Un grand projet, dont les réseaux sociaux se font beaucoup écho, est en cours de constitution. Bretagne en Marche projette de faire une grande marche, en août 2017, dont l'épine dorsale est le canal qui sera parcouru de Brest à Nantes. Le but de cette marche est de faire converger les idées et les actions de toutes celles et tout ceux qui ont quelque chose à faire ou à dire pour que la Bretagne de demain avance. Tous les volets de la vie de la Bretagne pourront être partie prenante de ce grand projet, économie, société, environnement, sciences, histoire, culture.
À pied, ou à vélo, en moto ou à cheval, aussi par voie navale, et pourquoi pas, par voie des airs, cette marche sera une convergence et un pas vers l'avenir de la Bretagne.
Agence Bretagne Presse a rencontré sa présidente, la dynamique Jocelyne Devriendt.
- ABP : Jocelyne Devriendt, Madame la Présidente, pouvez-vous nous parler de votre projet Bretagne en Marche ?
- Jocelyne Devriendt : Bretagne en Marche est une association créée depuis peu. Elle a été préparée par un petit nombre de Bretons. Elle a pour mission de construire ce qui va être un événement important qui regroupera tous les Bretons qui ont à coeur la Réunification bien sûr, mais pas que cela. Surtout chacun pourra venir avec sa revendication et ses projets.
- ABP : Concrètement, une nouvelle association. Pour quoi faire ?
- JD : Nous sommes en train de mettre en place les structures, l'organisation de lieux d'étapes sur une marche qui va durer seize jours, et qui traversera toute la Bretagne avec comme points de ralliement le Canal de Brest à Nantes. Oui je dis bien dans ce sens, puisque le final se fera au mois de septembre 2017 à Nantes. Notre association a donc un but, organiser cette marche le long du canal, arrivant à Nantes, et dont l'utilité est d'aider à faire se développer les projets qui construiront la Bretagne de demain.
ABP : Comment vous est venue l'idée d'une telle marche ?
- JD : Une simple petite idée lancée par deux personnes sur un coin de bureau, reprise par quelques autres, cela a donné une première réunion d'une dizaine de personnes impliquées dans l'avancement de la Bretagne. Puis, effet boule de neige, nous voici de plus en plus nombreux. Il existe d'autres marches en Bretagne pour les langues, la culture, mais nous voulions réunir toutes ces revendications et actions en un seul mouvement. Et quoi de mieux qu'une marche unie, dans l'esprit des Bretons, pour la Bretagne ?
- ABP : Qui est concerné ?
- JD : Tous les Bretons, tous ceux qui ont quelque chose à dire à faire à construire pour la Bretagne de demain : les " réunificateurs ", tout comme les agriculteurs, les éleveurs, les ouvriers, les étudiants, les commerçants, les artisans, les entreprises, les scientifiques, les associations sportives, culturelles, environnementales... ou encore les Bonnets Rouges et des personnalités de tous les milieux en Bretagne...
- ABP : Une marche, oui mais après ?
- JD : Nous ne faisons pas une marche pour faire une marche. Cette marche sera ce symbole de la convergence et de la construction des idées. Chaque structure locale organisera les soirées lors des étapes, où seront discutés les projets dans les différents domaines. Convergence aussi, car les différentes étapes seront des points de ralliement d'autres marcheurs, venant de toute la Bretagne. Mais, pareillement pas qu'à pied !
Les projets, une fois développés, ce seront eux qui seront en marche ensuite. Pour construire la Bretagne, notre Bretagne, de demain.
- ABP : Combien revendiquez-vous d'adhérents ?
- JD : Le Conseil d'Administration est composé de 14 personnes, élues lors de l'assemblée constituante de l'association. Mais, ce qui compte, c'est le projet, les personnes ou structures qui le construiront. Le projet se construira grâce aux idées de tout le monde. Au-delà de la Marche elle-même, il y aura les lieux de rencontres dans les villes-étapes. Ce jour, nous sommes rendus à plus 100 personnes qui sont entrées dans le groupe. Et ce n'est pas fini ! Un appel est donc lancé sur le compte FB de l'association
- pour le groupe : (voir le site)
- et la fan page, en attendant le site Internet en construction : (voir le site)
ABP : Il n'y a donc pas que des marcheurs qui sont concernés ?
- JD : Effectivement, il y a bien sûr le côté marche, de Brest à Nantes, avec 16 étapes d'une vingtaine de kilomètres, mais où tous les moyens pourront être utilisés, la bicyclette, la voie fluviale, maritime au départ de Brest. Il y a aussi les convergences vers ce canal, de tous les endroits de Bretagne, y compris par la Loire qui sera remontée en bateau arrivant à Nantes. Il faut comprendre que le mot " marche " est pris dans son sens " démarrer, aller de l'avant ".
Mais au-delà de cette marche, il y a les projets qui se créent, les associations leurs réseaux qui vont mettre au profit de tous. Les rencontres auront lieu dans les villes-étapes.
Je reviendrai vers vous quand nous aurons structuré toutes les commissions, listé les projets à construire.
ABP : Quelle sera l'organisation concrète ?
- JD : Ce jour, nous sommes en train de reconnaître le parcours, et entrons en contact avec des associations ou structures pouvant réfléchir à l'accueil. Les villes-étapes sont décidées, mais il faudra songer à être capable d'héberger un flot de personnes grossissant au fil de la marche.
Nous serons accompagnés par une équipe roulante et au moins une équipe en péniche pour le matériel. Les vélos accompagneront ou précéderont les marcheurs, sur le chemin de halage. Nous avons pris soin d'entrer dès à présent avec le corps médical, au moins un médecin sera en permanence à nos côtés.
Les contacts avec les associations de marcheurs, de randonneurs, quel que soit le moyen de locomotion, va commencer. L'organisation des ravitaillements, des soirées, des rencontres, le recueil des idées, se feront dans un second temps. Plusieurs thématiques sont déjà en cours de réflexion..
- ABP : Pouvez-vous nous dire ce que vous envisagez à Nantes ?
- JD : L'arrivée à Nantes est un événement en soi. Tout d'abord, il nous faudra arriver aux portes de Nantes la veille du jour J, Nantes devant être le terme d'une étape la plus courte possible. Pour le reste, la réflexion progresse, et vous me permettrez de ne rien vous en dévoiler pour l'instant.
- ABP : Pour conclure, que pouvez-vous dire aux Bretons qui s'interrogent sur votre projet ?
- JD : Rejoignez-nous ! [éclat de rires]. En attendant, le site Internet où les différents projets seront développés par leurs acteurs eux-mêmes, où les processus d'inscription aux soirées, à la grande marche ou aux marches convergentes, j'invite tous les Bretons des cinq départements, mais aussi les expatriés en vacances à cette époque, à nous rejoindre sur FB, (voir les liens plus haut, NdlR).