La conjoncture présidentielle a peut-être donné à Jean-Yves Bourriau, l'actuel président de Bretagne Réunie, l'idée d'inviter les huit ex-présidents de l'association à venir à Nantes le 27 février pour échanger leurs points de vue sur le processus de réunification de la Bretagne.
Une occasion aussi de se souvenir que la lutte fut d'abord menée par "Nantes en Bretagne" puis le comité B5 sous la direction d'Yves Lainé, et à partir de 1981 par le Comité pour l'Unité Administrative de la Bretagne dont le premier président fut Patrick Mareschal.
Petit à petit, par les nombreux sondages commandés par la presse écrite, se fit la révélation que le souhait de réunifier le territoire breton était bel et bien majoritaire tant en Région Bretagne qu'en Loire-Atlantique où le dernier sondage de juin 2006 confirme que 67 % des 1176 personnes interrogées y sont favorables. Même dans la région Pays de la Loire, que l'on tenait comme foncièrement hostile à la réunification de la Bretagne, l'opinion est d'accord à 56 % ! (sondage IFOP du 13 octobre 2002).
Les élus du Conseil Général de Loire-Atlantique et du Conseil Régional de Bretagne ont pris la mesure de ce courant majoritaire en demandant au gouvernement de mettre en application la loi qui permet la modification d'une limite régionale.
Devant l'absence de réponse, Bretagne Réunie interpelle les candidats à la présidence. Pour le moment François Bayrou et Dominique Voynet se déclarent en faveur d'une solution démocratique comportant la consultation de la population, ce que la Constitution autorise depuis 2003.
Les présidents successifs de Bretagne Réunie sont unanimes à penser que jamais les circonstances n'ont été aussi propices et qu'il sera difficile aux candidats de refuser la consultation de la population sans entrer en contradiction avec leur idéal démocratique.
Le président de Bretagne Réunie
Jean-Yves Bourriau