Alain Monnier, dileuriad Skol-uhel ar Vro/représentant l'Institut culturel de Bretagne
M. le Président, cher(e)s Collègues,
Je ferai une seule intervention relative aux différents bordereaux concernant les questions linguistiques et culturelles.
Le mouvement
Par Alan Monnier pour Institut Culturel de Bretagne le 23/01/12 19:24
Alain Monnier, dileuriad Skol-uhel ar Vro/représentant l'Institut culturel de Bretagne
M. le Président, cher(e)s Collègues,
Je ferai une seule intervention relative aux différents bordereaux concernant les questions linguistiques et culturelles.
Le mouvement culturel reste très attentif à l'évolution de ces dossiers, notamment au moment du vote du budget primitif par l'exécutif régional.
Les ambitions culturelles, telles qu'elles ont été annoncées en mai dernier, c'est-à-dire en y incluant l'évolution des outils issus de la Charte culturelle de 1977, suscitent un intérêt réel. Il semble donc indispensable que le calendrier et les moyens affectés soient bien à la mesure de ces ambitions, ce qui, dans un contexte financier peu favorable, peut parfois engendrer des questionnements voire des inquiétudes.
Concernant les langues de Bretagne, c'est-à-dire aussi bien les bordereaux du budget primitif que le document remarqué d'actualisation de la politique linguistique adoptée à l'unanimité en 2004, il est patent que la réflexion et les réalisations ont avancé, grâce à la volonté de l'exécutif, aux synergies diverses et aux efforts cumulés des différents acteurs. A lire les chiffres et les objectifs, il apparait que les moyens sont maintenus, voire consolidés. Il semble logique, par ailleurs, que la cohérence de cette politique nécessite qu'il y ait un pilote de cette action publique, ce qui n'exclut pas la concertation et, là encore, une synergie propice aux initiatives.
Je voudrais enfin, à propos des langues de Bretagne, revenir sur un incident qui a pris place dans cette enceinte, samedi dernier. Des personnes, prétendument au nom de la défense du gallo, pour lequel ils n'ont peut-être pas plus de légitimité que d'autres, ont eu une attitude volontairement offensante à l'égard des débats qui se déroulaient et des personnes qui participaient à ces débats. Voir des gens manifester masqués les transforme malheureusement de fait en clones d'un dirigeant d'extrême-droite qui tenta jadis de s'illustrer de cette façon. En tout cas, la sincérité et la pertinence de ce type d'attitude ont bientôt mis bas le masque lorsque toutes ces personnes ont quitté la salle au moment même où était abordée la mission VII, à savoir la politique culturelle, mission qui n'avait l'air ni de les concerner ni de les intéresser. Les responsables du mouvement culturel ne peuvent que condamner le principe et les modalités de cette intrusion à tous égards hors de propos.
Institut Culturel de Bretagne / Skol-Uhel ar Vro. Développement et diffusion de la culture bretonne à l'ensemble de la Bretagne. Colloques, conférences, journées de travail, publications.
Cher Monsieur, facile, très facile, trop facile, beaucoup trop facile cette petite insulte envers cette poignée de citoyens venus montrer leur désaccord en ce samedi. Il suffit de traiter n'importe quel manifestant de facho tant qu'à faire. Si vous vous considérez comme victime d'une injustice et que vous voulez le faire savoir publiquement alors vous êtes un facho : lamentable ! Allez voir la diffusion du jt de france 3 bretagne de samedi soir pour voir à quoi ressemblaient vos prétendus fachos : des retraités, des enfants, des jeunes... qui contrairement à ce que vous prétendez sont tous venus à visage découvert et sont repartis tels quels, et se sont juste mis un bandeau sur la bouche car ils considèrent qu'en tant que simples locuteurs de gallo, le slab (service des langues de Bretagne) a une "attitude offensante" envers les locuteurs de gallo. Ces soi-disant manifestants ne venaient pas pour critiquer le conseil culturel de Bretagne mais bien pour montrer publiquement à Lena Louarn leur désaccord. D'ailleurs ont-ils fait leur action pendant un autre moment que la présentation par Lena Louarn de sa nouvelle politique ? NON. Par contre, diaboliser son ennemi pour le faire détester par l'opinion publique, ça, oui, c'est une méthode connue. Malheureusement pour vous, il ya des images que tout le monde peut voir. Me salutations. Pertuz de Monderre
(0)
A Monnier Le Mardi 24 janvier 2012 08:57
Monsieur, Je prends acte de votre réaction qui se veut courtoise mais utilise parfois des mots qui le sont moins. Je n'ai pas à faire passer cette action pour celle de "fachos", un petit tour d'horizon sur internet vous montrera aisément que ce procédé est bien celui qu'utilisa à plusieurs reprises Le Pen, mais aussi l'Action Française Provence, le Bloc identitaire sous couvert du groupe Alsace d'abord ... Il ne m'est pas possible de réécrire cette histoire-là. Quand au fait que ces personnes soient parties au moment où les questions culturelles étaient abordées, tout le monde s'en est scandalisé, à commencer par des représentants des associations de gallo. Avons-nous des ... "ennemis" ? Peut-être, des gens ou groupes qui refuseraient de prendre en compte la diversité culturelle et le patrimoine linguistique en Bretagne ; dans ces conditions, les associations de gallo, Mme Léna Louarn et les membres du Conseil culturel devraient avoir les mêmes. Que certains viennent troubler une session avec des intentions inamicales, hostiles, qui diabolisent en effet une personne, c'est très certainement se tromper de combat, sinon de camp. Salutations A Monnier
(0)
Alwenn Le Mardi 24 janvier 2012 10:26
Je n'ai pas vu les images indiquées par Pertuz de Monderre mais la manière dont sont décrits les manifestants par Alan Monnier, en particulier le raprochment fait ("clones d'un dirigeant d'extrême-droite") n'est pas acceptable.
