On vient d'apprendre la mort, il y a une semaine, de Théo Lesoualc'h qui, selon sa volonté, a été incinéré dans le Gard mercredi dernier.
Né à Paris, dans le XIIIe arrondissement, le 11 mai 1930, il était né de parents bretons (Lezoualc'h), tous deux originaires de Douarnenez et il était revenu chaque été en vacances à Douarnenez au cours de sa jeunesse. Du fait de la guerre, il y avait aussi passé la plus grande partie de l'année 1940.
Théo Lesoualc'h avait arrêté ses études un niveau du BEPC et avait ensuite poursuivi un apprentissage dans le domaine du staff, puis suivi des cours de sculpture. Il avait fait son service militaire en Algérie, puis était parti, sac à dos, à la découverte de l'Italie qu'il avait parcourue du sud au nord. Il était ensuite revenu à Paris pour suivre des cours de mime, un art qui allait lui permettre de parcourir de nombreux pays du monde en établissant partout des relations avec le monde de la scène et du théâtre de rue.
En 1955, il allait partir ainsi en voyage, donnant des cours de mime et montant une pièce de sa composition avec des acteurs marocains. Parti ensuite en auto-stop vers l'Asie, il allait pendant cinq ans parcourir la Grèce, la Turquie, l'Iran, l'Inde, Ceylan, la Thaïlande, le Cambodge et Hong-Kong, jouant son mime et enseignant dans diverses écoles de théâtre. Il allait ensuite séjourner pendant cinq ans au Japon, y donnant encore des cours de mime et participant à des expériences de théâtre avec des acteurs japonais. Passionné de photographie, il avait aussi étudié l'histoire du théâtre japonais et ses origines...
En 1967, il avait publié un livre sur "La peinture japonaise" et, en 1968, un autre intitulé "Érotique du Japon" qui devait être réédité en 1978 et en 1987. En 1969, Théo Lesoualc'h était venu jeter l'ancre dans les Cévennes. Il habitait au Mas Brûlé, à la Font de Rouve, près de Rousson, non loin d'Alès, dans le Gard.
Théo Lesoualc'h, Breton grand voyageur, était aussi essayiste, poète et romancier et il a laissé une œuvre originale, riche et variée.