Un grand ami de la Bretagne vient de disparaître. Il s'agit de l'écrivain gallois Gwyn Griffiths (1939-2018). Il a écrit en gallois (avec une version en anglais) The Turn of the Ermine, avec Jacqueline Gibson (1), une anthologie de la littérature bretonne. En français, il avait aussi publié aux éditions du Télégramme, Le Monde des Johnnies, l'histoire des vendeurs d'oignons bretons qui tous les ans passaient la Manche pour aller vendre en Angleterre. Il a été à l'origine de la création de la Maison des Johnnies à Roscoff ouvert en 1995. Son dernier livre en gallois est sa propre biographie racontant en particulier ses aventures dans la presse : Ar Drywydd Stori (À la recherche d'une histoire) et son dernier livre en anglais : The Old Red Tongue, Anthology of Welsh Literature, rédigé avec Meic Stephens , sorti en 2016, et qu'on avait annoncé sur ABP, est une anthologie de la littérature galloise.
Ancien journaliste de BBC Cymru, collaborateur de plusieurs journaux et magazines gallois dont Cambria, Maryvonne Cadiou avait traduit une cinquantaine d'articles de Gwyn Griffiths pour ABP (voir le site)
Grand connaisseur et ami de la Bretagne, il y est venu une quarantaine de fois, en 2011 pour un colloque "Rencontres Bretagne-Pays de Galles" à Saint-Nazaire et aussi pour l'anniversaire du Bro Gozh ma Zadoù en 2010 à Lesneven. La dernière fois c'était à Trignac (44) en octobre 2014 pour assister a la remise au club de rugby RCT d'un tronçon de rail fabriqué aux forges de cette commune en 1905, un trait d'union symbolique entre le charbon gallois qui servait à fabriquer l'acier breton du temps où il existait une sidérurgie bretonne.
Gwyn aimait la Bretagne. Il apprit même le breton. En plus du gallois, il parlait l'anglais et le français.
Il devait recevoir le Collier de l'Hermine cet été à l'occasion du FIL dont justement le Pays de Galles est l'invité pour 2018.
(1) Jacqueline Gibson : Bretonne née à La Baule, elle a fait ses études universitaires au Pays de Galles. Elle parle breton et gallois.