L'écrivain Charles Le Quintrec est décédé hier à l'hôpital de Lorient. Romancier et poète, il a accumulé les prix littéraires à partir du Prix Max Jacob obtenu à 32 ans et le Grand prix de la Société des gens de Lettres pour l'ensemble de son œuvre à 55 ans. L'essentiel de sa création littéraire se réfère directement à la Bretagne où il puisait son inspiration. Charles Le Quintrec est né à Plescop, arrivé en 1926, à Paris, il se partageait entre sa maison de Moëlan-sur-Mer et celle de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).
Charles Le Quintrec est l'auteur de nombreux romans dont le dernier, son 30e ouvrage, « Les enfants de Kerfontaines » se situe sous l'Occupation. Et d'une remarquable "Anthologie des auteurs de Bretagne" qui vient d'être rééditée.
Reconnu pour ses romans, il l'était tout autant pour la poésie. Ses écrits mêlent avec bonheur histoire, Bretagne et spiritualité, Charles Le Quintrec était un fervent défenseur de la langue française, mais il était tout autant un ardent partisan de la Bretagne.
Son action en faveur de la Bretagne à Paris a été multiple, conférences, soutien à des projets comme celui d'EÉysée-Bretagne, mais aussi et surtout responsable de l'hebdomadaire aujourd'hui disparu « La Bretagne à Paris » qui fut longtemps une source d'information de qualité pour les Bretons de Paris et d'Île de France. Informations économiques, culturelles, vie bretonne en Île de France faisaient de cet hebdo une lecture prisée.
Ce journal dépendait d'Ouest France où Charles Le Quintrec a pendant quinze années signé les chroniques littéraires.
C'est donc un grand écrivain et un ardent défenseur de la Bretagne qui vient de disparaître, auquel Paris Breton tient à rendre hommage.
Ses obsèques seront célébrées mardi prochain à 14 h 30, en l'église Saint-Patern de Vannes.