Le Cercle Sten Kidna a envoyé un courrier aux six députés du Morbihan avant le premier débat sur les langues régionales en France qui aura lieu à l'Assemblée nationale mercredi prochain 7 mai (il n'y a jamais eu de débat consacré officiellement à ce thème jusqu'à maintenant). Voici le courrier :
Kerlenn Sten Kidna An Alré 'deus kaset d'ar c'hwec'h kannad ag ar Morbihan ul lizher araok an diviz kentañ war ar yezhoù rannvroel a Vro Frans hag a vo dalc'het er Vodadeg Vroadel a-benn dimerc'her (n'eus ket bet james un diviz savet a-ratozh war an tem-se betek bremañ); setu al lizher :
"An Alré/Auray Le 02/05/2008
Monsieur, madame, le député
Pour la première fois un débat parlementaire est prévu à l'Assemblée nationale le 7 mai prochain afin d'évoquer la situation des langues régionales en France. Nous saluons cette initiative qui doit, à nos yeux, déboucher sur une véritable reconnaissance de ces langues, dont beaucoup sont menacées de disparaître dans le siècle actuel, situation que dénonce l'Unesco.
Nous souhaitons que le gouvernement et le Parlement prennent, à la suite de ce débat, des mesures concrètes afin de lever des freins qui empêchent encore aujourd'hui la pleine reconnaissance de nos langues régionales. Il s'agit, notamment, de leur donner un statut officiel en ratifiant la charte européenne des langues minoritaires, signée par le Premier Ministre Lionel Jospin en 1998 et jamais ratifiée. Et si cette ratification exige une modification de la Constitution, il faut la modifier.
Nous demandons aussi qu'il ne soit pas mis de frein, notamment en terme de postes d'enseignants, à l'enseignement des langues régionales tant en maternelle et primaire (classes en immersion, bilingues...), que dans le secondaire (immersion, filières bilingues, options), et à l'université. Il faut que les élèves bilingues puissent bénéficier d'un suivi durant l'ensemble de leur scolarité.
Nous demandons que la place des langues régionales dans les médias publics régionaux (France 3, France Bleue) soit augmentée afin d'aboutir à une parité horaire des programmes dans les régions où des langues régionales sont parlées. Et pourquoi ne pas envisager des médias publics régionaux exclusivement en langues régionales ?
Nous comptons sur vous, madamen, monsieur le député, pour que les langues régionales de France, langues maternelles de beaucoup d'entre nous, soit enfin pleinement reconnues par la République Française; sans contester la place de la langue française comme langue commune.
Nous espérons que vous prendrez pleinement part au débat concerné.
A wir galon geneoc'h/ De tout coeur avec vous
Kerlenn Sten Kidna - An Alré-Auray"