Les faucheurs réclament un étiquetage, ils agissent régulièrement dans les supermarchés, inondent des stocks de soja OGM débarqués à Lorient... Sans jamais être jugés, pourquoi ?
Le sujet dérange, on ne touche pas à l'agro-industriel breton, sans danger. Mais les faucheurs aimeraient sortir du silence, voir reconnue comme légitime la demande d'informer le consommateur sur ce qu'il mange. Agrandir des élevages industriels sans étude d'impact, nourrir les animaux avec du soja OGM (pour 90 % des élevages bretons) venu d'Amérique latine où la monoculture de soja appauvrit les sols et affame les habitants, est-ce une solution, alors qu'on ne parle que de développement durable ?
Les conséquences des OGM sur la santé font l'objet de trop rares études qui montrent des effets désastreux, tant pour les travailleurs agricoles que pour les consommateurs de viande.
Quand pourrons-nous en Bretagne nous regarder dans le miroir ? Accepter la fuite en avant vers toujours plus de centralisation des pouvoirs, des bénéfices, au mépris de la santé publique et de l'environnement ? Et au moins acheter des produits en connaissance de cause ? Le consommateur refuserait-il d'acheter si l'étiquetage "nourri aux OGM" figurait sur ses tranches de jambon ?