Moment intense lorsque les personnalités, en tête de manifestation pour la Réunification de la Bretagne, ont rejoint les manifestants pro Jean Ping, spolié de sa victoire lors des élections truquées au Gabon, dont les familles sont soumises aux excès dictatoriaux de Ali Bongo.
Ce moment fut très fort à double titre.
Une dizaine de personnalités de tous bords, unis derrière les 10 lettres D.É.M.O.C.R.A.T.I.E est en tête de défilé. Place du Commerce, à l’aller comme au retour, la manifestation croise un rassemblement de Gabonais interpellant la foule sur l’état de la démocratie au Gabon, les élections truquées, les exactions assassines de Ali Bongo président-dictateur.
À l’aller, un groupuscule raciste s’introduit dans la manifestation. Et rencontrant des manifestants gabonais, des slogans racistes, qui déshonorent la Bretagne, fusent. Non, la Bretagne, ce n’est pas ça. L’UDB fait le choix de quitter la manifestation, le président de Bretagne Réunie, Jean-François Le Bihan, affirmera plus tard haut et clair que "Non, le mouvement ne reconnaît ni ce groupuscule ni ses actions". La provocation ne prend pas, et le cortège reprend son chemin.
Après son tour en centre ville, le dépôt du courrier au Conseil départemental, demandant qu’il agisse pour le droit d’option, le cortège revient vers la place de la Petite Hollande, oubliant ce qui s’est passé à l’aller ( voir notre article ).
Les apprentis-nazillons ont quitté le cortège, non sans avoir tenté quelques provocations devant la Préfecture. Et là, la magie opère. À l’initiative de Mona Bras, conseillère de la Région Bretagne, toutes les personnalités, dont Paul Molac, dont Patrick Mareschal, vont saluer les Gabonais, et posent pour la photo avec un seul mot commun DÉMOCRATIE.
D’un côté, la France souffre de manque de démocratie, les minorités étant condamnées au silence, les territoires étant sous la tutelle de plus en plus lourde des centralisateurs parisiens ; les Bretons manifestent pour elle (la démocratie).
Et la Bretagne va à la rencontre de ce peuple, ces gens dont les parents, les amis sont assassinés par un dictateur, Ali Bongo. Lequel vient de remporter des élections truquées, et lequel massacre son peuple.
La Bretagne, c’est ça. Une nation. Une nation qui ne se recroqueville pas, une nation ouverte sur les autres. La Bretagne, aux 5 départements maritimes, a toujours été ouverte.
Les commerçants nantais, on les comprend, en ont marre des manifs. Depuis quelque temps, à Nantes, une manif = une descente de casseurs.
Attention, je n’ai pas dit ZADistes. Non, des casseurs qui s’introduisent dans la manif et brisent les aubettes, les abris-bus, les vitrines, sans aucun lien avec la chose.
Toutes les manifs anti El Khomri se sont terminées dans la douleur. Les forces de l’ordre étaient anxieuses, mais les dirigeants de Bretagne Réunie, bien que vigilants, étaient sereins.
Pas de ça dans le mouvement breton. Et il faut le noter, il n’y a eu aucune dégradation sur les biens, aucune attaque sur les personnes. Les provocations politiques n’ont pas réussi ; les casseurs n’étaient pas de sortie.