A.D.N.: scandaleuse provocation contre Alain Solé.
Communiqué de presse de la Coordination Anti-Répressive de Bretagne
Dans un courrier adressé à son avocate, Maître Isabelle
Coutant-Peyre,du barreau de Paris, le prisonnier politique breton Alain Solé dénonce
une nouvelle provocation de la Justice française.
Celle-ci dispose déjà en effet de l'A.D.N. d'Alain Solé.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,
Le porte-parole,
Claude Le Duigou.
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Extraits de la lettre d'Alain Solé
"Ce jour, mardi 15 juin 04, à 10 h 30, deux personnes m'ont convoqué
afin de prélever des échantillons pour ADN. Ces deux personnes ne se sont
pas présentées officiellement (police? justice?) et ne m'ont pas fourni
de document tel un acte de procédure ou un ordre de mission émanant de
l'avocat général.
Cette incompréhension et ma méfiance à ces égards m'ont mis dans le
doute et j'ai donc naturellement refusé de m'y soumettre.
Je sais que la prison est une zone de non droit mais il est
irrespectueux de considérer les détenus comme de vulgaires individus auxquels
s'applique une autorité arbitraire.
Si j'étais libre, ces personnes se seraient présentées, d'une part,
avec leurs fonctions et l'ordre officiel du Parquet à mon domicile et avec
les politesses d'usage.
Toutefois, si je dois me soumettre à cet acte conformément à un texte
de loi l'exigeant, je le ferai seulement avisé par les documents
officiels ainsi que de la fonction des personnes en charge d'exécuter cette
mission judiciaire ou policière. (...)
A. Solé
15 juin 2004
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Son avocate proteste
. Voici des extraits significatifs de la lettre de l'avocate d'Alain Solé au Procureur du Tribunal de Grande Instance de Pariz:
Alain Solé "a déjà fait l'objet de prélèvements d'échantillons pour identification d'ADN dans le cadre de l'enquête judiciaire liée aux deux procédures concernant (...) l'ARB (...).
Cette mesure de prélèvement qui porte atteinte à l'intégrité physique, garantie par l'article 7 du Pacte international des droits civils et politiques (PIDCP) et l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme, ne saurait être répétée de manière vexatoire, au prétexte qu'une personne se trouve détenue sous la garde du service public pénitentiaire.
Les méthodes employées rappellent les conditions dans lesquelles étaient traitées les populations africaines avant d'être expédiées pour l'esclavage. Ce n'est plus tolérable, si ce ne le fut jamais. (...)"