Ce samedi 26 novembre, à Châteaubriant, une action de désobéissance civile a été organisée par les militant-e-s du collectif 44=Breizh.
Cette action a pour but de dénoncer la partition administrative de la Bretagne et la communication à outrance de la région Pays de la Loire, qui vise à imposer et légitimer une région artificielle en quête de reconnaissance auprès de ses habitants par la création d'une identité ligérienne.
Cette action intervient dans un contexte de blocage et d'abandon de leurs engagements sur l'unité administrative de la Bretagne par les responsables des différentes collectivités :
– La commission mixte Loire-Atlantique / région Bretagne s'est brusquement et sans explication interrompue depuis les dernières élections cantonales. Ceci malgré les déclarations de Philippe Grosvalet qui disait s'inscrire dans la continuité de l'action de M. Mareschal sur ce sujet.
– Notre collectif reste sans réponse de sa lettre envoyée à Monsieur Le Boulanger, vice-président du Conseil régional Bretagne, chargé de nous auditionner dans le cadre d'un comité de suivi sur la Réunification et dont les réunions semblent s'annuler une à une.
– Nous remarquons aussi que les élus EELV de la région Pays de la Loire n'ont pas tenu les engagements qu'ils avaient pris sur la question suite aux dernières élections régionales.
– Malgré les sollicitations, Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional Bretagne ne souhaite toujours pas démentir les propos qui lui ont été attribués disant qu'il n'était «pas favorable à la réunification» : (voir le site) pour l'article sur 44=Breizh.
– Les récentes déclarations de responsables politiques de Bretagne sur la «création d'une collectivité unique bretonne» à propos de l'exemple alsacien, à commencer par celles de Jean-Yves Le Drian sur «un nouvel acte de la démocratie territoriale» lors d'un congrès de l'Association des régions de France le 18 novembre, n'abordent pas le point de la réunification de la Bretagne nécessaire et préalable à l'évolution institutionnelle du territoire breton.
Cette action intervient aussi dans un contexte de répression des militants de la réunification. La région Pays de la Loire exige en effet près de 20.000 euros de dommages à six jeunes militants ayant barbouillé des panneaux en plastique de la région PdL.
Par cette action nous ne nous positionnons en aucun cas sur les investissements routiers ou urbains de la région. Nous dénonçons un véritable blocage démocratique, notamment celui de la région PdL, et l'inertie des responsables politiques.
Nous affirmons notre soutien aux barbouilleurs mis en examen et affirmons que ce type d'action n'est pas qu'une simple «dégradation de biens publics», mais bien une réponse symbolique et non violente à une impasse institutionnelle dont certains élus, par manque de courage ou opposition, empêchent toute solution démocratique.