Suite à notre article ( voir notre article ) sur la manifestation anti-immigration qui s'est déroulée à Pontivy samedi dernier, manifestation durant laquelle se sont produits des affrontements avec un groupe de la mouvance généralement décrite comme antifafs nous publions la version de Ronan Le Gall, porte parole du parti nationaliste breton 'ADSAV!'. Les antifafs ont aussi la parole, on attend leur version. Le point de vue de bon nombre de militants bretons est que ADSAV! est instrumentalisé par le pouvoir et les média pour discréditer le mouvement breton dans son ensemble. Le fait que la manifestation n'ait pas été interdite par le sous-préfet alors qu'elle faisait suite aux attentats de Paris de la veille et que l'état d'urgence permettait d'interdire tout rassemblement et que la police n'ait rien fait pour éviter un affrontement avec les antifafs laissant les deux groupes s'invectiver et à proximité, est certainement troublant. Dans tous les cas, Ronan Le Gall accuse Le Télégramme, et le journal Le Parisien, de reports mensongers en particuliers la charge des manifestants avec des "bâtons et des battes de baseball" . France-Bleu Armorique, qui était à l'origine de témoignages pour le moins douteux, à retiré son article depuis.
Il s'agit manifestement d'un Antillais, mais je connais des Bretons plus mat de peau... il faisait partie du groupe initié par le NPA. Il a commencé à agresser verbalement puis physiquement deux jeunes manifestants qui n'ont pas eu le dessus. Il s'est écarté. Il a regardé derrière lui et à vu un mouvement de foule qui partait vers la rue Nationale. Il a couru dans cette direction, a manifestement trébuché et pris quelques coups à son tour. Ce n'est donc pas une victime mais un agresseur...
J'ai averti les renseignements territoriaux et le sous-préfet qu'un militant du NPA appelait à une contre manifestation pour nous empêcher de défiler. Par ailleurs, une autre personne appelait à venir nous jeter des pierres. Alors je me pose une question : comment se fait-il que ce groupe d'extrême gauche ait pu se tenir à moins de 5 mètres de nous avant le départ de la manifestation, et que les gendarmes mobiles, censés empêcher tout rapprochement, se tenaient à l'autre bout de la place, soit à environ 200 mètres ?
Ces gens nous insultaient, certains ont commencé à nous jeter des pierres. Il y a eu échange de coups de poings. Certaines personnes présentes au plus près ont entendu crier "allah akbar". Est-ce-que ça venait de cette personne ? je ne sais pas. Toujours est-il que ça n'a fait que faire monter la pression, surtout après le massacre de la veille. Il a échangé des coups avec un manifestant (ce n'est donc pas lui la victime mais l'agresseur). S'en est suivi un mouvement de foule et une charge pour les dissiper.
Je n'arrive pas à comprendre que ce soit moi qui aie mis fin à tout ça et remis tout le monde sur la place Aristide Briand alors que les gendarmes mobiles n'étaient pas encore arrivés à l'angle de la rue Nationale.
Beaucoup de personnes étaient remontées entre ce qui s'était passé la veille, les jets de pierre et surtout le fait qu'un de nos militants venait de se faire arracher le doigt par un engin explosif lancé sur nous. Une personne qui est partie chercher l'ambulance des pompiers s'est fait bloquer par les mobiles...
Ces gens auraient été bloqués et mis à l'écart comme cela se fait habituellement, rien de tout cela ne serait arrivé. Toujours est-il que ce mardi encore, le sous préfet à la radio et la gendarmerie ne confirment pas la version de France Bleu Armorique, que nous n'avons pas vu sur place.
La machine médiatique s'est mise en branle et en devient grotesque. D'après le Télégramme, nous avions des battes de base ball, ailleurs on peut lire que nous avons tiré des coups de feu et qu'il y avait plein de gens en sang. Sur une page gérée par un journaliste de Pontivy, on peut y lire que nous avons poignardé des femmes enceintes en raison de leur couleur de peau. Bilan de la journée de haine : 129 morts et 352 blessés. Ah ! non, on me dit dans l'oreillette que c'est la veille à Paris par des adeptes d'une religion de paix et d'amour. Pardon.
On peut même voir une vidéo ayant pour titre " À Pontivy, dans le Morbihan, une manifestation anti étrangers dégénère". Moi je veux bien, mais je ne reconnais pas du tout Pontivy, ni nos banderoles et pas le moindre drapeau breton. il s'agit en fait d'images de Lille !
Ou alors, on ne parle pas de la même manifestation. Certains journalistes indépendants présents sur place m'ont rappelé en me demandant "c'est quoi cette connerie ?"
Non, à Brest nous avons organisé la manifestation en lançant un appel à toutes les organisations se sentant concernées par cette expansion du salafisme à Brest. Christine Tasin a accepté de se joindre à nous, malgré nos divergences en tout point. Vous pouvez surement trouver notre première rencontre en vidéo. Ce fut pour le moins virulent. 200 personnes se sont rassemblées dans le calme place de la Liberté.
Mais où étaient tous les démocrates de Bretagne ? ceux qui nous parlent en permanence de démocratie, de droits de la femme etc. ? où étaient-ils ?? pourquoi ne sont-ils pas venus se joindre à nous quand on sait ce qu'il se passe à Brest ? qui peut tolérer cette mosquée salafiste et la construction de son école coranique passant outre l'appel en cours devant le tribunal administratif ? où étaient-ils ?
Pour Pontivy, nous avons lancé et organisé seuls cette manifestation. 300 personnes présentes, nos adhérents, des militants et des anonymes. Aucune organisation n'avait appelé à se joindre à nous. Cette affirmation est donc erronée.
Plus largement il faut reconnaître que l'immigration est une arme utilisée par les jacobins français afin de dissoudre l'identité bretonne dans le Grand Remplacement de Population. Une Bretagne souveraine sera bretonne ou ne sera pas. Quand d'autres organisations se retrouvent dans cette partie de notre discours et acceptent nos principes, pourquoi ne pas travailler ensemble ?
Mais où sont les autres organisations bretonnes ? Pourquoi toujours refuser d'aborder ces problèmes de société ? Pourquoi être déconnecté de la réalité de ce qui se passe à Brest, Quimper, Nantes, Vannes ou encore Rennes ? À moins d'être aveugle, plus personne ne peut nier aujourd'hui qu'il y a un problème d'immigration, mais nous mettons l'immigration européenne dans le même sac.
Vouloir construire un État Breton et penser que l'immigration de masse est une chance.... demander aux Indiens d'Amérique ce qu'ils pensent de l'immigration de masse, si ce fut une chance pour eux...
Au final, cela fait 15 ans que l'on nous tape dessus. Nous avons traversé une période de moins bien, et là nous repartons sur de bonnes bases. Avec le retard que l'on a pris, dû en grande partie à un boycott des média, aujourd'hui, on va se retrouver avec un front national relativement fort, qui se vante ouvertement d'être contre les régions, alors qu'un parti nationaliste breton puissant aurait été une alternative évidente pour nombre de Bretons.
Résultat, nous allons tous pleurer.