C'est un accueil très réservé que les Bretons font à un Premier Ministre venu leur présenter un Pacte d'Avenir prétendument destiné à sceller celui de la Bretagne ; les Bretons ont préféré s'atteler à leur propre avenir selon la formule « Vivre, décider, travailler en Bretagne » plutôt que d'assister à ce gala de charité sous très haute surveillance policière.
Jeudi, au-delà du vote par le seul groupe socialiste aidé de leurs redevables collègues communistes, ce sont encore les débats au sein de l'assemblée régionale qui viennent rappeler à Monsieur Ayrault que son document n'est pas recevable dans l'état parce qu'il y manque tout simplement l'essentiel, le volet institutionnel ; et que la crise que traverse la Bretagne, mais également d'autres territoires de l'ensemble français n'est pas qu'une question de gros sous, mais surtout et avant tout une question de confiance.
En effet, c'est aujourd'hui la Confiance qu'il faut instaurer dans la relation qui lie l'individu à l'État. Pourquoi l'individu devrait accorder une confiance à une institution qui la lui refuse ? Cette confiance doit passer par la démocratie et la règle de subsidiarité que l'Europe défend dans ses principes, et surtout que nous recommande notre simple bon sens. Il faut que la Bretagne se dote des institutions de gouvernance qui permettront à chaque Bretonne et chaque Breton de trouver dans la proximité politique l'écho à leurs préoccupations quotidiennes comme à leurs rêves les plus ambitieux.
Breizh Europa qui, le 7 novembre dernier, proposait la création d'États Généraux pour la Bretagne se félicite de l'initiative des collectifs locaux des Bonnets Rouges qui souhaitent les voir se tenir dès février 2014.