À l'occasion du 20e anniversaire du Technopôle Brest Iroise, ce vendredi 4 septembre, Jean-Yves Le Drian, président de Région, a annoncé que la Bretagne se portait officiellement candidate pour accueillir, à partir de Brest, la grande plate-forme technologique sur les énergies marines, évoquée par Nicolas Sarkozy dans son discours du 16 juillet dernier au Havre.
Suite aux conclusions du Grenelle de la mer, le président de la République avait alors exprimé le souhait de voir « d'ici la fin de l'année » la France se doter d'une « plate-forme technologique unique », de rang mondial, dans ce domaine, « avec pour chef de file l'IFREMER ».
Jean-Yves Le Drian a rappelé que « la Bretagne concentrait dès à présent tous les savoir faire et compétences nécessaires à la mise en œuvre de ce projet : les moyens de recherche, publics et privés, mais aussi le potentiel industriel, les infrastructures portuaires nécessaires au développement à plus grande échelle de ces innovations technologiques ».
« Les Bretons sont prêts à relever ce défi», a déclaré M. Le Drian « à condition de continuer à travailler en réseau, depuis Brest, avec d'autres sites en Bretagne, dans les Pays de la Loire et ailleurs en France ».
Des atouts naturels et des acteurs déjà mobilisés
Au-delà de ses atouts naturels en matière d'énergies marines, la Bretagne s'appuie déjà sur une dynamique régionale forte autour de l'IFREMER, du Pôle de compétitivité mer, des universités de Brest et Lorient, des entreprises du technopôle de Brest Iroise...
Ce n'est pas un hasard non plus si EDF a choisi la Bretagne pour expérimenter son premier site d'essais d'hydroliennes au large de Paimpol et de l'île de Bréhat, alors que le Pôle Mer Bretagne développe plusieurs projets labellisés de prototypes d'hydrolienne (Sabella) et d'éoliennes offshore (Winflo et Diwet).
C'est en Bretagne et à Brest également qu'a pris forme le partenariat national IPANEMA associant, sur le développement des énergies marines en France, l'État, 7 régions françaises, EDF, l'ADEME, l'IFREMER, le MEEDAT et DCNS.
Une économie verte et bleue qui va bien à la Bretagne
Dès la semaine prochaine, Jean-Yves Le Drian fera officiellement acte de candidature, « un acte fort et argumenté », auprès du Gouvernement. Il rencontrera par ailleurs dans les jours qui viennent le directeur général d'IFREMER, Yves Perrot.
« Les enjeux maritimes, que j'ai toujours considérés comme essentiels, sont revenus à l'ordre du jour, au niveau européen et national », remarque Jean-Yves Le Drian. « C'est une véritable chance pour la Bretagne de s'inscrire dans ce contexte favorable, comme une réponse à la crise énergétique que nous traversons, une évidence qui va nous permettre de bâtir une nouvelle économie à la fois verte et bleue ». Et en breton, les deux couleurs ne forment qu'un seul mot « glaz » !