Réunification de la Bretagne
Sarkozy est d'accord !
Lors de la présentation des propositions formulées par Jacques Attali, le 23 janvier dernier, Nicolas Sarkozy s'est positionné contre une des mesures phares de la commission, celle de la suppression des départements. Pour justifier son refus il a déclaré « Je ne crois pas que les Français sont prêts à renoncer à la légitimité historique des départements » en ajoutant « Ce n'est pas une question de peur. C'est une question de priorité. (….) Dans un monde qui est devenu un village, cela coûte beaucoup plus cher de perdre son identité que d'accumuler des strates de collectivités ».
En dehors de toute considération touchant au bien -ondé ou non de sa position sur la réforme proposée, la déclaration du Président mérite toute l'attention de ceux qui, de près ou de loin, sont attachés aux problèmes de respect des droits humains, de l'identité, de la diversité culturelle et du découpage des territoires.
En effet, si l'on reconnaît « la légitimité historique des départements », force est d'admettre, en toute cohérence, que le département de la Loire-Atlantique est bien légitimé à en appeler de son appartenance à la Bretagne dont la propre légitimité, sur le plan historique, ne peut être remise en cause !
En faisant cette déclaration, le président Sarkozy entend sans doute ne plus cautionner le régime collaborationniste de Vichy comme l'ont fait tous ses prédécesseurs et tous les gouvernements qui se sont succédé depuis le 30 juin 1941 !
Les Bretons de Loire-Atlantique qui ne veulent pas être assimilés, demain, dans un artificiel Grand Ouest souhaitent recouvrer, en revenant naturellement dans le giron de la Région Bretagne, leur identité bafouée, eux qui sont victimes, depuis la guerre, de discrimination linguistique et culturelle.
Saint-Brieuc , le 25 Janvier 2008