Le résultat des élections en Corse est tombé et il est sans appel. La liste nationaliste, regroupant autonomistes et indépendantistes, a fait 56 % des voix, un véritable coup de tonnerre dans la république une et indivisible.
A tel point que la classe médiatique, en majorité parisienne, ne sait comment commenter l’événement. Ainsi le résultat de ces élections n’a été annoncé dimanche soir, sur la plupart des chaînes d’info, qu’en troisième position, loin derrière l’élection de Laurent Wauquier à la tête de LR et après l’annonce de l’arrivée de la dépouille de Johnny Halliday à Saint-Barthélémy.
La sphère politico médiatique française a en effet bien du mal à se faire à l’idée qu’on puisse remettre en cause le fonctionnement ultra centralisé de cet État. Qu’on puisse vouloir, comme cela se fait ailleurs en Europe, prendre des décisions structurelles au niveau local, ou encore sauver une langue ou une culture qui ne découlent pas de la culture dominante.
Il faudra pourtant bien s’y habituer, car de Barcelone à Edinbourg, de Bastia à Venise, le concert des régions européennes se prépare à s’accorder en s’affranchissant du « la » donné jusqu’ici par les États-Nations.
Espérons que le premier ministre Edouard Philippe saura écouter les grands vainqueurs de l’élection en Corse. Et gageons que de Brest à Strasbourg, de Perpignan à Biarritz, nombreux sont ceux qui y seront attentifs, attendant de véritables avancées vers une nouvelle organisation territoriale, plus juste, plus démocratique et plus humaine.
Frank Darcel, président de Breizh Europa