Les élections législatives dans la péninsule ibérique sont monopolisées par le débat droite / gauche. Bien triste constat pour un pays comptant en son sein des régions dont la force politique n'est plus à démontrer. En effet, quand le Parti populaire (PP), droite conservatrice et le Parti socialiste (PS) débattent d'un des thèmes majeurs, c'est à dire le statut d'autonomie des régions, les partis de ces dernières sont absents du débat.
Rappelons pourtant qu'en 2004, le parti de M. Zapatero, ne disposant que d'une majorité relative avait dû s'allier aux nationalistes catalans pour être investi.
Mais ces derniers mois, sur fond de crise au Kosovo, l'attitude du gouvernement semble plus ambiguë. Sa vice-présidente, Maria Teresa Fernandez de la Vega déclarait à cette occasion : "Nous ne sommes pas partisans de la déclaration unilatérale..." Il s'agissait d'un message fort vers les Basques et les Catalans qui souhaitent plus d'autonomie sinon l'indépendance pour les premiers.
Alors que feront les partis autonomistes et indépendantistes de Catalogne, du Pays basque et de Galice ? La gauche catalane, ERC, et son rival de droite, le CiU, les nationalistes modérés du Pays basque, le PNV ou le Bloc galicien BNG vont-ils comme en 2004 jouer les arbitres ?
L'Espagne "plurielle" prônée par les socialistes ou l'intransigeance de la droite vont-ils permettre ou ralentir l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination, promis par le président du gouvernement basque, Juan José Ibarretxe ?
Le résultat de l'élection de dimanche permettra certainement de voir plus clair sur ces questions.