Les industries agroalimentaires doivent répercuter les hausses
À la sortie des élevages, les œufs sont toujours très chers. Le cours de l'œuf est, en semaine 17, à 1,23 € le kilo, soit un niveau jamais atteint à période équivalente et la perspective est à la hausse pour le 2e semestre 2012. La baisse constante du nombre de poules pondeuses, planifiée en production à l'échelle européenne, contribue au renchérissement de l'œuf. Parallèlement, les industriels des ovoproduits, subissent aussi la flambée des prix d'autres matières premières telles que le soja. Les casseries et leurs clients (industries agroalimentaires : biscuiteries, briochers, plats cuisinés …) doivent obligatoirement répercuter cette revalorisation du prix de l'œuf auprès de leurs clients.
Conséquence de la crise de l'œuf, la 5e casserie d'œufs de France est en redressement judiciaire. Ce sont 40 emplois en Centre Bretagne qui peuvent être balayés. Cette casserie traitait près de 200 millions d'œufs par an, pour un chiffre d'affaires de 12 M€.
La situation est doublement inquiétante. Cette activité qui disparaît ne pouvait plus payer ses fournisseurs d'œufs (éleveurs, coopératives...). Il faut en effet ajouter que cette situation inquiètera tous les producteurs d'œufs quant à l'avenir de leur profession.
Notons que le contexte est le même en Europe. La première casserie espagnole est en liquidation, et deux casseries allemandes en redressement.
La crise de l'œuf est loin d'être terminée en France et en Europe, le risque de pénurie reste réel. Les œufs resteront donc chers. Le SNIPO demande à ses clients de l'industrie agroalimentaire de poursuivre leur soutien afin de pérenniser la filière œuf.