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Les provinces écclésiastiques en France. Une Normandie 
réunifiée mais une Bretagne fondue dans un Grand-Ouest. 
Carte de 2002 (source wiki)
Les provinces écclésiastiques en France. Une Normandie réunifiée mais une Bretagne fondue dans un Grand-Ouest. Carte de 2002 (source wiki)
- Dépêche -
L'Église catholique ne considère plus Nantes en Bretagne
Au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue mardi 12 mai à Cesson-Sévigné, des évêques de 4 évêchés bretons se sont réunis pour lancer un fonds de dotation pour aider les jeunes en Bretagne.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 12/05/11 13:23

Au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue mardi 12 mai à Cesson-Sévigné, des évêques de 4 évêchés bretons se sont réunis pour lancer un fonds de dotation pour aider les jeunes en Bretagne.

ABP, présente, a demandé pourquoi l'évêque de Nantes n'avait pas été invité.

Dans sa réponse, Monseigneur Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, reconnaissant que c'était "une très bonne question", s'est contenté de dire que "c'était plus pratique pour l'Église de suivre les divisions administratives françaises" mais que pour éviter de diviser définitivement la Bretagne, "une province ecclésiastique avait été créée qui englobait les 4 évêchés de la Bretagne administrative et les 5 évêchés des Pays de la Loire".

Un "Grand-ouest" ecclésiastique en quelque sorte dont Rennes est la capitale. L'évêque de Nantes dépend donc bien de l'archevêché de Rennes (voir la carte des provinces ecclésiastiques établie en 2002) et pouvait donc très bien être invité mais, comme l'a avoué l'archevêque, "c'est compliqué". À noter aussi que la carte judiciaire de France respecte la Bretagne historique et que toutes les tentatives pour calquer la carte de la Bretagne judiciaire sur la Bretagne administrative ont échoué.

