L'association Bretagne Réunie fait part de sa vive stupéfaction au regard du dérapage attentatoire à la dignité des Bretons, commis à l'audience publique de la chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Rennes du 16 mars 2011, par le président de chambre Pierre Dillange. Alors que comparaissaient deux militants de la réunification prévenus de dégradations de panneaux à l'effigie des "Pays de la Loire", ce magistrat n'a pas hésité à interrompre sèchement un témoin qui s'exprimait en langue bretonne par les propos suivants : "je n'entends pas le baragouin".
Ce terme péjoratif, voire injurieux, à l'égard d'un élément fort de notre identité bretonne, ne saurait être employé par un magistrat soumis à l'obligation de respecter la dignité des personnes. En toute hypothèse, un magistrat doit s'abstenir d'employer dans ses propos, des expressions, ou commentaires déplacés, condescendants, vexatoire ou méprisants.
Ce dérapage, manifestement couvert par le Premier Président près de la Cour d'appel de Rennes, lequel fait preuve d'un silence étourdissant sur le sujet, en dit long sur le mépris institutionnel que subissent les bretonnes et les bretons jusque sur leur territoire historique. Le fait que ce mépris jaillisse aujourd'hui de l'institution chargée de rendre la justice se passe de commentaire.
L'association Bretagne Réunie, qui a toujours fait du respect de la loi l'un de ses principes d'action, tient à rappeler aux magistrats, que s'il leur revient d'en assurer l'application, encore doivent-ils le faire en respectant la dignité qui sied à la culture et à l'identité des Bretons.
L'association Bretagne Réunie exige du magistrat en cause ou de son supérieur, le Premier Président près de la cour de Rennes, des excuses publiques qui soient à la hauteur de l'affront.
D'ores et déjà, elle se joint à la démarche entreprise par les représentants du mouvement culturel breton pour solliciter du garde des sceaux, l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'égard du magistrat concerné.
L'association Bretagne Réunie, invite enfin tous ceux qui pourront se libérer à manifester publiquement à Rennes, le 13 avril prochain, jour où le président Pierre Dillange, rendra une décision que nous savons, d'ores et déjà, dénuée de signification.
Rappel : l'article 75-1 de la Constitution de la Cinquième République française introduit les langues régionales dans la Constitution. Il a été créé par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008. "Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France."
La "Bretagne en résistance" contre l'uniformisation, pour la réunification, pour la démocratie, pour la diversité culturelle et linguistique s'exprimera lors de la manifestation du 18 juin 2011 qui se déroulera à Nantes. (voir le site)
Bretagne Réunie invite tous les Bretons à expédier un courrier motivé vers le président de la République et/ou vers le Garde des Sceaux pour dénoncer l'attitude scandaleuse du magistrat Dillange.