Une mission archéologique, ArchaeObs, dirigée par un Breton, Jean-François Le Mouël, a été chargée de faire l'inventaire détaillé de tous les vestiges archéologiques des îles Kerguelen. Ces vestiges sont à la fois peu anciens et relativement peu nombreux parce que cet archipel inhospitalier n'a connu aucune présence humaine avant la seconde moitié du XVIIIe siècle, et très divers parce que toutes sortes de visiteurs ont abordé ces îles longtemps connues sous le nom d'îles de la Désolation. Il y a eu des navigateurs cherchant le mythique continent austral comme Louis de Saint Aloüarn et James Cook, des chasseurs de baleines, des tueurs de phoques, des éleveurs de mouton, des aventuriers, des naufragés, des militaires de diverses nationalités, des astronomes, des géologues, des zoologues, des climatologues et encore d'autres scientifiques. Certains objets qui ont été trouvés depuis le début de cette campagne n'ont aucune relation avec les structures en place telles que des vestiges d'habitat, ni avec d'autres objets, et sont totalement isolés. C'est le cas de ce joli objet trouvé à la surface, proche d'une petite cascade qui sert d'émissaire à l'étang tout proche, mais loin du centre du gisement archéologique. N'étant plus en relation avec aucun autre élément du site, il est comme livré à lui même et son interprétation, hors contexte, dépend maintenant de la seule étude intrinsèque que les archéologues vont en faire. Fait dans un alliage de cuivre, il mesure 34 x 32 mm et se présente comme un objet embouti dont le revers est muni de 2 boucles de métal. Celles-ci, positionnées verticalement, permettaient vraisemblablement sa fixation soit par une épingle soit par 2 points de couture sur une pièce de vêtement : en effet, il semble bien, qu'il s'agisse d'un insigne. La pièce représente plus vraisemblablement un instrument à vent, qu'une corne d'abondance ; c'est du moins ce que suggère le renflement circulaire de son embouchure. Une corne ? Les archéologues ne sont pas omniscients. Sur le terrain, ils ne disposent pas nécessairement de toutes les références qui leur permettraient de répondre aux questions avec quelque certitude. Ils vont bien-sûr poser la question à leurs collègues de France, d'Allemagne, de Grande Bretagne et d'Australie. En attendant leur réponse, y a t-il, parmi les internautes qui fréquentent le site de l'Agence Bretagne Presse, quelqu'un qui puisse leur fournir des éléments de réponse ? Il est possible de prendre contact avec Monsieur Jean-François Le Mouël, Chef de la Mission ArchaeObs sur les deux adresses suivantes, la deuxième semble préférentielle.
ArchaeO bs [at] archaeobs.org et taaf.patrimoine [at] wanadoo.fr