Pour la suppression des niches fiscales de la presse
ABP a dénoncé les subventions à la presse écrite qui s'élèvent à près d'un milliard d'euros. 900 millions environ et ceci sans compter les pertes en TVA qui pour la
Par Philippe Argouarch pour ABP le 11/08/11 2:56
Agence Bretagne Presse a dénoncé les subventions à la presse écrite qui s'élèvent à près d'un milliard d'euros. 900 millions environ et ceci sans compter les pertes en TVA qui, pour la presse écrite, n'est que de 2,1 %, sans compter non plus les tarifs préférentiels de la Poste. L'aide comprendrait au moins onze aides directes différentes et sept aides indirectes.
Deux niches fiscales
Une TVA pour la presse écrite à 2,1 % est une niche fiscale. L'exonération de la cotisation foncière des entreprises de presse (anciennement taxe professionnelle) est aussi une niche fiscale.
Et les niches sociales ?
Le régime dérogatoire des taux de cotisations de sécurité sociale des vendeurs-colporteurs et des porteurs de presse est une infraction au code du travail. De même, des cotisations sociales réduites pour les journalistes... – en quel honneur ? – sont de l'ordre d'un régime spécial contraire aux principes d'égalité devant la loi dont on nous bassine régulièrement pour nous refuser des spécificités bretonnes. Le statut social des correspondants locaux de presse, classés comme travailleurs indépendants alors qu'ils sont soumis à une hiérarchie, des restrictions, et ont une protection sociale réduite ou absente, est une autre infraction au code du travail.
Pendant qu'on joue du biniou ils nous jouent du pipeau
Alors que le discours officiel est de faire des économies et de raboter les niches, le ministère de la Culture avouait candidement récemment : "2010 s'est traduit par une augmentation sans précédent des crédits alloués aux dispositifs d'aides directes à la presse" (source budget du ministère de la Culture). Les aides directes sont passées de 438 millions en 2008 à 615 millions en 2010.
Dans le cadre du FDM (fonds de modernisation de la presse) le quotidien Ouest France a ainsi touché 1.338.225 millions d'euros en 2010 pour sa salle de distribution de Nantes et encore 2.745.000 euros en 2009 pour une rotative aussi à Nantes.
On a aussi appris (voir le site) que Le Télégramme avait touché 1.589.104 euros, en 2007, pour une " augmentation et amélioration des capacités couleur du journal". On croit rêver.
Quant aux 60 millions d'euros du fonds SPEL créé en 2009 pour la presse en ligne, à part pour Rue 89, Médiapart et Slate, on ne sait toujours pas qui a obtenu quoi. En particulier ce qu'ont touché Ouest France et Le Télégramme, car ils y ont droit pour les versions internet de leur journal (jusqu'à un million de prêts et subventions par an). Et ce sont des fonds publics !
Liberté de la presse ? En tout cas le clientélisme, l'opacité et la concurrence déloyale existent bien et nous les dénonçons.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
C'est tellement vrai tout cela. Pour revenir sur le terrain de la Bretagne, les deux quotidiens cités ne sont, en plus, pas les les plus favorables ni les plus farouches partisans de la réunification, et on le comprend d'autant mieux lorsque l'on voit le montants des aides qu'ils perçoivent. Si d'aventure ils se déclaraient pour la réunification ils perdraient très certainement une grande partie de ces "aides". Ce serait la vengeance des jacobins pour qui oserait se dresser contre eux. Mais nous les vaincrons, tôt ou tard. Et nous aurons la réunification de notre Pays.
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Yann Le Bleiz Le Jeudi 11 août 2011 15:51
A valider, mais un ami allemand m'a indiqué que la Chancelière Angela Merkel aurait supprimé toutes les aides à la presse au nom de la protection de la démocratie. Partant du constat que l'on ne peut recevoir de l'argent de l'état sans lui manger dans la main et ça, c'est pas démocratique. Ceci dit, pas besoin de tourner autour du pot, pour comprendre les cartes B4 du Télégramme... Au-moins, on ne peut pas dire que la politique de l'état parisien en Bretagne et l'avenir des bretons n'est claire!
Scandaleux, à quand la fin de toutes ces subventions à la presse? Une presse indépendante ne mange pas dans la main du pouvoir!
