Pitoyable spectacle que le vote du Sénat français contre l'intégration des langues dites « régionales » dans la Constitution française…
Le vote de la moins démocratique des assemblées (d'une République déjà en retard en la matière) apparaît comme une incongruité dans un environnement européen où les démocraties ont depuis longtemps accordé un statut officiel à ces langues.
Ces dinosaures politiques, représentants d'un monde passé et passéiste, nous indiquent par ce vote, s'il fallait encore s'en persuader, que la réforme des institutions en cours est une réformette qui n'apportera pas la respiration démocratique dont nous avons besoin.
Combien de temps va-t-il falloir encore supporter qu'une assemblée française ait le droit de vie ou de mort sur le breton et le gallo en Bretagne ?
Combien de temps va-t-il falloir encore supporter que des élus du pouvoir parisien autorisent ou non des schémas d'aménagement de notre territoire, imposent des schémas de développement économique provincialistes et dépassés, des remodelages de la carte judiciaire ou hospitalière sans que nous ayons été consultés ?
Combien de temps va-t-il falloir encore supporter des élus bretons, qui, à quelques exceptions près, ne sont que des succursales commerciales de sièges politiques parisiens ?
Il ne tient qu'aux Bretons – et à eux seuls - de se doter des institutions politiques bretonnes qui leur permettent, à l'image de l'Écosse, de la Catalogne, du Pays Basque, de retrouver un développement économique, culturel, démocratique et social adéquat.
C'est ce à quoi le Parti Breton les encourage vivement.
Pour la Fédération du Morbihan du Parti Breton,
A. Samson