Philippe Argouarch

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 7 commentaires
Pierre Camaret Le Vendredi 13 mai 2011 08:34
Ok , il a raison l'Eveque dans un sens , en degageant la responsabilite de l'eglise
Cette division a qui la faute :
Au Gouvernement francais , qui depuis toujours a l'obsession de faire disparaitre la Bretagne bretonne.
Ensuite aux Bretons qui depuis des decades , dans leur grande majorite acceptent cette situation ,sans reagir vraiment .
Dans 1 mois, j'ai 81 ans . Depuis que je milite , arrondissons a 50 ans . RIEN N'A VRAIMENT CHANGE.
Et les dirigeants autoproclames de certains mouvements bretons s'en trouvent ravis .Cela justifie leur existence.
J'attends avec curiosite la manifestation du 18 Juin sur la reunification.Je prends les paris , combien de manifestants ???
et quels seront les resultats a terme ????
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T. Gwilhmod Le Dimanche 14 août 2011 16:43
Rien n'empêche les 4 évêques d'associer celui de Nantes si celui-ci le veut aussi...
Avec un nom pareil SPI BREIZH (spi = espérance en breton) et Breizh a bien 5 lettres ! on a cru un petit moment que l'Eglise instituée en Bretagne n'était pas l'annexe religieuse de la préfecture.
Que voulez-vous : ces problèmes ne sont pas leur première préoccupation et on peut les comprendre : découpages administratifs, de langue bretonne (sans parler du gallo : à quand une messe en gallo qu'on rigole !!!) etc..
Reste quelques atouts quand même dans cette équipe de "jeunes" évêques (en tout cas nouvellement nommés) : celui de Vannes fait le Tro Breiz et semble être déterminé à refaire de Ste Anne d'auray la capitale religieuse de la Bzh en créant cet internat de musique sacrée après avoir réouvert un petit séminaire et il est sensible à la problématique linguistique car il parle catalan.
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Yves Le Guen Le Lundi 15 août 2011 02:18
Si il parle le catalan pourquoi n'est il pas en catalogne ? C 'est ca que je haie le plus dans léglise catholique, les evêques bretonants sont envoyés en Guadeloupe ou en Alsace, et on a des évêques qui ne connaissent rien à la Bretagne et à ses problematiques. Je crois en plus que l'évêque de Nantes qui n'a pas été invité, est le seul Breton des cinq !
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Caroline Le Douarin Le Lundi 15 août 2011 12:24
Oui, oui... Il est né à Ancenis.
Mais cela ne fait pas forcément de lui un Breton. Par exemple des Bretons nés à Paris ne sont pas des Parisiens...
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Louis Le Bras Le Lundi 15 août 2011 13:05
L'Eglise catholique avait déjà crée un Archevêché de Rennes sous Napoléon III :
Cet Archevêché regroupait quatre des cinq départements bretons...la Loire-Inférieure restant inféodée à l'Archevêché de Tours.
On peut même dire que l'Eglise est la pionnière de l'écartelement de la Bretagne, et ce n'est surement pas un hasard si le régime de Pétain s'est basé sur ce découpage.
L'Eglise catholique n'est pas spécialement férue d'émancipation bretonne, bien au contraire.
De l'Antiquité au XIX ème siècle, la Bretagne faisait partie de l'Evêché de Tours , ville qui s'enorgueillit d'être le berceau du français le plus "parfait". On s'interroge souvent sur la dualité entre Rennes-Nantes et le reste de la Bretagne, ou sur le recul du breton, de mon point de vue cet aspect écclésiastique est trés loin d'être anodin.
Nous pouvons éagelement rappeler l'opposition de la Papauté à accorder au royaume breton un simple archevêché (celui de Dol).
La France, "fille aînée de l'Eglise" et soutien indéfectible de la papauté romaine depuis Clovis (depuis la naissance même de la France), ne voyait pas cette émancipation tant spirituelle que politique, d'un bon oeil.
La Religion a été un formidable facteur de latinisation et de romanisation des sociétés européennes, et de la Bretagne, alors même que Rome n'existait plus.
Ce n'est pas un hasard si la "Réforme " s'est propagée en Europe du Nord (luthérianisme, anglicanisme) : de façon consciente ou non, la volonté de s'émanciper de l'Europe méditerranéenne (Rome et la France pour être plus simple) politiquement et culturellement était bien présente.
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Pierre Le Lostec Le Lundi 15 août 2011 18:04
En même temps, si vous haïssez l'Eglise, votre avis n'a aucun intérêt. L'Eglise catholique ne concerne que les Catholiques. Les athées et autres devraient plutôt se plaindre que les équipes de football bretonnes prennent part au championnat français ou que Miss Bretagne est géré par le Comité Miss France, c'est plus leur domaine...
Je pense aussi que les évêques bretons devraient être bretons. ce serait plus humain, charitable et réaliste. A noter que sur ce point l'Eglise vaille infiniment mieux que l'Education Nationale -par exemple- qui envoie les nôtres en Ile-de-France ou en PACA faire aimer la République à des jeunes gens avec lesquels ils ne partagent aucun code culturel. En effet, le recrutement des prêtres se fait à l'échelle locale. En fait, si l'Eglise à des défauts -après tout elle est humaine- et pourrait faire mieux, de toutes les institutions elle reste quand même la meilleure vis-à-vis des thématiques bretonnes...
Il n'y a rien que de très normal à ce que l'Eglie bretonne ait d'abord été rattachée à Tours. Etant donné que l'Eglise s'est d'abord implantée à Rennes et Nantes et que ces villes sont d'origine gallo-romaine et non bretonne. La suite institutionnelle des peuplades gallo-romaines étant la France, il n'y a rien que de très normal à ce que l'Eglise bretonne appartienne à l'Eglise de France. C'est la continuation de l'histoire gauloise de la Bretagne, en quelque sorte. Pourquoi aurait-on séparé les Haut-Bretons de leurs frères sarthois, mayennais, tourangeaux ? Même si c'est pénible à écrire, la Bretagne appartient encore à la France ? Pourquoi en serait-il autrement au sein de l'Eglise ?
Et encore, toujours à l'écoute des gens et des ses ouailles, l'Eglise a fait de Rennes un archevêché. Pour travailler avec l'évêché de Saint-Brieuc et Tréguier, je puis vous dire que la question nantaise ne laisse pas indifférent et est le sujet d'âpres discussions. Certains diront "des actes !" et nous leur diront que toute décision se discute et se réfléchit. Le but de l'Eglise n'est pas d'accéder aux requêtes d'une minorité mais de prendre en compte ce que veulent les fidèles. Combien de fidèles catholiques parmi les rattachistes ? Combien de gens favorables au rattachement parmi les Catholiques bretons ?
Sinon, plus humaine que toutes les administrations et loges maçonniques réunies, avec ses faibles moyens, l'Eglise cherche à trouver des solutions pour aider les jeunes Bretons et on nous parle de l'absence de l'évêque nantais. L'Eglise dit "précarité, malaise breton, taux de suicide" et des gens fort charitables lui répondent "découpage adminitratif"...
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Naon-e-dad Le Samedi 28 décembre 2013 19:14
@Pierre Le Lostec
Venu ici par redirection (messe à la Mémoire d'Anne de Bretagne janvier 2013), je découvre avec deux ans de retard votre post, et en particulier sa phrase finale.
Laissez-moi vous dire que je suis profondément choqué que l'on puisse parler de la sorte.
On peut être homme de foi, et attentif ou réceptif à la géo-stratégie qui permet à une société, un pays, une région de se développer.
Cette sensibilité est indépendante du fait de se situer dans la Foi chrétienne ou non. Alors ne prenez pas argument de la Foi chrétienne, pour détourner le lecteur d'un problème réel, politique, dont le fondement même est d'attenter à la Bretagne, et de l'affaiblir.
Ce problème politique voulu a un impact sociétal et économique négatif qui impose un cadre administratif et organisationnel insensé.
J'espère que vous ferez le lien avec les situations individuelles. Les Bonnets Rouges - pour ne citer qu'eux - le font.
Anaoud a ra ar "Bonedoù ruz" diskoachañ al liamm etre ar melestradurez hag al labour (pe ar vank al labour, kentoc'h) evit an holl!
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