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Jean-MarieS Le Samedi 13 août 2011 11:06
Et les subventions qui pleuvent sur l'agriculture depuis des décennies? Et sur les entreprises? Total qui va faire payer par l'Etat la moitié des études pour détourner la voie ferre qui traverse la raffinerie de Donges? Ne parlons pas des entreprises qui touchent des fonds publics et finissent par délocaliser et licencier. Au moins les entreprises de presse régionale (qui racontent d'ailleurs ces faits) font vivre et travailler des milliers de gens au pays en favorisant la communication entre les groupes, les opinions, et faisant vivre le débat. On peut toujours discuter des modalités, mais franchement, ça ne me parait pas scandaleux.
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Yves Le Guen Le Lundi 15 août 2011 16:54
L'internet a 100 fois plus fait pour ouvrir les débats que ouest-france ou le télégramme réunis et presque gratuitement. Quant à conserver des emplois on aurait pu aussi conserver le bassin minier lorrain déficitaire. Maintenir des subventions pour maitenir des emplois est la pire des conneries qu'un gouvenelent peut faire -- c 'est souvent a des fins purement electoraliste comme ce fût le cas pour Mitterand qui justement avait promis de payer pour maintenir les mines de charbons (une fois élu il a changé d'avis après avoir balancé des millions de francs) . Ces erreurs stratégiques se payent toujours car ces niches fiscales pour la presse, la restauration, etc.. sont des sous en moins pour la recherche, les universités et le vrai futur des générations qui nous suivront.
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Laurent Bzh Le Mardi 16 août 2011 13:33
Vous vivriez sans doute beaucoup mieux dans un pays sans presse écrite de qualité? Car ces aides sont nécessaires pour le financement des journaux, sauf à augmenter énormément le prix des journaux ou le nombre de pubs, ou à virer plein de journalistes et faire un journal de merde. Je suis moi-même journaliste, et j'aimerais qu'on ne puisse plus déduire 7650 euros par an dans notre déclaration de revenus, du simple fait qu'on ait la carte de presse: il s'agit d'un privilège sans justification. En revanche, les aides que vous citez sont malheureusement nécessaires: les gens ne sont pas prêts à payer leur journal 2 euros, et je ne veux pas qu'il n'y ait plus que des journaux de merde bourrés de pub
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David Durand Le Mardi 16 août 2011 16:18
Sans compter que ces niches fiscales ne profitent pas qu'à la presse d'information qui subit de pleins fouet la concurrence d'internet, mais aussi à de nombreux médias écrits qui ne connaissent aucun problème comme la presse jeunesse (qui va apprendre à son enfant à lire sur un ordi ?) ou la presse spécialisée sport / nature / déco / jardin...
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Jean MarieS Le Mardi 16 août 2011 16:28
Le presse écrite et son financement ne sont sans doute pas parfaits. Mais combien de millions citoyens à travers la planète aimeraient avoir quelque chose de comparable à se mettre sous les yeux ??
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Yann Le Bleiz Le Mardi 16 août 2011 16:57
@Laurent Bzh : C'est pour cela que la presse allemande est en déclin...! Je rigole, bien sûr qu'elle n'est pas en déclin, elle est en pleine santé et sans subvension! Pauvres allemands qui doivent vivre, sans presse subvensionnée et pauvres galiciens qui savent que Nantes est en Bretagne (vraiment de la m. ces journaux)! L'argument subvention pour sauver les emplois et offrir au pauvre peuple une presse de qualité, est usé jusqu'à la moelle pour masquer un vrai contrôle étatique. Sinon, donner moi une seule raison pourquoi un journal breton subvensionné de qualité, nous pond des cartes de Bretagne à 4 départements à chaque page. Connait pas la géographie le journaliste breton de qualité?
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Philippe Le Mercredi 17 août 2011 01:35
A Jean-MarieS qui écrit : "Et les subventions qui pleuvent sur l'agriculture depuis des décennies? ", je repondrais ceci: Les agriculteurs fabriquent t'ils de l'opinion ? Reuters et AP recoivent t'elles 110 millions (en euros) de leur gouvernement respectifs comme AFP ? Et Reuters et AP sont elles nulles ? Quand les sous sont en remis en cause, la mauvaise foi ressort.
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Jean marie S Le Mercredi 17 août 2011 15:19
ce commentaire a été suspendu pour attaque personelle. ABP rapelle que les débats doivent s'en tenir aux arguments et au sujet discuté.