Dimanche matin, peu de spectateurs ont pu aller voir les groupes pendant leur mise en place en coulisses sur l'avenue Franklin Roosevelt ombragée. Ils préférèrent aller chercher une bonne place derrière les barrières ou sur un banc et s'y tenir.
L'organisation est à l'image du défilé lui-même : parfaite. La plupart des groupes venus de Bretagne, ou les divroet comme les bagadoù de Bordeaux, Roanne ou encore Vire et Saint Lô, ont passé toute la nuit ou presque sur la route, dans des cars confortables mais sans couchettes, car «les cars avec couchettes sont trop petits pour les groupes comme les nôtres», déclare l'un des participants.
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Ils sont malgré cela frais et dispos, patientant debout dans la bonne humeur, attendant que leur 'pôle' soit appelé par haut-parleur, pour se mettre en bonne place et en bon ordre, comme ils l'avaient répété deux semaines auparavant sur l'aérodrome de Guiscriff, dans le Morbihan.
Déjà intercalé, le «pipe band de la Royal Air Force», de Halton (Buckinghamshire, Angleterre) porte le tartan bleu de la RAF. Son pipe major Lenny Brown s'octroyait un peu de repos à proximité jusqu'à la dernière minute, pour des problèmes de jambes...
Yvon Étienne est déjà sur place pour France Bleu Breizh Izel, RBI-RBO, à Quimper.
Des bagadoù se mettent en cercle pour accorder les bourdons et pour la répétition finale. Une dernière recommandation fébrile «Surtout, gardez le rythme ! Pour ralentir ou accélérer, vous adaptez la longueur des pas, mais gardez-bien le tempo !»
Une tente très sombre, mise à la disposition des groupes, leur permet repos et petite restauration, suite au petit déjeuner très matinal.
À l'extérieur, des membres du chœur gallois prennent le soleil si bien venu. Ils tiennnent à se lever pour la photo. Formé de 87 membres, 37 du «Flint Male Choir», en Galles du Nord et 50 du «Dowlais Male Choir» en Galles du Sud, le chœur est arrivé vendredi par l'Euro Tunnel puis en car ; ils repartiront le lendemain.
Ils ont déjà chanté de bonne heure, sur place, devant les caméras de TF 1. Ils seront enchantés d'être à Lorient pour le Festival Interceltique 2008. À la question «Comment s'appelle votre tartan ?», la réponse «It's the Welsh Tartan, there's only one tartan in Wales... The Welsh had a tartan before the Scottish !»
Dans la rue quelques membres d'un pipe band se pressent vers la mise en place. «Hello ! Who are you ? Where are you from ? – New Brunswick ! – Great !» est l'échange rapide.
À 11 heures 30, des spectateurs arrivent encore dans les allées spacieuses. Certain se drape du Gwenn ha Du. Un regard en passant vers la stèle et la statue du général de Gaulle qui domine la place Clemenceau et aura une vue de choix sur le défilé...
Dans ces beaux quartiers aérés de la rive droite, l'espace ne manque pas pour le stationnement des nombreux autocars de groupes, entre, ici, le pont Alexandre III et le Grand Palais, ainsi que le long de la Seine, sur le Cours La Reine.
MY Cadiou / ABP