Affaire de Plévin: trois semaines de procès en juin 2005
Plusieurs Basques et dix Bretons sont poursuivis dans le dossier du vol d’explosifs à Plévin (Côtes d'Armor) le 28 septembre 1999. Ils seront jugés en juin 2005 par une cour d’assises spécialement composée siégeant à Paris. Les audiences sont programmées sur trois semaines.
Cette Cour d’Assises, véritable tribunal d’exception, sera présidée par Monsieur Yves Jacob, un habitué de ce genre de dossiers. Il a déjà eu à présider des cours d’assises « antiterroristes » où ont été jugés les militants corses de l’Affaire Erignac et des patriotes basques dans le dossier de la fusillade de Leon, dans les Landes (un gendarme français avait été tué, un militant basque est toujours « disparu » depuis cet affrontement, ses camarades accusent la gendarmerie de l’avoir liquidé) et a présidé la cour d’assises spéciale en appel qui a rejugé Boualem Bensaïd, accusé d’attentats commis par le G.I.A. à Paris. Monsieur Yves Jacob est par ailleurs membre de la « Commission Santé-Justice » installée par le Ministre français de la Justice en juillet 2004.
Le 9 octobre 2003, la juge d’instruction « antiterroriste » Laurence Le Vert, membre fondatrice de la très pasquaïenne et très controversée Association Professionnelle des Magistrats, avait ordonné le renvoi des Basques et de onze Bretons devant la Cour d’Assises spéciale le 9 octobre 2003 .
Le 23 janvier 2004, la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris avait décidé d’infirmer l'ordonnance de la juge au sujet d’un Lorientais poursuivi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », Monsieur Hugues Richard, « faute d’intention coupable caractérisée » de sa part. Celui-ci bénéficie donc maintenant d’un non-lieu total et définitif.
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne renouvelle son soutien aux Bretons poursuivis dans ce dossier et commence à préparer le procès.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne, Le porte-parole, Claude Le Duigou