Deux cents manifestants devant la centrale de Brennilis, il aurait fallu qu'il soit 2000, 20 000...
Qui s'intéresse au nucléaire en France ? Qui parle des victimes, des intérimaires du nucléaire civil, des sous-mariniers du nucléaire militaire ?
Des militants, appliqués, documentés, avaient invité des spécialistes de la question. Plusieurs conférences, films, une marche à la centrale de Brennilis, un fest-noz pour clôturer la journée : l'organisation était, comme à chaque fois, irréprochable.
On y apprend que l'on passe sous silence les enquêtes des médecins russes sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl qui ont été enfin traduites en anglais en 2006, puis en France en 2015. Pour apprendre que ce sont 10 millions de victimes de Tchernobyl qu'il faut déplorer. Sur les 800 000 à un million de soldats-pompiers, les fameux liquidateurs, 30 % sont morts dans les cinq ans qui ont suivi, dont la plupart âgés de moins de trente ans. Les autres sont tous morts aujourd'hui, avec des enfants et des petits-enfants malades. Les enfants biélorusses de moins de cinq ans font des infarctus du myocarde, 80% des jeunes de moins de 15 ans en Ukraine ont des soucis de santé, dont des atteintes du système immunitaire.
Alors ? Continuer dans l'impasse du nucléaire avec des centrales qui deviennent de plus en plus dangereuses car elles étaient prévues pour durer trente ans et qu'on va les prolonger de trente autres années ? Des centrales qu'on ne sait pas démanteler sans dégâts pour l'environnement ?
Trouver une autre solution ? Plus respectueuse de la vie des gens, du travail, et de la terre que nous laisserons aux générations futures ? Finalement, le nucléaire, c'est juste 2% de l'énergie utilisée dans le monde, et une faillite économique pour Areva et EDF. Alors, le solaire ? L'éolien ? On change quand ?