Le Conseil Culturel de Bretagne, dont le Conseil d'administration s'est réuni le 15 novembre à Pontivy, souhaiterait comme la plupart des Bretons, connaître la vérité sur les auteurs réels et les commanditaires de l'attentat de Quévert qui a coûté la vie à une jeune femme, Laurence Turbec, en 2000. Quelle qu'en soit l'origine, rien ne saurait justifier de tels actes.
Malheureusement, il n'attend pas cette vérité du nouveau procès qui s'ouvre devant une cours spéciale à Paris contre les trois Bretons, Gaël Roblin, Christian Georgeault et Pascal Laizé.
Ce procès n'apparaît que comme la poursuite de la volonté d'accuser des personnes sur la base de leur engagement militant alors qu'ils ont été blanchis de tout lien avec cet attentat en première instance et qu'aucun fait nouveau n'est invoqué.
Cet acharnement politique, huit ans après, toujours dans la même direction, désignant les coupables avant leur jugement, après des détentions préventives abusives (jusqu'à quatre ans) et les acquittements qui ont suivi, est contraire à l'article 10 de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui aurait exigé une procédure équitable, donc une enquête dans toutes les directions possibles, ainsi qu'un tribunal impartial et indépendant.
Pontivy, le samedi 15 novembre 2008