L'OMEB a remarqué que l'ABP était le seul média en France à mentionner la publication de certains rapports de l'ONU ou du Conseil de l'Europe remettant en cause la constitution ou les prémices de la république française.
Il s'agit en général de rapports qui remettent en cause les fondements mêmes de l'État français et de la République tels que nous les connaissons.
Cette observation est facilement vérifiée en cherchant dans google actualités ou même google tout court au moment de la publication de ces rapports.
Il semble exister en France un tabou, une auto-censure systématique à un niveau que très peu de citoyens imaginent.
Le rapport annuel du Commissaire aux Droits de l'Homme sur la France, publié le 15 février 2006, a bien été commenté par les médias français y compris par les journaux télévisés des principales chaînes de télévision, mais uniquement la partie sur les conditions carcérales en France. La partie redemandant à la France de signer la Convention Cadre pour la Protection des Minorités et de ratifier la Charte des Langues Minoritaires fut complètement ignorée par AFP et à sa suite par la totalité des médias français sauf ABP ( voir notre article )
Quant au rapport Mc Dougall ( voir notre article ), le rapport de l' ONU intitulé Rapport de l'experte indépendante sur les questions relatives aux minorités daté du 3 mars 2008, signalé par eurominority, sur son site et sur ABP, c'est le blackout total. Juste repris par le blog bellaciao.org qui reprend certaines infos ABP.
L'OMEB dénonce le suivisme genre Pravda qui consiste à copier-coller les communiqués de l'AFP ; l'autocensure sur les sujets qui dérangent le pouvoir et sur ceux que certains rédacteurs en chef appellent "l'intérêt national" ; la mainmise sur les médias par de grands groupes de presse dont les intérêts sont liés à ceux de l'État ; les lois anti-diffamatoires, les plus strictes en Europe, qui permettent de couler facilement les voix dissidentes ; et l'hypocrisie cynique qui consiste à faire la leçon aux autres pour faire croire aux Français que nous n'avons rien à nous reprocher.