(0)
Pertuz de Monderre Le Mercredi 25 janvier 2012 12:06
Monsieur, désolé mais vos attaques sont grossières. Comme je suis bon joueur, j\'ai suivi votre conseil. Je suis allé sur un moteur de recherche célèbre et j\'ai tapé : manifestants bâillonnés (je vous invite à le faire). Vous trouverez des chômeurs et des précaires à Toulouse, des français militants pour les droits de l\'homme en Chine : une belle brochette parfaitement représentative de l\'extrême droite. Ces manifestants n\'ont ni entravé ni chahuté l\'assemblée de samedi dernier, d\'ailleurs vous n\'avez même pas pu les entendre puisqu\'ils sont restés muets donc pour l\'attitude offensante, les intentions inamicales et hostiles, excusez-moi mais vous repasserez Lorsqu\'on voit les amendements votés par le conseil culturel, ils vont à priori dans le sens de ces manifestants, ils ont donc toute raison de faire confiance au conseil. Leur unique but était donc semble-t\'il de se montrer publiquement en désaccord avec Léna Louarn. Donc pour moi, peu importe le moment où ils sont partis puisqu\'ils n\'ont pas dérangé outre mesure l\'assemblée. Cette action était pour le moins sage comparé à ce que fait par exemple l\'excellent \"Aï\'ta\". Vous ne pouvez donc pas penser ce que vous dites, vous avez voulu vous défouler,n\'est-ce pas ?, reconnaissez-le qu\'on en parle plus. Quant à cette histoire de camp à choisir, c\'est une vision très manichéenne et simpliste que je ne partage pas : Si vous n\'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous. Ca me rappelle quelque chose ça...euh... ah oui, Bush pour justifier son intervention en Irak. Tiens c\'est marrant, il n\'y a pas du y avoir beaucoup de présidents américains plus à droite que celui-ci et il semblerait que vous partagiez un certain mode de pensée avec lui. A-t\'on le droit de croire et de défendre le patrimoine de Bretagne dans toute sa diversité sans être d\'accord avec les idées de notre chère vice-présidente chargée des langues. Je l\'espère sinon ça fait peur. Mes salutations. Pertuz de Monderre
(0)
Pelot Le Mercredi 25 janvier 2012 13:02
Les propos d'Alain Monnier sont absolument inacceptables et porteraient presque à rire tant leur outrance mensongère et calomnieuse est poussée. Cette réaction est hélas symptomatique d'un petit milieu bien installé qui ne supporte pas que son petit pouvoir soit contesté. Faisant fi des réalités socio-linguistiques certaines personnes s'imaginent la Haute-Bretagne comme un no man's land à aménager selon des schémas nationalistes obtus (qui eux sont bien réels...contrairement aux nazis imaginaires de monsieur Monnier). Dans ces conditions ce serait forcément plus pratique qu'il n'y ait pas de remous et que l'on puisse apposer une pierre tombale sur le gallo. Malheureusement pour ces apprentis mandarins, ce n'est pas encore le cas ! Infos et lien vers la vidéo ici :
(0)
Pelot de Betton Le Mercredi 25 janvier 2012 13:20
Les propos d'Alain Monnier sont absolument inacceptables et porteraient presque à rire tant leur outrance mensongère et calomnieuse est poussée. Cette réaction est hélas symptomatique d'un petit milieu bien installé qui ne supporte pas que son petit pouvoir soit contesté. Faisant fi des réalités socio-linguistiques certaines personnes s'imaginent la Haute-Bretagne comme un no man's land à aménager selon des schémas nationalistes obtus (qui eux sont bien réels...contrairement aux nazis imaginaires de monsieur Monnier). Dans ces conditions ce serait forcément plus pratique qu'il n'y ait pas de remous et que l'on puisse apposer une pierre tombale sur le gallo. Malheureusement pour ces apprentis mandarins, ce n'est pas encore le cas ! Infos et lien vers la vidéo ici :
(0)
SPERED DIEUB Le Mercredi 25 janvier 2012 14:00
Je ne veux pas prendre parti dans ce débat vu que je ne possède assez d'informations concernant le sujet mais ce que je sais c'est que la mouvance opposée à la promotion du breton (GRIB et compagnie) soutient en sous main de sincères défenseurs du gallo dans le but de mettre Lena Louarn et autres en position délicate par rapport au CR et à la population bretonne Je soupçonne une machination sous couvert d'une action louable
(0)
Linètt Jolie Le Mercredi 25 janvier 2012 14:13
Monsieur Monnier, suggérez-vous que les gallophones, ces locuteurs à la "conscience linguistique" peu claire, devraient se contenter d'une pratique "orale et conviviale" de leur langue, tel que le décrit le plan de politique linguistique dont il est question ici, et s'abstenir de revendiquer tout droit citoyen, à commencer par celui d'assister à une séance publique du Conseil à laquelle ils ont tout d'abord dû négocier l'accès puisqu'il leur était d'emblée refusé ?
