A travers toute la Bretagne et partout en France, des manifestations de colère se font jour regroupant des responsables d'entreprises, artisans, commerçants pour dénoncer les augmentations importantes de la Cotisation foncière des Entreprises.
Cette réaction apparaît comme très légitime. Cette taxe, qui repose sur le seul chiffre d'affaires est aussi délirante que la taxe professionnelle qui reposait, elle, principalement sur le nombre de salariés. En tout état de cause, elle est de nature à mettre en péril des créateurs d'emplois et d'atteindre rapidement, par voie de conséquences, les salariés, les familles.
A Saint-Brieuc, la réponse qui lui est opposée, émanant du vice-président en charge des finances de Saint-Brieuc Agglo apparaît logique : «Nous sommes bien conscients du problème, mais nous ne faisons qu'appliquer la loi fiscale. Il est vrai qu'il aurait mieux valu utiliser le bénéfice plutôt que le chiffre d'affaires pour ce calcul mais ce n'est pas nous qui avons pris cette décision.»
Il faut donc porter ce problème au niveau des parlementaires - députés et sénateurs - qui doivent faire pression sur leurs instances politiques et le gouvernement pour revoir cette disposition fiscale en forme d'emplâtre sur jambe de bois. Ce qu'ils n'ont pas fait en son temps !
Il faut se souvenir que la suppression, à la hussarde, par le président Sarkozy de la taxe professionnelle, dont la réforme était indispensable, sans avoir eu au préalable de concertation et imaginé des possibilités de compensations intelligentes, a porté un mauvais coup à cette dernière.
La déclaration du vice-président de Saint-Brieuc Agglo démontre par ailleurs l'inexistence de relations normales entre les élus de base et les parlementaires et l'urgence qu'il y a à réaliser la réforme de la pyramide institutionnelle. Cela en n'ayant que pour seule volonté de clarifier son organisation en pensant aux contribuables et non à la seule préservation du statut social des élus à quelque échelon ils se trouvent. Cela au nom de la solidarité.
Ceci ne devant pas occulter, pour autant, les économies indispensables à réaliser en urgence à tous les échelons dans les budgets de fonctionnement des dites institutions. Cette taxe s'ajoutant, pour les entreprises et autres contribuables, à de nombreuses autres.
La situation étant la même dans toute la France, il ne fait pas de doute que la révolte des entrepreneurs va aller en s'amplifiant.