En 2017 l’affaire avait fait grand bruit, et elle n’est d’ailleurs toujours pas résolue. Un petit Fañch était né à la maternité de Quimper le 11 mai, mais lors de l’enregistrement à l’état-civil, l’enregistrement du prénom avait été refusé aux parent à cause de l’accent sur le “Ñ”. En cause une circulaire datant de 2014 qui listait de manière exhaustive les seuls accents autorisés pour l’état-civil en France ( voir la circulaire).
À Rennes, l’histoire se répète cette fois-ci avec un petit Derc’hen, né le 21 août 2017. Les parents n’ont pu orthographier comme ils le souhaitaient le prénom de leur enfant, à cause de l’apostrophe elle aussi interdite par cette fameuse circulaire. La mairie de Rennes et le procureur s’opposant à ce prénom.
C’h présent partout en Bretagne
Le “c’h” est pourtant présent partout en Bretagne, dans les prénoms enregistrés à l’état-civil de beaucoup de Bretons, dans les noms de familles, dans les noms des routes, et aussi des communes. Il n’y a donc aucune raison d’interdire ces prénoms pour les enfants à naître, l’état français se comporte comme si ces apostrophes ou ces tildes (l’accent “~”) allaient mettre en danger l’unité de la république française.
Cette discrimination linguistique doit être abolie. De nombreux élus bretons ont demandé à la garde des sceaux que cette circulaire soit modifiée ou abolie. En 2017 déjà, Culture Bretagne avait lancé une pétition pour demander l’annulation de cette circulaire, plus de 4.000 personnes l’ont signé à ce jour afin de défendre les prénoms bretons !
Je signe la pétition à la fin de l’article !(autoriser les prénoms en langues régionales à l'état civil)
Des prénoms avec des accents acceptés à Rennes en 2017
Si la circulaire existe depuis 2014, il est également étrange de la voir être soudainement appliquée uniquement en 2018. A Rennes par exemple, il est possible de connaître la liste complète des prénoms des enfants nés à Rennes de 2012 à 2017, grâce à la politique d’Open Data (données publiques en accès libre).
En 2017, alors que le petit Fañch se voyait interdire son prénom à Quimper, un petit N’néné est né à Rennes sans que cette circulaire ne lui pose problème, idem pour le petit Tu’iuvea né en 2017 ou encore le petit D’jessy né en 2016 à Rennes.
Oui aux prénoms bretons en 2017 (mais aussi basques, corses) !
Prénom
Nom
Ville
Code Postal
Pays
A l'attention du ministère de la justice (garde des sceaux), copie aux députés.
Une circulaire passée discrètement en 2014 (NOR : JUSC1412888C) liste les lettres accentuées ou non qui sont désormais autorisées pour les prénoms par l'état civil français. Le "ñ", lettre très utilisée en breton mais aussi dans d'autres langues régionales comme le basque, ne fait pas partie de ces lettres autorisées. Un premier enfant s'est ainsi vu refuser l’enregistrement à l'état-civil le 12 mai 2017 à cause de son prénom breton "Fañch", prénom pourtant très courant en Bretagne et déjà porté par de nombreux Bretons.
Je vous demande de prendre d'urgence les mesures nécessaires pour que l'état civil autorise les caractères utilisés dans les langues régionales qui font partie intégrante du patrimoine de la France conformément à l'article 75-1 de la constitution française.
Cordialement,
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Cet article Après Fañch, un autre prénom breton interdit par l’état français, Derc’hen est apparu en premier sur Culture Bretagne.