(0)
Pelot de Betton Le Mercredi 25 janvier 2012 14:37
Oui, mais bien sûr... c'est évident. Après les gallos nazis de monsieur Monnier voici revenir le coup du complot gallo contre le breton comme sous Giscard... Les ficelles sont éculées. Stop. Les propos de Monsieur Monnier relaient justement les méthodes des jacobins français de la Libre Pensée et autre GRIB en taxant les manifestants de samedi de nazis. Voilà la réalité : les opprimés d'un jour ne sont pas à l'abri de reproduire certains schémas le jour d'après... Place à une nouvelle génération qui assume et défend la Bretagne dans tout sa diversité et sa richesse ! E galleg, e brezhoneg, e gallaoueg !
(0)
Alwenn Le Mercredi 25 janvier 2012 15:17
Bon, la "diabolisation" est un procédé assez universel, et je crois que Staline et Mao l'utilisaient aussi à l'heure époque ! Accuser un chien d'avoir la rage pour pouvoir le noyer. Alain Monnier vient d'utiliser ce procédé contre ceux qui ont manifesté pour le galo. Et pour moi c'est inaceptable. Mais c'est un procédé dont Madame Françoise Morvan est aussi costumière, à un niveau quasi industriel. Et come le dit Spered Dieub, certains ((GRIB = Françoise Morvan, and co) ne s'interresse au galo que pour s'opposer au breton. Et les défenseurs du galo doivent donc être vigilants et clairs quand à leurs positions, et aux manipulations que certains voudraient exercer sur eux. Et dans le cas précis, apparemment leur intention était de "s'en prendre" à Léna Louarn, comme si elle était à elle seule maître du destin du galo (et du breton). Elle n'a pas plus les cartes en mains pour sauver le breton que le galo, même si elle a la charge de la politique linguistique. La "Région" n'a pas les cartes en nmains, ou plutôt ne veut pas prendre les cartes en mains. La Région, c'est à dire le PS qui à la majorité, mais c'est pareil pour les autres partis.
(0)
SPERED DIEUB Le Mercredi 25 janvier 2012 15:38
Alwenn en lisant mes différents commentaires ,d\\\'esprit que certains pourraient juger trop critique... vous allez finir par comprendre pourquoi je me revendique comme spered dieub cordialement
(0)
SPERED DIEUB Le Mercredi 25 janvier 2012 15:49
Pelot si vous êtes sincère allez un peu sur les sites du grib et de la libre pensée et vous comprendrez tout ces gens là exploite la moindre faille ou contradiction du mouvement breton pour le discréditer confisquant par le fait même un débat démocratique en son sein .Je suis certain qu'ils relatent et instrumentalisent des évènements au passé douloureux uniquement dans ce but si la revendication bretonne avait disparue leur raison d'être aurait également disparue
(0)
Ar Vran Le Mercredi 25 janvier 2012 16:23
Pour l’anecdote, je viens juste d'aller sur le site perso de l'ancien maire de Bouée, en Loire-Atlantique. Ce monsieur s'appelle Alain Monnié (donc sans "r" !!! et il s'oppose au pseudo-colonialisme des militants bretons, donc à l'opposition de Mr. Monnier. Comme quoi un "r" peut faire la différence !!!! Treve de plaisanterie, je suis tout à fait d'accord avec les analyses évoquées prédemment. Léna Louarn est effectivement chargée au niveau régional des langues bretonnes, ce qui est quand même assez nouveau pour elle car je le rappelle quand l'Office de la Langue Bretonne a été crée, c'était pour défendre le Breton. Le gallo n'entrait pas à l'époque dans sa "juridiction" puisque personne ne s'en souhait à ce moment là. Donc de part sa nouvelle position au conseil régional, elle a "hérité" de la langue gallèse pour laquelle elle n'était pas préparée. De grace, laissez-lui le temps d'intégrer la problématique du gallo, qui est différente de celle de la langue bretonne. Ce n'est pas en opposant les 2 langues propres à la Bretagne que cela va faire progresser la Bretagne.