La voiture electrique que prévoit de construire Vincent Bolloré ne coûterait pas plus cher qu'une voiture à essence ou diesel. Son coût au km serait même 7 à 8 fois moindre qu'une voiture à moteur thermique. Elle aura une autonomie de 250 km. (source salon de l'automobile à Genéve)
Le groupe Bolloré nous a communiqué ces questions/réponses diffusées à l'occasion du salon a Genève:
Pensez-vous construire vous-même des véhicules électriques ?
Vincent Bolloré, président du Groupe Bolloré : Ce n'était pas notre intention initiale, nous sommes avant tout fabricants de batteries très hautes performances ! Si cependant la demande était réelle de la part des administrations, des flottes des grands groupes et des particuliers mais qu'aucun constructeur ne se décidait seul, notre confiance dans les qualités de notre batterie est telle que nous envisagerions très sérieusement la possibilité de revoir notre position, éventuellement en partenariat avec l'un d'entre eux !
Quels sont les constructeurs intéressés par votre technologie ?
V. B. : Aujourd'hui, plutôt des Européens car ils sont plus motivés par la réduction des émissions de CO2 et les économies de consommation de carburants (le plus important fabricant mondial de véhicules électriques est toujours actuellement Peugeot/Citroën). Et tous ceux qui sont sincèrement préoccupés par les risques environnementaux qui menacent la planète.
Quel pourrait être le prix d'un véhicule ?
V. B. : Une statistique récente faisait état d'un prix moyen d'achat de 20 000 € accepté en France par véhicule avec la technologie du moteur thermique. Nous pensons que nous pourrions atteindre ce niveau d'autant qu'il y a une prime à l'achat allant de 2 000 à 3 000 € (en cas de destruction d'un véhicule ancien). Par ailleurs, il faut prendre en compte le coût d'usage extraordinairement réduit de la BlueCar : une consommation en électricité 10 fois moins chère que pour l'essence, des économies d'entretien, de frais de parking…
Ou en sont vos concurrents ?
V. B. : Nous n'avons pas de concurrents sur cette technologie pour les applications automobiles (une société canadienne fabrique des batteries lithium polymère mais avec un procédé industriel différent et uniquement pour les marchés stationnaires beaucoup moins demandeurs en terme de performances). Les autres batteries sont soit plus chères, soit avec une densité d'énergie plus faible et donc plus adaptée aux véhicules hybrides ou à des applications moins contraignantes que celles de l'automobile.
ABP/PFA
Philippe Argouarch