainement le projet du Carnet est-il améliorable : les études d'observation sur les oiseaux hivernants et migrateurs doivent être sérieusement complétées, et tant le recensement des espèces présentes que le suivi du peuplement avifaunistique doivent être approfondis, et allongés dans la durée.

La défense de l'environnement sert trop souvent de justification à une opposition, de principe et irrévocable, à tout projet ou aménagement. Or celui du Carnet apporte d'incontestables bénéfices en termes d'auto-suffisance et de qualité énergétique.

À la tête du Département, je défends un développement de la Loire-Atlantique qui ne se résume pas à sa mise sous cloche du territoire tel qu'il est, mais qui vise à l'amélioration de son équilibre énergétique et à la pérennité environnementale de ses activités humaines et économiques.

Le défi qui se pose à notre monde est immense : s'il ne peut se passer d'énergies, il doit tout faire pour réduire –au plus vite – ses impacts environnementaux.

Ne nous trompons pas de priorité.


Philippe Grosvalet
, président du Conseil général de Loire-Atlantique

Document PDF Éolien expérimental au Carnet (44) : priorité à la croissance écologique. Communiqué de presse du Conseil général de Loire-Atlantique. 1er juillet 2011.. Source :Conseil général de Loire-Atlantique
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Vos 5 commentaires
Jean-Pierre Bardinet Le Samedi 2 juillet 2011 14:30
Cette prédiction de 77% est totalement surréaliste, car elle suppose que d'ici 2050, les énergies renouvelables feront d'immenses progrès technologiques et que les autres modes de production n'en feront aucun. Par ailleurs, cette partie du rapport a été rédigée par un activiste de l'organisation écolo-intégriste Greenpeace, Sven Teske, qui s'est contenté de régurgiter une étude... qu'il avait lui même diligentée pour l'organisation activiste. Le "self peer review", c'est bien commode, et comme littérature scientifique, on a vu mieux. Mais bon, en matière de littérature grise, le GIEC n'en est pas à son coup d'essai, en violation patente avec ses propres procédures.....
Mais le scandale ne s'arrête pas là. L'étude originale de Greenpeace a été co produite et co financée par le European Renewable Energy Council (EREC), un lobby de l'industrie des ENR dont la plupart des mandants dépendent lourdement des subventions européennes et nationales pour leur survie. Les conflits d'intérêts au GIEC n'étaient pas une nouveauté, mais tout de même, cela choque....
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Jean-Pierre Bardinet Le Dimanche 3 juillet 2011 00:44
J'ajoute que, actuellement, l'éolien fournit une énergie électrique discontinue, et que son taux de fonctionnement est de l'ordre de 30%. Ceci nécessite des centrales thermiques à démarrage rapide (charbon, gaz) et rend la gestion du réseau de distribution plus complexe. Si l'on crée des réservoirs permettant du turbinage en cas d'arrêt , ce défaut est partiellement réduit, mais cela augmente les coûts d'investissement, augmente le coût du kWh, diminue les rendements, et prend de l'espace sur des terres cultivables ou des zones utiles à la biodiversité. Dans l'état actuel de cette technologie, les inconvénients l'emportent largement sur les avantages.....
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Jean-Pierre Bardinet Le Dimanche 3 juillet 2011 11:30
J'ajoute que, actuellement, l'éolien fournit une énergie électrique discontinue, et que son taux de fonctionnement est de l'ordre de 30%. Ceci nécessite des centrales thermiques à démarrage rapide (charbon, gaz) et rend la gestion du réseau de distribution plus complexe. Si l'on crée des réservoirs permettant du turbinage en cas d'arrêt, ce défaut est partiellement réduit, mais cela augmente les coûts d'investissement, augmente le coût du kWh, diminue les rendements, et prend de l'espace sur des terres cultivables ou des zones utiles à la biodiversité. Dans l'état actuel de cette technologie, les inconvénients l'emportent largement sur les avantages.....
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Jean Roustrant Le Lundi 4 juillet 2011 09:49
Votre dernier commentaire M. Bardinet est des plus connus mais également des plus faux...
Une éolienne fonctionne 30% de son temps à sa puissance maximale, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne fonctionne pas le reste du temps. Une éolienne tourne environ 80% du temps, fournissant une puissance variable en fonction de la vitesse du vent. Une éolienne ne nécessite donc pas de faire tourner des centrales thermiques quand il n'y a pas de vent, mais permet surtout de ne pas allumer les dites centrales thermiques quand il y a du vent (je ne reviendrai pas non plus sur le fait que les éoliennes sont toutes reliées au réseau électrique national, comme n'importe quelle centrale électrique et que de ce fait un parc ne tournant pas à un endroit du territoire ne signifie pas que tous les parcs du territoire sont à l'arrêt. La diversité des zones ventées françaises fait qu'au contraire la production électrique éolienne globale peut être relativement constante à l'échelle du territoire total).
Quant au réseau de distribution, ErDF et/ou RTE impose(nt) des contraintes à chaque projet éolien, qu'il faut bien évidemment respecter pour ne pas perturber le réseau... Les constructeurs, en développant leur technologie, s'adaptent donc aux contraintes du réseau et non l'inverse.
Je veux bien admettre qu'on trouve des inconvénients (je crains malheureusement qu'il n'existe pas encore de solution miracle pour que tout à chacun puisse jouir de son petit confort électrique en appuyant sur un simple bouton partout où il se trouve, sans gènes visuelles, sans pollution, sans nucléaire, et surtout -ça on y tient beaucoup- à faible coût...) mais encore faut il ne pas en inventer!
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Jean-Pierre Bardinet Le Mardi 5 juillet 2011 11:55
La puissance fournie est fluctuante en fonction du vent et des périodes d'arrêt par manque de vent ou pour la maintenance, ce qui complique la gestion du réseau de distribution national. Si l'éolien devenait trop important par rapport aux centrales existantes, alors le réseau fournirait une puissance fluctuante, fonction d'événement que l'on ne maîtrise pas.
Par ailleurs, les renouvelables bénéficient de subventions, donc, in fine, c'est le misérable citoyen qui finance...Et qui paye, en outre, le surcoût du kWh...
L'éolien ne peut donc être qu'un appoint, trop onéreux, mangeur d'espace, et qui ne résoud pas la demande d'énergie ni son évolution. Il y a encore beaucoup de recherches à mener sur la problématique de l'énergie, dans d'autres directions....
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