Communiqué de 44=Breizh 23 mai 2014 à 16 h 45
Philippe Grosvalet, président du Conseil général de Loire-Atlantique, a réagi à la question du redécoupage des régions en lien avec la réforme territoriale.
Face à la perspective d'une fusion avec la région Centre ou Poitou-Charentes, il a déclaré " Je n'accepterai pas que la Loire-Atlantique ne soit pas avec la Bretagne ".
Favorable à une fusion Bretagne-Pays de la Loire, il a déclaré que si une carte imposée se faisait jour coupant la Loire-Atlantique de la Bretagne, il serait prêt à organiser une consultation populaire dans le département sur cette question.
Si la fusion avec la région Poitou-Charentes apparaît surtout comme un effet d'annonce peu probable de Jacques Auxiette pour s'opposer à la réunification de la Bretagne, la question essentielle de l'unité administrative de la Bretagne ne doit pas être mise de côté.
Le collectif 44=Breizh accueille avec une certaine satisfaction la prise de position du président du Conseil général, qui ne s'était pas encore fait entendre après les différentes prises de positions des présidents des Conseils régionaux sur la question. Bien que l'idée d'un Grand Ouest ne soit pas la solution privilégiée par la population, M. Grosvalet rappelle que la question du redécoupage ne peut pas éluder la place de la Loire-Atlantique vis-à-vis de la Bretagne. Nous attirons cependant l'attention des élus et de la population de Loire-Atlantique sur l'improbabilité d'une fusion de la Bretagne avec une autre Région.
90 % des sondés se sont prononcés contre cette perspective et très peu d'élus se risqueraient à faire perdre à la Bretagne sa représentativité administrative. D'autant qu'une fusion ne pourrait être que dommageable au niveau électoral pour les représentants actuels des collectivités bretonnes et qu'une simple étincelle pourrait rallumer les mouvements sociaux que nous avons connus ces derniers mois en Bretagne.
Compte tenu de la position du président du Conseil général, la fusion des Pays de la Loire avec la région Centre ne serait donc pas non plus la bienvenue. Le président du Conseil régional du Centre, tout en acceptant une fusion avec les trois départements orientaux de la région voisine, s'est dit défavorable à une intégration de la Loire-Atlantique. Ce serait cependant, et selon nos informations, la position défendue par le gouvernement. Dans une telle collectivité, la Loire-Atlantique serait écartée à la périphérie d'une région allant de Saint-Nazaire à Bourges, et resterait malheureusement ancrée dans une région terrienne, reléguant encore une fois la dimension maritime du département.
Aussi, nous soutenons l'idée d'un référendum populaire et proposant des perspectives diverses, mais qui intégrerait honnêtement ces réalités. Les régions doivent se baser sur un assentiment populaire, nous ne nous limitons pas à des considérations culturelles mais à un exercice démocratique qui se doit d'avoir lieu dans le climat politique actuel.
Le collectif 44=Breizh
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